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=== La pointe du Damier ===
 
=== La pointe du Damier ===
La nuit vient de tomber et il pleut. Ce n'est donc que lorsque la chaloupe approche du grand brasier que les Emishen ont allumé sur la plage de galets qu'elle est repérée. Un comité d'accueil formé de quatre guerriers Arkonnelkan (reconnaissables au fait qu'ils dépassent tout le monde d'une bonne tête) se présente sur la plage, hache en main. Devanagari descend de la chaloupe et se présente. Comme il ne parle la langue des Vents, c'est Esébilio (resté sur la chaloupe) qui traduit. L'un des guerriers Arkonnelkan l'interrompt et lui indique d'un geste le large : un geste qu'il n'est nul besoin de traduire et qui signifie ''"décarrez avant qu'on vous défonce"''. Esébilio remarque à ce moment là que l'Arkonnelkan qui dirige le petit groupe a une torchère (éteinte) au bout de sa hache : une particularité réservée à la garde prétorienne de Lorkan lui-même... Devanagari insiste en faisant des tournures de phrases compliquées, mais cela n'a pas trop l'air de fonctionner et les mains des guerriers se resserrent sur leurs haches. C'est finalement [[Dagmar]], envoyé par Bart sur la chaloupe en soutien, qui glisse à l'oreille d'Esébilio que peut-être il faudrait s'adresser aux autres Venteux, parce que ce sont pas vraiment les terres des Arkonnelkan, ici. Esébilio prend sur lui et se met à parler plus fort. Finalement, un vieil Emishen finit par écarter le mur d'Arkonnelkans pour se présenter. Il n'est pas difficile d'identifier qu'il fait partie de la Manade des Signes : un symbole primographique est gravé sur son front, symbole qui selon Esébilio sgnifie "Mémoire". Esébilio se lance dans une présentation un peu formelle de tout le monde, que le vieux écoute d'un air impatient, avant de se présenter comme étant '''Souvenir''', le doyen de la Manade des Signes dans le coin. Et il sait très qu'eux sont des Talendans, à qui ont a dit de ne pas revenir. ''"Certes"'' répond Esébilio en indiquant Devanagari, ''"mais je ne suis ici qu'en tant qu'interprète pour cette personne, qui a fait un long voyage pour venir se plaindre d'un vol..."'' Le Fehnri explique alors qu'une certaine Valeria, apparemment alliée aux Arkonnelkan, lui a volé une cargaison ainsi qu'une personne qu'il considère comme sa sœur. Souvenir regarde les guerriers Aarkonnelkan d'un air réprobateur. Ils se défendent maladroitement : "Oui, mais c'était en mer..." Peu satisfait de cette réponse, Souvenir invite tout le monde à débarquer sur la plage afin que la chose puisse être discutée.  
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La nuit vient de tomber et il pleut. Ce n'est donc que lorsque la chaloupe approche du grand brasier que les Emishen ont allumé sur la plage de galets qu'elle est repérée. Un comité d'accueil formé de quatre guerriers Arkonnelkan (reconnaissables au fait qu'ils dépassent tout le monde d'une bonne tête) se présente sur la plage, hache en main. Devanagari descend de la chaloupe et se présente. Comme il ne parle la langue des Vents, c'est Esébilio (resté sur la chaloupe) qui traduit. L'un des guerriers Arkonnelkan l'interrompt et lui indique d'un geste le large : un geste qu'il n'est nul besoin de traduire et qui signifie ''"décarrez avant qu'on vous défonce"''. Esébilio remarque à ce moment là que l'Arkonnelkan qui dirige le petit groupe a une torchère (éteinte) au bout de sa hache : une particularité réservée à la garde prétorienne de Lorkan lui-même... Devanagari insiste en faisant des tournures de phrases compliquées, mais cela n'a pas trop l'air de fonctionner (malgré les efforts de l'interprète) et les mains des guerriers se resserrent sur leurs haches. C'est finalement [[Dagmar]], envoyé par Bart sur la chaloupe en soutien, qui glisse à l'oreille d'Esébilio que peut-être il faudrait s'adresser aux autres Venteux, parce que ce sont pas vraiment les terres des Arkonnelkan, ici. Esébilio prend sur lui et se met à parler plus fort. Finalement, un vieil Emishen finit par écarter le mur d'Arkonnelkans pour se présenter. Il n'est pas difficile d'identifier qu'il fait partie de la Manade des Signes : un symbole primographique est gravé sur son front, symbole qui selon Esébilio sgnifie "Mémoire". Esébilio se lance dans une présentation un peu formelle de tout le monde, que le vieux écoute d'un air impatient, avant de se présenter comme étant '''Souvenir''', le doyen de la Manade des Signes dans le coin. Et il sait très qu'eux sont des Talendans, à qui ont a dit de ne pas revenir. ''"Certes"'' répond Esébilio en indiquant Devanagari, ''"mais je ne suis ici qu'en tant qu'interprète pour cette personne, qui a fait un long voyage pour venir se plaindre d'un vol..."'' Le Fehnri explique alors qu'une certaine Valeria, apparemment alliée aux Arkonnelkan, lui a volé une cargaison ainsi qu'une personne qu'il considère comme sa sœur. Souvenir regarde les guerriers Aarkonnelkan d'un air réprobateur. Ils se défendent maladroitement : "Oui, mais c'était en mer..." Peu satisfait de cette réponse, Souvenir invite tout le monde à débarquer sur la plage afin que la chose puisse être discutée.  
  
Un véritable dialogue se met alors en place, alors qu'un petit groupe d'Emishen (Liam'Lons de la Manade des Signes et Larindeln) s'est approché. Esébilio repère une Arkonnelkan costaude qu'il a déjà rencontrée : il s'agit d''''Échine Vertueuse''', qui avait été envoyée dans les [[Îles Tourmente]] pour "enseigner" la piraterie aux Larindeln et que l'équipage de ''l'Orso'' avait rencontré lors d'une [[35)_%22Hivernage_%C3%A0_Felriane%22#les_.C3.8Eles_Tourmente|escale involontaire]]. Esébilio remet aussi l'Arkonnelkan à la torchère, qu'il a croisé dans d'autres circonstances : son nom est '''Adret Certain'''. Souvenir essaie de résumer la situation en disant que finalement ''"leurs invités Arkonnelkans ont fait des trucs pas bien à des gens qui n'ont pas le droit d'être là"''. Devenagari objecte que "le droit d'être là" ne concernait pas Fehn.
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Un véritable dialogue se met alors en place, alors qu'un petit groupe d'Emishen (Liam'Lons de la Manade des Signes et Larindeln) s'est approché. Esébilio repère une Arkonnelkan costaude qu'il a déjà rencontrée : il s'agit d''''Échine Vertueuse''', qui avait été envoyée dans les [[Îles Tourmente]] pour "enseigner" la piraterie aux Larindeln et que l'équipage de ''l'Orso'' avait rencontré lors d'une [[35)_%22Hivernage_%C3%A0_Felriane%22#les_.C3.8Eles_Tourmente|escale involontaire]] l'hiver dernier. Esébilio remet aussi l'Arkonnelkan à la torchère, qu'il a croisé dans d'autres circonstances : son nom est '''Adret Certain'''. Souvenir essaie de résumer la situation en disant que finalement ''"leurs invités Arkonnelkans ont fait des trucs pas bien à des gens qui n'ont pas le droit d'être là"''. Devenagari objecte que "le droit d'être là" ne concernait pas Fehn. Souvenir hoche la tête et demande s'ils comptent déclencher des combats pour récupérer leurs biens : visiblement son souci semble d'éviter un tel affrontement qui remettrait en cause le fragile équilibre entre les trois tribus réunies ici par les nécessités de la guerre contre les Dirsens. Souvenir finit par déclarer qu'il va falloir réunir un conseil et fait quérir une certaine '''Marée d'Automne''', \qui doit être la cheffe des Larindeln ici. <ref> Marée d'Automne (sœur jumelle de Marée de Printemps) est la fille de la cheffe tribale des [[Larindeln]] Litanie-des-Murènes <\ref> II
  
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Un petit groupe se dirige donc vers une tente pour ce fameux conseil. En chemin, Échine Vertueuse passe un bras puissant autour d'Esébilio et lui demande, en jetant un œil vers la mer : <br>
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''"Mais dis-moi, il n'est pas là, ton capitaine ?'' <br>
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''- Si, mais il lui est interdit de descendre à terre.'' <br>
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''- Ah. C'est dommage..."'' <br>
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Une fois installés à l'intérieur, Devanagari et Esébélio mènent les discussions, tandis que Dagmar surveille ce qui se passe et que Shurya joue avec des enfants Emishens curieux. Échine Verteuse, qui parle pour les AArkonnelkans, explique que la piraterie faisait partie de leur mission telle qu'acceptée par les Liam'Lon. La capture de la noiraude n'était en revanche pas prévue et elle est négociable. Souvenir demande quelles garanties les Lalnyhari peuvent offrir. La négociation est difficile, mais Devanagari mentionne à un moment qu'il est le "Colibri" (qu'Esébilio n'arrive à traduire qu'en "moineau") : cela fait un petit effet, les noms d'oiseaux étant assez laudatifs chez les Emishens. Si Marée d'Automne reste assez en retrait de cette discussion qui semble l'ennuyer, Souvenir affirme que la meilleure promesse que les Lalnyhari pourraient faire est de ne jamais revenir sur les terres de la Manade des Signes, comme les Talendans. Le Colibri-Moineau réplique que ce serait dommage qu'ils ne puissent jamais chanter ensemble... L'argument fait mouche et fait même rire Échine Vertueuse.
  
  

Version du 27 juillet 2021 à 14:05

À la huitaine naissante des Moissons de l'an 38, la terrible pirate Valeria "Negra" a arraisonné le Mancino, navire de la flotte talendane parti d'Aroche à destination de Felriane avec à son bord un plein chargement de "bric-à-brac" [1] valant quelques 4.000 £unes d'argent et une certaine Praona, diplomate des Lalnyhari chargée de transporter moult courriers confidentiels jusqu'au Khujayan de Farlane. Une huitaine plus tard, Devanagari Lalsangesh était averti par message chiffré, sa Révérée Maîtresse Lalsangzuali exigeant que Tal Endhil récupère immédiatement son émissaire (et ses précieux bagages) dans l'Anse des Prières, où les informations reçues par le Khujayan situait le mouillage (pas si) secret de la Penumbra, la nef pirate de Valeria. Le "Colibri de Lalsangzuali" s'empressa de transmettre la nouvelle au Conseil du Bailli en précisant que le prêt de 5.000£ demandé quelques huitaines plutôt [2] serait effectivement accordé à Tal Endhil si l'Orizzonte, unique navire "de combat" (faut le dire vite) de la flotte Sotorine, menait une mission de secours dans les plus brefs délais.

Heureusement (?), le capitaine Bartolome Sotorine ne se fit pas prier : son navire était prêt puisqu'il devait partir peu après pour une nouvelle expédition boréale, il avait lui-même beaucoup investi dans la cargaison du Mancino et –surtout– il espérait de longue date revoir Valeria, l'ancienne amoureuse qu'il n'avait plus revue depuis leur douloureuse séparation dans les faubourgs de Sainte-Maïse...


PROTAGONISTES :


Préparatifs

Les quatre Protagonistes se retrouvent dans un Écume 6 en plein travaux pour croiser leurs informations et mettre au point un plan d'action. Tout en buvant un bon chiro, ils essayent de comprendre les motivations de Valeria. Les Fehnris soupçonnent fortement un piège, mais pourquoi faire ? Bartolome sait que Valeria recherche le mythique trésor de la Frontosa, qui aurait été découvert par Arenzio Sotorine puis par Arianna "l'Ardente" Maletudine, avant que leurs navires respectifs ne fassent naufrage - chacun dans une tempête de dimension homérique. En tout cas, selon les services de renseignement Talendans, depuis que Bart' l'a quittée à Sainte-Maïse Valeria et sa Prenumbra ont fait escale sur la côte des Épées : a-t-elle pris contact avec les Arkonnelkan de Lorkan et négocié quelque chose avec eux ?

En se creusant la tête et en réfléchissant à comment pense son ancienne compagne, Bartolome (aidé par le fin psychologue qu'est Devanagari) en vient à la conclusion que Valeria veut probablement mettre la main sur l'Orizzonte, son capitàn et son archéologue de bord. Les deux derniers car ils lui seraient fort utiles pour retrouver ce fameux trésor, et l'Orizzonte parce qu'ajouté à la Prenumbra et au Mancino, Valeria se retrouverait à la tête d'une véritable flotte pirate capable de s'attaquer aux lignes commerciales que les Sotorine viennent de mettre en place entre Écume 6, Aroche et Felriane. Bart' est un peu abattu par cette conclusion, ça ne va pas être simple, ces retrouvailles...

En tout cas, considérant l'important risque de combat naval et la nette supériorité de la Prenumbra en cas d'abordage, il est convenu de demander au Conseil l'aide d'une vingtaine de fantassins de marine qui seront menés par Fabrizzio Maletudine, ainsi que l'installation à bord comme artillerie de marine de l'orgue despote récemment acheté par Tal Endhil. Et un plan d'action est établi. L'idée est d'abord de prendre contact avec la Manade de la Côte ou les pêcheurs Larindel des îles Déchirées pour obtenir des infos sur Valeria, la Penumbra et le Mancino. Ensuite Esébilio se chargera de localiser la Penumbra. Cela fait, il faudra trouver un endroit favorable pour dissimuler l'Orrizonte (en profitant de son faible tirant d'eau et en trouvant une orientation au vent qui permette de fuir sans avoir à trop manœuvrer). Puis il s'agira d'envoyer les diplomates Fenhris par chaloupe pour négocier une issue pacifique : si Valeria n'a plus aucune raison aux promesses de Bartolome après sa récente trahison, ce n'est pas le cas de Devanagari et de celles qu'il représente. En cas d'échec de la négociation, il sera possible d'envoyer un commando pour aborder le Mancino et saboter la Prenumbra.

Anse-des-Prieres-01.png

Hissez Haut !

Le plan étant établi, l'Orizzonte peut enfin prendre la mer. Le navire accueille également à son bord l'Ineffable Émissaire du Bastion, Rovisto Celsine et son garde du corps attitré. L'antiquaire a en effet conclu un arrangement avec Bartolome pour ce que dernier l'emmène dans le Grand Nord. Mais le Celsine sera déposé à la Croisée des Pistes en attendant que la délégation Fehnri règle son problème.

Galipettes en mer

Pendant les premiers jours de navigation, chacun vaque à ses activités. Esébilio et Shurya ont une longue discussion sur les différences d'approche entre les magies rémanes et fehnri (qui se révèlent en fait être assez proches). Shurya est également intéressée par le Miroir des Eaux Jumelles et la Dame Blanche. Et il faut croire que les discussions absconses entre bibliothécaires rapprochent, puisque la jeune Shurya a tôt fait d'attraper le moinillon par la tonsure pour le mettre dans son lit. L'intimité sur un bateau étant ce qu'elle est, Esébilio a droit à force regards entendus les jours suivants. Pendant ce temps, Bartolome passe du temps dans la salle des cartes pour essayer de déduire dans quel coin Valeria aurait bien pu dresser son piège : il en déduit que le meilleur endroit pour se planquer serait autour de l'Île de Demlosh et de la pointe du Damier, au nord-est de l'Anse des Prières. Quant à Devanagari Lalsangesh, il fait montre d'une confiance limitée envers Bartolome, puisqu'il entreprend de convaincre Ofelia Celsine, quartier-maître de l'Orizzonte, qu'au cas où son capitàn viendrait à suivre son cœur plutôt que les intérêts conjoints des Lalnyhari et des Sotorine, il compte sur elle pour prendre les choses en main. Ofelia finit par se laisser convaincre par la langue de miel du diplomate.[3]

L'Orizzonte finit par atteindre les Îles Déchirées où se trouvent de nombreux pêcheurs Larindeln en pleine pêche : c'est la saison du hareng ! Depuis que de couurageux Talendans ont défait le redoutable Be'ssal qui hantait ces eaux, ces dernières sont en effet à nouveaux poissonneuses (même si pas autant qu'il y a quelques années). Bartolome discute le bout de gras avec eux et récolte de nombreuses informations. La première est que Valeria commerce avec les Larindeln dans les Îles Tourmente. Outre la Penumbra, Val dispose d'une esneque orsani, probablement pour le cabotage (sa nef ayant un tirant d'eau trop important pour s'aventurer sur les fleuves ou aux abords de certaines côtes). Elle aurait avec elle une centaine d'Arkonnelkan, y compris leur chaman Celui-que-les-Lunes-Regardent, le "second" de Lorkan. Les pêcheurs ont par ailleurs repéré le Mancino : il semble dériver au sud ouest de l'Île de Demlosh. Bartolome se dit alors que Val doit avoir une bien piètre opinion pour lui tendre un piège aussi grossier... En tout cas, les Larindeln] rappellent à toutes fins utiles qu'il est interdit de mettre le pied sur "l'île des Esprits". De plus, la Manade des Signes serait elle aussi rassemblée sur la côte non loin de l'île de Demlosh, au niveau de la Pointe du Damier. Les Emishens ne savent pas exactement combien ils sont, l'équivalent d'un gros village...

Approche

Sur la base des ces informations le capitàn, après en avoir discuté avec Ofelia, décide d'éviter le piège grossier de Valeria et de laisser le Mancino où il est. Les vents ne risquent pas de le faire dériver trop loin, et de toute façon il faudra bien que Valeria récupère son hameçon si ce dernier s'éloigne trop. L'option retenue par Bartolome est de prendre à l'ouest et de longer la côte jusqu'à l'embouchure du Fleuve des Sapins Rouges avant de piquer vers l'est, pour limiter les risques d'être repéré par Valeria. De plus, Bart' a l'avantage de bien connaître ces eaux. Pendant que l'Orizzonte vogue sous un temps plutôt clément, Esébilio utilise sa lanterne pour essayer de localiser les navires ennemis. Son sortilège repère plusieurs choses : le Mancino tout d'abord (qui a continué à dériver par rapport aux informations données par le pêcheurs), ce qui doit être l'esneque non loin (surveillant l'hameçon) mais pas de traces de la Prenumbra ! Il faut dire que le sud de l'île de Demlosh semble couvert par zone "sombre" de plusieurs dizaines de kilomètres de diamètre qui masque tout ce qui se trouve à l'intérieur. Il ne fait guère de doute que Val a planqué sa nef à l'intérieur. Esébilio repère aussi que le Cercle de Pierres de l'île a été utilisé assez récemment pour lancer un gros sortilège... est-ce ce qui a provoqué cette "zone sombre" ? Impossible d'être sûr. Enfin, Esébilio obtient la position de ce qui doit être le "village" de la Manade des Signes au niveau de la pointe du Damier.

Après en avoir débattu avec son équipage, Bart décide de mettre le cap vers ce village, dans l'espoir d'obtenir davantage d'informations sur la situation.

Diplomatie

Une fois en vue de la pointe du Damier, L'Orizzonte reste en mer (les Sotorine n'étant pas en odeur de sainteté auprès de la Manade des Signes, depuis les voyages d'un certain Arenzio Sotorine) et une chaloupe avec les diplomates fehnris, ainsi qu'Esébilio comme interprète, est envoyée vers le village. Par sécurité, une seconde chaloupe la suivra à distance. À son bord, une douzaine de mercenaires Maletudine commandés par Fabrizzio, parés à intervenir pour extraire les diplomates au cas où la situation tourne à l'aigre.

La pointe du Damier

La nuit vient de tomber et il pleut. Ce n'est donc que lorsque la chaloupe approche du grand brasier que les Emishen ont allumé sur la plage de galets qu'elle est repérée. Un comité d'accueil formé de quatre guerriers Arkonnelkan (reconnaissables au fait qu'ils dépassent tout le monde d'une bonne tête) se présente sur la plage, hache en main. Devanagari descend de la chaloupe et se présente. Comme il ne parle la langue des Vents, c'est Esébilio (resté sur la chaloupe) qui traduit. L'un des guerriers Arkonnelkan l'interrompt et lui indique d'un geste le large : un geste qu'il n'est nul besoin de traduire et qui signifie "décarrez avant qu'on vous défonce". Esébilio remarque à ce moment là que l'Arkonnelkan qui dirige le petit groupe a une torchère (éteinte) au bout de sa hache : une particularité réservée à la garde prétorienne de Lorkan lui-même... Devanagari insiste en faisant des tournures de phrases compliquées, mais cela n'a pas trop l'air de fonctionner (malgré les efforts de l'interprète) et les mains des guerriers se resserrent sur leurs haches. C'est finalement Dagmar, envoyé par Bart sur la chaloupe en soutien, qui glisse à l'oreille d'Esébilio que peut-être il faudrait s'adresser aux autres Venteux, parce que ce sont pas vraiment les terres des Arkonnelkan, ici. Esébilio prend sur lui et se met à parler plus fort. Finalement, un vieil Emishen finit par écarter le mur d'Arkonnelkans pour se présenter. Il n'est pas difficile d'identifier qu'il fait partie de la Manade des Signes : un symbole primographique est gravé sur son front, symbole qui selon Esébilio sgnifie "Mémoire". Esébilio se lance dans une présentation un peu formelle de tout le monde, que le vieux écoute d'un air impatient, avant de se présenter comme étant Souvenir, le doyen de la Manade des Signes dans le coin. Et il sait très qu'eux sont des Talendans, à qui ont a dit de ne pas revenir. "Certes" répond Esébilio en indiquant Devanagari, "mais je ne suis ici qu'en tant qu'interprète pour cette personne, qui a fait un long voyage pour venir se plaindre d'un vol..." Le Fehnri explique alors qu'une certaine Valeria, apparemment alliée aux Arkonnelkan, lui a volé une cargaison ainsi qu'une personne qu'il considère comme sa sœur. Souvenir regarde les guerriers Aarkonnelkan d'un air réprobateur. Ils se défendent maladroitement : "Oui, mais c'était en mer..." Peu satisfait de cette réponse, Souvenir invite tout le monde à débarquer sur la plage afin que la chose puisse être discutée.

Un véritable dialogue se met alors en place, alors qu'un petit groupe d'Emishen (Liam'Lons de la Manade des Signes et Larindeln) s'est approché. Esébilio repère une Arkonnelkan costaude qu'il a déjà rencontrée : il s'agit d'Échine Vertueuse, qui avait été envoyée dans les Îles Tourmente pour "enseigner" la piraterie aux Larindeln et que l'équipage de l'Orso avait rencontré lors d'une escale involontaire l'hiver dernier. Esébilio remet aussi l'Arkonnelkan à la torchère, qu'il a croisé dans d'autres circonstances : son nom est Adret Certain. Souvenir essaie de résumer la situation en disant que finalement "leurs invités Arkonnelkans ont fait des trucs pas bien à des gens qui n'ont pas le droit d'être là". Devenagari objecte que "le droit d'être là" ne concernait pas Fehn. Souvenir hoche la tête et demande s'ils comptent déclencher des combats pour récupérer leurs biens : visiblement son souci semble d'éviter un tel affrontement qui remettrait en cause le fragile équilibre entre les trois tribus réunies ici par les nécessités de la guerre contre les Dirsens. Souvenir finit par déclarer qu'il va falloir réunir un conseil et fait quérir une certaine Marée d'Automne, \qui doit être la cheffe des Larindeln ici. [4]
Erreur de référence : Des balises <ref> existent, mais aucune balise <references/> n’a été trouvée.