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Huitaine croissante des Labours 38
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Lors de la Huitaine croissante des Labours de l'an 38, une patrouille Talendane formée d'éclaireurs expérimentés sous le commandement de [[Nadine "la Moucheuse"]] est envoyée par le [[Conseil du Bailli]] dans la [[Marche des Lacs]] "occupée" par les Rebelles [[So'Sherkan]]. Officiellement chargée d'escorter un chariot de vivres jusqu'à Célanire, sa mission réelle est de ramener un maximum d'information sur la situation stratégique des Rebelles et des Impériaux.
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'''Protagonistes :'''
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* Lieutenante '''[[Nadine "la Moucheuse"]]''', chef de patrouille ;
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* "l'auxiliaire de l'armée" '''[[Vighnu Pratesh]]''' ;
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* Sergent (et Chevalier) '''[[Tharcem de Garde-Lunes]]''' ;
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* le patrouilleur '''[[Oleytan "le Furet"]]'''.
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Ils sont notamment accompagnés de [[Meryle "la Paillée"]], Hotwald (un des hommes de Tharcem), Lothar, une éclaireuse Edell'Okill.
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Le briefing de mission comportant des informations stratégiques, il est protégé sous la balise Secrets ci-dessous.<br>
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{{Secrets|
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Un officier [[Okhina'en]] a pris contact avec Tal Endhil. "Chat-aux-Aurores" (Harmen Sholensin), cousin de Serment-des-Pierres et responsable des patrouilles rebelles qui surveillent Nilfenan, s'était déjà présenté aux hommes du Guet qui ont repêché le corps du Sénéchal Quentos au gué des Dirsen (voir [[40) "De glace aux vérités"|l'Épisode précédent]]) mais a cette fois transmis une requête officielle de son commandement : on voudrait que Tal Endhil négocie la reddition des derniers défenseurs de Solerane, à qui les So'Sherkan promettent la vie sauve et un retour (escorté) vers Darverane s'ils sont prêts à rendre les armes (les Rebelles veulent leur équipement, donc) au lieu de faire traîner le siège plus longtemps. <br>
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[[Alon Sorhan|Commande-au-Crépuscule]] aurait déjà fait la même offre en personne à [[Rautlec d'Urone]] mais a été reçu à coups de flèches : Chat-aux-Aurores ne sait pas si c'était la barrière de la langue, un problème de méfiance ou que, vraiment, les Ondrènes sont prêts à défendre la place jusqu'au dernier. Si le Conseil décidait d'envoyer quelqu'un, les So'Sherkan s'engagent à venir à l'Assemblée tribale et, si reddition il y avait, on pourrait alors parler négoce et restitution de la Vallée des Cerfs. Sinon, d'ici la fin des labours, quand les défenseurs seront bien affamés, les Rebelles donneront l'assaut, tueront tout le monde et n'ont aucune intention de s'emmerder à palabrer avec les Pacifistes.
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Vu les courriers qui sont passés par Tal Endhil, Tardil sait que Rhilder a donné l'ordre de tenir jusqu'à l'arrivée des renforts mais que le Duc-Gouverneur, lui, se satisferait d'une évacuation en bon ordre... parce qu'il doute que les-dits renforts ne reprennent Solerane avant que tout le monde y soit mort de faim.
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Sur la base de ces informations, le Conseil a décidé d'accepter l'offre en envoyant le Premier Conseiller en personne, Herle de Lorune, négocier la reddition de la forteresse. La mission de reconnaissance sera donc incluse dans son escorte et dans celle des chariots de vivres à destination des réfugiés de Celanire. Herle va donc accompagner l'équipe jusqu'à la ferme-relais du [[Marchepied]], d'où il partira vers Solerane. Le reste de l'équipe (les deux chariots de vivres de [[Cyric "Timon"]], les huit cavaliers et une dizaine de fantassins) continueront vers Celanire.}}
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==Sur la route de Solerane==
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Au fort de Nilfenan, l'équipe est briefée par [[Herle de Lorune]] qui rappelle les règles d'engagement de cette mission. En plus deu Premier Conseiller, l'équipage comprend deux chariots de vivres appartenant à [[Cyric "Timon"]] et à destination des réfugiés de [[Celanire]], les deux cochers (Cyric lui-même et [[Nael'Dharam|Branche-de-Peuplier]], huit cavaliers et douze de fantassins (sans compter les animaux de trait).
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=== Le monde à l'envers ===
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Le convoi se met en route et, sitôt passée la "frontière" représentée par le "gué des dirsens", les Talendans voient sur leur chemin un Emishen en armes. Tharcem et Oleytan, qui chevauchaient à l'avant, font arrêter le convoi. L'Emishen se présente, assez peu poliment, à Oleytan comme étant le fameux '''Chat-aux-Aurores'''. Il demande à parler au "chasseur de sorciers". Une fois devant Herle, Chat explique que les Talendans ''"risquent d’avoir des problèmes"'' avec les Edell’Okill qui gèrent “l’approvisionnement” de l'armée rebelles. En effet, sous les ordres de leur chef "le bossu" (un ancien esclave), les Edell’Okill exploitent des fermes et les paysans dirsens qui les occupent. (''"Mais c'est Hagad ça ? - ..."'') Quand Herle demande à Chat s'il pourra compter sur son aide en cas d'attaque des Écorcheurs de Rhilder qui écument la région, Chat-aux-Aurores explique qu'il est chargé de garder la frontière avec le Bailliage et qu'en gros toute la zone entre Solerane et Celanire est contrôlée par les hommes du Bossu. Ce n'est donc pas sa juridiction... Toutefois, il ajoute d'un ton détaché qu'au cas où les Talendans auraient besoin de le contacter, ils pourraient croiser certains de ses hommes au niveau du lieu-dit "la gueule du lion", non loin du Marchepied.
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Reprenant la route et descendant vers le Marchepied, le convoi fini par voir, dans les champs qui bordent la route, des paysans dirsen au travail. Mais deux choses détonnent. D'une part, tous ces "paysans" ne paraissent pas très adroit avec une binette. Et d'autre part, ils travaillent sous la surveillance de cavaliers Emishen ! L'un des paysans finit par approcher peureusement de Nadine : <br>
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''"Vous êtes des... Talendans ?''<br>
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''- Vous êtes observateur.''<br>
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''- Il faut nous aider ! Nous sommes prisonniers chez nous !''<br>
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''- On n'est pas là pour ça, alors fait pas chier."''<br>
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Le paysan tente bien de se tourner vers les autres pour trouver un peu de compassion, mais il ne récolte que haussements d'épaules. Finalement le cavalier Edell'Okill s'approche, salue peu poliment le convoi et explique aux Talendans que plutôt que de causer aux pécores, ils feraient mieux de hâter le pas s'ils veulent arriver au Marchepied avant la nuit. Même si tout le monde semble mal à l'aise de voir des Emishens transformés en gardes-chiourmes de leurs esclaves dirsen, personne n'est pas prêt à risquer un incident diplomatique et le convoi repart, abandonnant les dirsens à leur triste sort.
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=== Le crucifié du Marchepied ===
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Et c'est donc un peu avant la nuit que le convoi atteint le relais du [[Marchepied]]. En entrant dans l'enceinte, il est impossible de manquer un terrifiant spectacle. Un homme, un dirsen, a été crucifié et est en train de mourir à petit feu. Son entrejambe est sanguinolent. Rapidement, un homme vient à la rencontre de Herle : il s'agit de '''Lannis''', le patron de l'auberge du Marchepied. Lui aussi demande l'aide des Talendans, et Herle doit expliquer qu'il ne peut rien faire pour le moment. Interrogeant Lannis sur le crucifié, un Lannis si gêné qu'il en tord son bonnet entre ses mains explique que la chef des Rebelles ici fut l'esclave d'une famille dont le crucifié est le fils. Inutile d'en dire plus.
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Et justement, l'Edell'Okill en question vient à la rencontre des Talendans. Elle se présente comme '''Nacre'''. Pendant que ses hommes commencent à fouiller les chariots de vivre, Nacre explique à Herle qu’il faut payer un tribut et qu'elle va prendre un des deux chariots. Herle répond qu'il n'en est pas question, car il est ici à la demande expresse de [[Alon Sorhan|Commande-au-Crépuscule]]. Nacre n'en a cure : elle ne prend ses ordres que du Bossu. Elle va donc prendre un chariot. ''Non'', répond fermement Herle. Un grand moment de tension s'ensuit, les mains talendanes se rapprochant dangereusement des gardes de leurs lames. La réputation de Tal Endhil semble faire son petit effet, puisque malgré leur supériorité numérique (30 contre 20) les Rebelles hésitent. Herle continue à discuter avec Nacre pour éviter le bain de sang et elle commence à faire machine arrière.
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Cet échange tendu est interrompu par l'arrivée d'un cavalier [[Okhina'en]]. Il porte un étrange étendard auquel est accroché un gros caillou (une probable référence à sa chef Serment-des-Pierres). S'adressant à celle qu'il appelle Lèvres-de-nacre (un nom que l'intéressée ne semble pas apprécier), le cavalier confirme qu'effectivement les Talendans sont attendus et sous la protection de Commande-au-Crépuscule. Herle et deux hommes partent immédiatement avec le cavalier en direction de Solerane, après avoir obtenu de Nacre que le convoi n'aurait rien à craindre de ses hommes.
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Le reste de l'équipe n'a guère envie de rester au Marchepied : entre la présence de l'agonisant sur sa croix et celle des Rémans qui ne cessent d'implorer leur aide, l'ambiance est un peu tendue. Ils installent donc leur campement pour la nuit à quelques centaines de mètres, dans une ancienne barbacane. Pendant la nuit, Meryle repère la présence d'un "intrus" : un gamin d'une dizaine d'années, cachés dans l'un des chariots de vivres. Tharcem finit par le convaincre de sortir et le conduit à l'intérieur de la yourte qui sert d'abri aux Talendans. Là, l'enfant explique que son nom est '''Elgrim''', que sa mère lui a demandé de partir à Tal Endhil avec les chariots, et qu'il est porteur d'une lettre pour le Bailli Durgaut. Cette lettre est un appel à l'aide adressé au Bailli et signé par les habitants (les prisonniers ?) du Marchepied.`
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== Vers [[Celanire]] ==
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Désormais accompagné d'Elgrim (les Rebelles n'ayant soulevé aucune opposition au départ du gamin), le convoi reprend la direction du sud. À mesure de l'avancée, les Edell'Okill du "bossu" sont peu à peu remplacés par les Okhina'en de [[Serment-des-Pierres]] et en particulier la troupe de cavalerie des "Furies". Cette unité composée presque exclusivement de femmes suscite la curiosité de Nadine, qui fait connaissance avec ces guerrières. Le convoi finit par parvenir à l'[[Auberge du Pont]], le quartier-général de Serment-des-Pierres. L'auberge est entourée d'un campement Emishen bigarré et les Talendans - qui sont attendus - trouvent un coin où s'installer. Pendant que Nadine, Tharcem, Vighnu et Cyric partent rencontrer la capitaine rebelle, Oleytan garde les chariots de vivres qui suscitent la convoitise alentour. L'auberge a subi des dégâts : visiblement les Rebelles l'ont attaquée avec des géants. D'ailleurs, Serment-des-Pierres fait savoir qu'elle serait reconnaissante si les Talendans pouvaient lui trouver des maçons. Cyric répond qu'il devrait pouvoir lui en trouver parmi les réfugiés de Celanire, d'autant plus que les rebelles ont un trésor de guerre de pièces d'argent dont ils ne savent que faire. En revanche, Serment-des-Pierres ne semble pas disposée à laisser les Talendans traverser le pont et ainsi accéder au front. Peu désireuse de se lancer dans une négociation qu'elle devine difficile, Nadine n'insiste pas et après une nuit au campement, le convoi repart vers l'ouest. Les Talendans auront pu repérer la présence de la Manade de Fer, une unité de cavalerie lourde majoritairement Liam'Lon, qui semble sur le départ...
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===Embuscade au Lac d'Acier ===
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[[Fichier:reco-embuscade.png|500px|right|thumb|Un endroit paisible pour un bivouac et faire griller des marshmallow au coin du feu.]]
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Le voyage se déroule sans encombre jusqu'à ce que le convoi atteigne le Lac d'Acier et commence à s'engager vers l'ouest en direction de Celanire. Lors d'un bivouac, après que Tharcem a installé le bivouac dans une position qu'il pense facile à défendre le long du Lac d'Acier, Meryle vient signaler la disparition d'un des gardes de faction, Lothar. Il montait la garde côté forêt et a disparu depuis quelques minutes. Nadine prend immédiatement les choses en main : laissant le commandement du bivouac à Tharcem, elle part avec Oleytan et Vighnu à la recherche de Lothar. L'escouade ne tarde pas à trouver des traces sanglantes indiquant qu'on a trainé un corps... et Nadine est surprise par un combattant qui abat sa lame sur elle, la blessant. Il s'agit en fait de quatre combattants, probablement des Écorcheurs de Rhilder, qui pensent avoir pris l'ascendant sur la patrouille talendane. Bien mal leur en prend : Vighnu, qui n'avait pas été repéré, abat un homme de son "boomerang" hornois et en blesse un autre, Oleytan n'est pas en reste et Nadine se reprend. En quelques secondes, les agresseurs s'enfuient. Mais l'un d'entre eux siffle... '''ils ne sont pas tous seuls !''' Les trois Talendans commencent à repartir en direction du bivouac, Nadine et Oleytan trainant le corps d'un de leurs assaillants... mais étrangement ils ne se décident pas à donner l'alerte !
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Pendant ce temps là au bivouac, c'est donc un Tharcem pas trop inquiet qui surveille le camp tout en discutant avec le jeune Elgrim. L'éclaireuse Edell'Okill, qui était de faction sur une hauteur juste au nord du bivouac, se signale d'un cri de chouette. Tharcem la rejoint et elle lui apprend qu'elle a repéré du mouvement dans la forêt. Tharcem plisse les yeux... mais ne voit absolument rien. Il repart donc en soupirant et en se plaignant au bivouac de ces venteux qui entendent des voix. Pourtant, quelques instants plus tard c'est au sud qu'on repère du mouvement. Pas de doute, le camp est attaqué ! Tharcem donne des ordres, tout le monde prend position. On commence à échanger des flèches avec les assaillants tandis que Vighnu, Nadine et Oleytan reviennent de la forêt, des écorcheurs aux fesses. Le camp est attaqué de tous côtés et la défense mise en place par Tharcem ne semble pas fonctionner. Il y a un blessé, puis trois, puis cinq, pendant que les assaillants progressent. Vighnu parvient bien à piéger quelques Écorcheurs sur le front nord, mais c'est très insuffisant. Nadine essaie de réorganiser les défenses du camp, mais elle reçoit une flèche et est très mal en point. La nasse se referme, l'affaire est très mal engagée...
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Lorsque tout à coup, un sifflet retenti et que les assaillants du front sud commencent à se retirer, tandis qu'un homme au nord s'effondre sous un trait inconnu. Il ne faut que quelques instants aux Talendans pour comprendre que la proposition faite par Herle à Chat-aux-Aurores quelques jours plus tôt a été acceptée. Les Talendans et leurs vivres étaient une trop belle proie pour les Écorcheurs et il a suffi aux Rebelles de Chat-aux-Aurores de suivre le convoi Talendan pour que les soudards de Rhilder se découvrent. Et effectivement, un Chat-aux-Aurores à la démarche toujours aussi détendue finit par apparaître sur la route au nord. Nadine, qui serre toujours les dents pour ne pas s'effondrer, trouve assez de force pour interpeller Chat : ''"Mais bordel de merde, vous auriez pas pu intervenir avant qu'on se fasse massacrer ? Ou alors c'est que vous espériez vous aussi piquer nos vivres ?"'' Chat-aux-Aurores répond qu'il ne voulait pas attaquer avant que tous les Écorcheurs ne se soient révélés, mais bon, Nadine semble avoir marqué un point.
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Les Talendans réorganisent leur campement, Vighnu soigne les blessés et Nadine engueule Tharcem d'avoir aussi mal assuré la défense du bivouac. Les hommes de Chat-aux-Aurores ramènent le corps de ce malheureux Lothar (qui a été salement égorgé). L'un des fantassins ayant succombé à ses blessures, les Talendans comptent en définitive deux morts dans l'attaque, et plusieurs blessés. Certes, pas loin d'une quinzaine d'Écorcheurs ont péri, mais le bilan reste lourd.
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Vighnu entreprend d'examiner les corps de plusieurs Écorcheurs pour en tirer des informations. L'élément le plus significatif est que leurs corps sont couvert de scarifications qui ressemblent à des '''Runes'''. Vighnu demande une opinion experte à Tharcem, puisque comme son cousin Herle il est un peu chasseur de sorciers. Tharcem confirme qu'il s'agit bien de runes Ondrènes. La plupart sont franchement râtées, certaines sont plus des "encoches" comptant le nombre d'adversaires tués en combat, mais certaines runes sont probablement fonctionnelles. Et tous ou presque ont une rune impressionnante gravée au niveau du cœur (devant et derrière) qui est incontestablement une rune de protection contre les fantômes et les démons. Tharcem pense qu'il s'agit là du travail d'un '''prêtre d'Horbram'''. Si la plupart des prêtres d'Horbram ont une foi qui assez compatible avec le Culte des Pères Réman, il existe encore une poignée de rigoristes dont la foi est un peu plus... rustique, dirons-nous.
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===Arrivée à Celanire===
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Après une soirée passée en compagnie des hommes de Chat-aux-Aurores (qui eux aussi ont besoin de se reposer), le convoi Talendan reprend la route. Le reste du trajet se déroule sans encombre et le convoi parvient en vue de Célanire, plus précisément au village de '''Dun Mollen''' ("les deux moulins", en patois Ondrène). Les deux moulins en question sont d'ailleurs en route : visiblement les hommes du Bossu ont réussi à les faire fonctionnement. Continuant vers les faubourgs de Celanire, le convoi tombe sur un petit groupe d'hommes venant à sa rencontre : il s'agit de '''[[Midral "Cuivré"]]''', bien connu des Talendans pour être l'influent patron de la guilde minière de Solérane -- et propriétaire de nombreux esclaves. Il est accompagné de Gobeld, l'ancien patron du "Carafon", taverne très fréquentée par l'Ondhor à Solerane (au point que son établissement était plus contrôlé par l'Ondhor que par lui). Visiblement, Gobeld s'est retrouvé une bonne position à Celanire : il gère maintenant [[La Canne Sèche]] avec sa vieille patronne. C'est donc confortablement installés dans une auberge que la discussion se poursuit.
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Midral est très content de voir des Talendans et se montre assez mielleux. Il semble avoir plus ou moins pris la tête des réfugiés de Solérane et espère de l'aide de Tal Endhil (''"J'ai un accord avec le Bailli Durgaut !"'' dira-t-il en privé à Nadine). Midral est un peu perdu : il semble croire que son statut de bourgeois de Solérane lui donne encore des droits alors qu'il a tout perdu. Nadine douche son enthousiasme (pour ne pas dire qu'elle l'envoie bouler) et seul Tharcem accepte d'écouter les jérémiades du Cuivré. Il apprend ainsi qu'on n’a pas voulu de Midral au château de Solérane, il a donc fuit la ville avec la milice de la guilde et est parvenu jusqu’ici. Tharcem apprend aussi qu''''Aymar d’Orelonde''' (l"un des deux jumeaux à la tête des [[Lévriers de Rordame]]) tient bien la ville et fait preuve de prudence. La population de Célanire lui est très reconnaissante d'avoir réussi à assurer la sécurité de la ville. Il a environ 200 hommes à sa disposition (majoritairement des Lévriers, donc des bonnes troupes). Jusqu'à il y a peu, Aymar communiquait par pigeon avec son frère Quentin - coincé dans le chateau assiégé de Solérane. Les communications ont cessé récemment : Quentin ayant été blessé lors du siège de Solérane, il est possible qu’il ait passé l'arme à gauche. Midral a des vues sur la mine de Whardron : il essaie donc de bien se faire voir tant des réfugiés que d’Aymar pour apparaitre comme le meilleur choix pour reprendre la mine. Enfin, Midral confie à Tharcem qu’il y a à Célanire une ''"communauté discrète”'' assez influente :  des “Mélénites". Intrigué, et y voyant la marque de cette "[[Dame Blanche]]" dont il a déjà croisé la route, Tharcem demande si ces Mélénites ont un chef : apparemment une "amie de Cyric Timon” y serait très influente...
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Ayant accepté la proposition de Midral de le laisser gérer la distribution des vivres auprès des réfugiés, les Talendans se répartissent le travail. Nadine et Tharcem se rendent à la "citadelle" (en fait le couvent reconverti) pour se présenter aux autorités locales, à savoir Aymar. Ce dernier les reçoit en dehors de sa position : visiblement, il n'est pas vraiment convaincu que les Tal Endhil et lui soient dans le même camp. Et s'il est réellement reconnaissant que le Bailliage ait répondu à son appel, il demande de façon assez directe comment le convoi a pu traverser sans trop de dégâts le territoire occupé. Nadine explique que Herle essaie de négocier la reddition de la citadelle de Solerane, d'où l'accord avec les rebelles qui leur a permis de passer. Aymar ne croit guère à cette reddition, du moins que la citadelle ne mourra pas de faim. Évoquant la situation à Celanire, Nadine et Tharcem comprennent que ce dernier fait des échanges avec les Écorcheurs, et qu'en interne il joue sur du velours pour maintenir une sorte de paix civile entre les locaux et les Edell'Okill : si commerce il y a, les Rebelles n'attendent que le ''casus belli'' qui leur permettra d'attaquer Celanire sans rompre leur promesse. Les Levriers de Rordame se retrouvent donc à faire la police, et visiblement y parviennent. Finalement, un accord est trouvé avec Aymar : les Talendans lui "emprutent" quatre soldats et des maçons pour le trajet de retour, ce qui lui permettra de récupérer du renseignement sur le terrain. Aymar réalise alors que les Talendans eux aussi sont là pour "espionner les Venteux", ce qui semble le rassurer.
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Pendant ce temps, Oleytan, Cyric et Vighnu sont allés rencontrer un certain "le Poudreux", contrebandier et ami de feu Eldan "le moineau" qui semble prêt à rejoindre Tal Endhil. Ce dernier leur indique l'existence d'une "piste Emishen" qui permettrait d'aller en direction de Darverane en suivant la rive sud du fleuve et en coupant à travers une profonde forêt. C'est la route que l'équipe de reconnaissance décide d'emprunter pour sa mission.
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===Crapahute dans les bois===
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Les vivres livrés, le convoi repart vers le sud, traversant le fleuve sur le pont de bois en direction de Greldorn (hameau qui portent le nom de son plus important fermier). Greldorn est un bon ami de Cyric et les Talendans sont bien accueillis. La petite troupe en profite pour faire une pause : Nadine et Oleytan sont toujours blessés et Vighnu prend le temps de traiter plus longuement leurs blessures. Le convoi repart vers Tal endhil sans Nadine, Vighnu, Tharcem, Oleytan et Meryle : les hommes recrutés auprès d'Aymar devraient faire illusion auprès d'éventuels observateurs et masquer le fait que cinq Talendans sont dans la nature.
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C'est ainsi que deux jours après leur arrivée à Greldorn, l'équipe de reconnaissance - désormais à pied - se lance sur cette fameuse "piste Emishen" qui se révèle difficile à suivre. Il leur faut tout le talent de pisteur d'Oleytan (secondé par Meryle) pour ne pas se perdre. Le groupe avance bien : Nadine remarque bien la présence de patrouilles, et notamment d'un groupe d'Elishen qui semble suivre la même piste qu'eux, mais avec plusieurs jours d'avance. Heureusement, les Talendans évitent l'attention. Après deux jours de piste, ils se rendent compte qu'ils ont dépassé les Emishens qui les précédaient (mais sans les croiser), et tombent sur les traces d'un groupe de Dirsen allant en direction opposée ! Il semble probable que les deux groupes sont tombés l'un sur l'autre...
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En tout cas, l'équipe est arrivée au sud de Mont Grison et du village de Dunwaeld, l'endroit où - selon ses informations - se trouve l'équivalent d'une "ligne de front" entre les Rebelles et les troupes Impériales. Après une nuit de repos dans un bivouac suffisamement loin des mouvements de troupes, l'équipe commence à remonter discrètement vers le nord en direction de Dunwaeld. Et effectivement, elle constate que des troupes Emishen semblent se rassembler. En observant la situation, les Talendans comprennent que les lieux sont propices à une bataille rangée, et c'est probablement ce que cherchent les Impériaux. L'équipe décide donc de rester sur place pour observer le déroulement de cet affrontement.
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===La bataille de Dunwaeld===
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Pendant la soirée, alors qu'ils cherchent un bivouac, les Talendans remarquent qu'un petit groupe d'impériaux est en train de contourner le champ de bataille, profitant d'une brume épaisse qui a commencé à tomber. Ils ne sont peut-être qu'une vingtaine, mais ils semblent vouloir attaquer le camp de commandement des rebelles, où se trouve très probablement Serment-des-Pierres. Les Talendans hésitent : doivent-ils aller prévenir la cheffe rebelle, lui dévoilant qu'ils n'ont pas respecté ses instructions de ne pas passer le fleuve ? Finalement, l'équipe décide d'un autre plan : tendre une embuscade à ceux qui tentent d'en tendre une, lancer l'alerte et déguerpir avant de se faire tuer par cette troupe en sur-nombre. Les Talendans s'installent dans la forêt, entre les Impériaux et le camp rebelle et se préparent à une nuit de veille. Ils remarquent que la troupe ennemie s'est renforcée pendant la nuit : nos héros comptent désormais une bonne cinquantaine d'ennemis...
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À l'aube, la brume est toujours là. Le camp Rebelle s'anime et on commence à se préparer pour la bataille. Mais les Impériaux n'ont pas traîné : profitant du couvert de la brume, ils se sont déjà rapprochés et les guerriers Emishens finissent de s'armer dans la précipitation. La bataille s'engage et les Impériaux commencent à prendre le dessus. Et pendant ce temps, le petit groupe de "clandestins" a commencé à bouger. S'ils arrivent à frapper, le camp rebelle sera complètement désorganisé. Les Talendans alignent leurs armes de tir, Vighnu disparait dans la forêt, tandis que passent les premiers ennemis. Cinq ennemis, dix ennemis, puis le signal de Nadine. Un carreau d'arbalète part, tuant un homme. L'arc de Tharcem en blesse un autre, tout comme celui de Meryle, tandis qu'Oleytan hurle ''"alerte !"'' en langue des vents. Les Talendans prennent alors leurs jambes à leur cou, les Impériaux à leurs trousses.
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Ils sont malheureusement rattrapés. Nadine est gravement blessée, Tharcem se retrouve face à deux hommes et ne parvient que difficilement à faire face. Surgissant de derrière les arbres, Vighnu est aussi mortel que d'habitude, prenant trois hommes à lui seul. Oleytan fini par se faire rattraper et est blessé à son tour. Heureusement, Meryle (qui elle avait échappé à ses poursuivants) intervient et élimine les hommes menaçant Tharcem, pendant que Vighnu secourt Oleytan. Mais Nadine est à terre...
  
  

Version du 4 mars 2021 à 16:07

Lors de la Huitaine croissante des Labours de l'an 38, une patrouille Talendane formée d'éclaireurs expérimentés sous le commandement de Nadine "la Moucheuse" est envoyée par le Conseil du Bailli dans la Marche des Lacs "occupée" par les Rebelles So'Sherkan. Officiellement chargée d'escorter un chariot de vivres jusqu'à Célanire, sa mission réelle est de ramener un maximum d'information sur la situation stratégique des Rebelles et des Impériaux.

Protagonistes :

Ils sont notamment accompagnés de Meryle "la Paillée", Hotwald (un des hommes de Tharcem), Lothar, une éclaireuse Edell'Okill.

Le briefing de mission comportant des informations stratégiques, il est protégé sous la balise Secrets ci-dessous.


Un officier Okhina'en a pris contact avec Tal Endhil. "Chat-aux-Aurores" (Harmen Sholensin), cousin de Serment-des-Pierres et responsable des patrouilles rebelles qui surveillent Nilfenan, s'était déjà présenté aux hommes du Guet qui ont repêché le corps du Sénéchal Quentos au gué des Dirsen (voir l'Épisode précédent) mais a cette fois transmis une requête officielle de son commandement : on voudrait que Tal Endhil négocie la reddition des derniers défenseurs de Solerane, à qui les So'Sherkan promettent la vie sauve et un retour (escorté) vers Darverane s'ils sont prêts à rendre les armes (les Rebelles veulent leur équipement, donc) au lieu de faire traîner le siège plus longtemps.
Commande-au-Crépuscule aurait déjà fait la même offre en personne à Rautlec d'Urone mais a été reçu à coups de flèches : Chat-aux-Aurores ne sait pas si c'était la barrière de la langue, un problème de méfiance ou que, vraiment, les Ondrènes sont prêts à défendre la place jusqu'au dernier. Si le Conseil décidait d'envoyer quelqu'un, les So'Sherkan s'engagent à venir à l'Assemblée tribale et, si reddition il y avait, on pourrait alors parler négoce et restitution de la Vallée des Cerfs. Sinon, d'ici la fin des labours, quand les défenseurs seront bien affamés, les Rebelles donneront l'assaut, tueront tout le monde et n'ont aucune intention de s'emmerder à palabrer avec les Pacifistes. Vu les courriers qui sont passés par Tal Endhil, Tardil sait que Rhilder a donné l'ordre de tenir jusqu'à l'arrivée des renforts mais que le Duc-Gouverneur, lui, se satisferait d'une évacuation en bon ordre... parce qu'il doute que les-dits renforts ne reprennent Solerane avant que tout le monde y soit mort de faim.

Sur la base de ces informations, le Conseil a décidé d'accepter l'offre en envoyant le Premier Conseiller en personne, Herle de Lorune, négocier la reddition de la forteresse. La mission de reconnaissance sera donc incluse dans son escorte et dans celle des chariots de vivres à destination des réfugiés de Celanire. Herle va donc accompagner l'équipe jusqu'à la ferme-relais du Marchepied, d'où il partira vers Solerane. Le reste de l'équipe (les deux chariots de vivres de Cyric "Timon", les huit cavaliers et une dizaine de fantassins) continueront vers Celanire.


Sur la route de Solerane

Au fort de Nilfenan, l'équipe est briefée par Herle de Lorune qui rappelle les règles d'engagement de cette mission. En plus deu Premier Conseiller, l'équipage comprend deux chariots de vivres appartenant à Cyric "Timon" et à destination des réfugiés de Celanire, les deux cochers (Cyric lui-même et Branche-de-Peuplier, huit cavaliers et douze de fantassins (sans compter les animaux de trait).

Le monde à l'envers

Le convoi se met en route et, sitôt passée la "frontière" représentée par le "gué des dirsens", les Talendans voient sur leur chemin un Emishen en armes. Tharcem et Oleytan, qui chevauchaient à l'avant, font arrêter le convoi. L'Emishen se présente, assez peu poliment, à Oleytan comme étant le fameux Chat-aux-Aurores. Il demande à parler au "chasseur de sorciers". Une fois devant Herle, Chat explique que les Talendans "risquent d’avoir des problèmes" avec les Edell’Okill qui gèrent “l’approvisionnement” de l'armée rebelles. En effet, sous les ordres de leur chef "le bossu" (un ancien esclave), les Edell’Okill exploitent des fermes et les paysans dirsens qui les occupent. ("Mais c'est Hagad ça ? - ...") Quand Herle demande à Chat s'il pourra compter sur son aide en cas d'attaque des Écorcheurs de Rhilder qui écument la région, Chat-aux-Aurores explique qu'il est chargé de garder la frontière avec le Bailliage et qu'en gros toute la zone entre Solerane et Celanire est contrôlée par les hommes du Bossu. Ce n'est donc pas sa juridiction... Toutefois, il ajoute d'un ton détaché qu'au cas où les Talendans auraient besoin de le contacter, ils pourraient croiser certains de ses hommes au niveau du lieu-dit "la gueule du lion", non loin du Marchepied.

Reprenant la route et descendant vers le Marchepied, le convoi fini par voir, dans les champs qui bordent la route, des paysans dirsen au travail. Mais deux choses détonnent. D'une part, tous ces "paysans" ne paraissent pas très adroit avec une binette. Et d'autre part, ils travaillent sous la surveillance de cavaliers Emishen ! L'un des paysans finit par approcher peureusement de Nadine :
"Vous êtes des... Talendans ?
- Vous êtes observateur.
- Il faut nous aider ! Nous sommes prisonniers chez nous !
- On n'est pas là pour ça, alors fait pas chier."
Le paysan tente bien de se tourner vers les autres pour trouver un peu de compassion, mais il ne récolte que haussements d'épaules. Finalement le cavalier Edell'Okill s'approche, salue peu poliment le convoi et explique aux Talendans que plutôt que de causer aux pécores, ils feraient mieux de hâter le pas s'ils veulent arriver au Marchepied avant la nuit. Même si tout le monde semble mal à l'aise de voir des Emishens transformés en gardes-chiourmes de leurs esclaves dirsen, personne n'est pas prêt à risquer un incident diplomatique et le convoi repart, abandonnant les dirsens à leur triste sort.

Le crucifié du Marchepied

Et c'est donc un peu avant la nuit que le convoi atteint le relais du Marchepied. En entrant dans l'enceinte, il est impossible de manquer un terrifiant spectacle. Un homme, un dirsen, a été crucifié et est en train de mourir à petit feu. Son entrejambe est sanguinolent. Rapidement, un homme vient à la rencontre de Herle : il s'agit de Lannis, le patron de l'auberge du Marchepied. Lui aussi demande l'aide des Talendans, et Herle doit expliquer qu'il ne peut rien faire pour le moment. Interrogeant Lannis sur le crucifié, un Lannis si gêné qu'il en tord son bonnet entre ses mains explique que la chef des Rebelles ici fut l'esclave d'une famille dont le crucifié est le fils. Inutile d'en dire plus.

Et justement, l'Edell'Okill en question vient à la rencontre des Talendans. Elle se présente comme Nacre. Pendant que ses hommes commencent à fouiller les chariots de vivre, Nacre explique à Herle qu’il faut payer un tribut et qu'elle va prendre un des deux chariots. Herle répond qu'il n'en est pas question, car il est ici à la demande expresse de Commande-au-Crépuscule. Nacre n'en a cure : elle ne prend ses ordres que du Bossu. Elle va donc prendre un chariot. Non, répond fermement Herle. Un grand moment de tension s'ensuit, les mains talendanes se rapprochant dangereusement des gardes de leurs lames. La réputation de Tal Endhil semble faire son petit effet, puisque malgré leur supériorité numérique (30 contre 20) les Rebelles hésitent. Herle continue à discuter avec Nacre pour éviter le bain de sang et elle commence à faire machine arrière.

Cet échange tendu est interrompu par l'arrivée d'un cavalier Okhina'en. Il porte un étrange étendard auquel est accroché un gros caillou (une probable référence à sa chef Serment-des-Pierres). S'adressant à celle qu'il appelle Lèvres-de-nacre (un nom que l'intéressée ne semble pas apprécier), le cavalier confirme qu'effectivement les Talendans sont attendus et sous la protection de Commande-au-Crépuscule. Herle et deux hommes partent immédiatement avec le cavalier en direction de Solerane, après avoir obtenu de Nacre que le convoi n'aurait rien à craindre de ses hommes.

Le reste de l'équipe n'a guère envie de rester au Marchepied : entre la présence de l'agonisant sur sa croix et celle des Rémans qui ne cessent d'implorer leur aide, l'ambiance est un peu tendue. Ils installent donc leur campement pour la nuit à quelques centaines de mètres, dans une ancienne barbacane. Pendant la nuit, Meryle repère la présence d'un "intrus" : un gamin d'une dizaine d'années, cachés dans l'un des chariots de vivres. Tharcem finit par le convaincre de sortir et le conduit à l'intérieur de la yourte qui sert d'abri aux Talendans. Là, l'enfant explique que son nom est Elgrim, que sa mère lui a demandé de partir à Tal Endhil avec les chariots, et qu'il est porteur d'une lettre pour le Bailli Durgaut. Cette lettre est un appel à l'aide adressé au Bailli et signé par les habitants (les prisonniers ?) du Marchepied.`

Vers Celanire

Désormais accompagné d'Elgrim (les Rebelles n'ayant soulevé aucune opposition au départ du gamin), le convoi reprend la direction du sud. À mesure de l'avancée, les Edell'Okill du "bossu" sont peu à peu remplacés par les Okhina'en de Serment-des-Pierres et en particulier la troupe de cavalerie des "Furies". Cette unité composée presque exclusivement de femmes suscite la curiosité de Nadine, qui fait connaissance avec ces guerrières. Le convoi finit par parvenir à l'Auberge du Pont, le quartier-général de Serment-des-Pierres. L'auberge est entourée d'un campement Emishen bigarré et les Talendans - qui sont attendus - trouvent un coin où s'installer. Pendant que Nadine, Tharcem, Vighnu et Cyric partent rencontrer la capitaine rebelle, Oleytan garde les chariots de vivres qui suscitent la convoitise alentour. L'auberge a subi des dégâts : visiblement les Rebelles l'ont attaquée avec des géants. D'ailleurs, Serment-des-Pierres fait savoir qu'elle serait reconnaissante si les Talendans pouvaient lui trouver des maçons. Cyric répond qu'il devrait pouvoir lui en trouver parmi les réfugiés de Celanire, d'autant plus que les rebelles ont un trésor de guerre de pièces d'argent dont ils ne savent que faire. En revanche, Serment-des-Pierres ne semble pas disposée à laisser les Talendans traverser le pont et ainsi accéder au front. Peu désireuse de se lancer dans une négociation qu'elle devine difficile, Nadine n'insiste pas et après une nuit au campement, le convoi repart vers l'ouest. Les Talendans auront pu repérer la présence de la Manade de Fer, une unité de cavalerie lourde majoritairement Liam'Lon, qui semble sur le départ...

Embuscade au Lac d'Acier

Un endroit paisible pour un bivouac et faire griller des marshmallow au coin du feu.

Le voyage se déroule sans encombre jusqu'à ce que le convoi atteigne le Lac d'Acier et commence à s'engager vers l'ouest en direction de Celanire. Lors d'un bivouac, après que Tharcem a installé le bivouac dans une position qu'il pense facile à défendre le long du Lac d'Acier, Meryle vient signaler la disparition d'un des gardes de faction, Lothar. Il montait la garde côté forêt et a disparu depuis quelques minutes. Nadine prend immédiatement les choses en main : laissant le commandement du bivouac à Tharcem, elle part avec Oleytan et Vighnu à la recherche de Lothar. L'escouade ne tarde pas à trouver des traces sanglantes indiquant qu'on a trainé un corps... et Nadine est surprise par un combattant qui abat sa lame sur elle, la blessant. Il s'agit en fait de quatre combattants, probablement des Écorcheurs de Rhilder, qui pensent avoir pris l'ascendant sur la patrouille talendane. Bien mal leur en prend : Vighnu, qui n'avait pas été repéré, abat un homme de son "boomerang" hornois et en blesse un autre, Oleytan n'est pas en reste et Nadine se reprend. En quelques secondes, les agresseurs s'enfuient. Mais l'un d'entre eux siffle... ils ne sont pas tous seuls ! Les trois Talendans commencent à repartir en direction du bivouac, Nadine et Oleytan trainant le corps d'un de leurs assaillants... mais étrangement ils ne se décident pas à donner l'alerte !

Pendant ce temps là au bivouac, c'est donc un Tharcem pas trop inquiet qui surveille le camp tout en discutant avec le jeune Elgrim. L'éclaireuse Edell'Okill, qui était de faction sur une hauteur juste au nord du bivouac, se signale d'un cri de chouette. Tharcem la rejoint et elle lui apprend qu'elle a repéré du mouvement dans la forêt. Tharcem plisse les yeux... mais ne voit absolument rien. Il repart donc en soupirant et en se plaignant au bivouac de ces venteux qui entendent des voix. Pourtant, quelques instants plus tard c'est au sud qu'on repère du mouvement. Pas de doute, le camp est attaqué ! Tharcem donne des ordres, tout le monde prend position. On commence à échanger des flèches avec les assaillants tandis que Vighnu, Nadine et Oleytan reviennent de la forêt, des écorcheurs aux fesses. Le camp est attaqué de tous côtés et la défense mise en place par Tharcem ne semble pas fonctionner. Il y a un blessé, puis trois, puis cinq, pendant que les assaillants progressent. Vighnu parvient bien à piéger quelques Écorcheurs sur le front nord, mais c'est très insuffisant. Nadine essaie de réorganiser les défenses du camp, mais elle reçoit une flèche et est très mal en point. La nasse se referme, l'affaire est très mal engagée...

Lorsque tout à coup, un sifflet retenti et que les assaillants du front sud commencent à se retirer, tandis qu'un homme au nord s'effondre sous un trait inconnu. Il ne faut que quelques instants aux Talendans pour comprendre que la proposition faite par Herle à Chat-aux-Aurores quelques jours plus tôt a été acceptée. Les Talendans et leurs vivres étaient une trop belle proie pour les Écorcheurs et il a suffi aux Rebelles de Chat-aux-Aurores de suivre le convoi Talendan pour que les soudards de Rhilder se découvrent. Et effectivement, un Chat-aux-Aurores à la démarche toujours aussi détendue finit par apparaître sur la route au nord. Nadine, qui serre toujours les dents pour ne pas s'effondrer, trouve assez de force pour interpeller Chat : "Mais bordel de merde, vous auriez pas pu intervenir avant qu'on se fasse massacrer ? Ou alors c'est que vous espériez vous aussi piquer nos vivres ?" Chat-aux-Aurores répond qu'il ne voulait pas attaquer avant que tous les Écorcheurs ne se soient révélés, mais bon, Nadine semble avoir marqué un point.

Les Talendans réorganisent leur campement, Vighnu soigne les blessés et Nadine engueule Tharcem d'avoir aussi mal assuré la défense du bivouac. Les hommes de Chat-aux-Aurores ramènent le corps de ce malheureux Lothar (qui a été salement égorgé). L'un des fantassins ayant succombé à ses blessures, les Talendans comptent en définitive deux morts dans l'attaque, et plusieurs blessés. Certes, pas loin d'une quinzaine d'Écorcheurs ont péri, mais le bilan reste lourd.

Vighnu entreprend d'examiner les corps de plusieurs Écorcheurs pour en tirer des informations. L'élément le plus significatif est que leurs corps sont couvert de scarifications qui ressemblent à des Runes. Vighnu demande une opinion experte à Tharcem, puisque comme son cousin Herle il est un peu chasseur de sorciers. Tharcem confirme qu'il s'agit bien de runes Ondrènes. La plupart sont franchement râtées, certaines sont plus des "encoches" comptant le nombre d'adversaires tués en combat, mais certaines runes sont probablement fonctionnelles. Et tous ou presque ont une rune impressionnante gravée au niveau du cœur (devant et derrière) qui est incontestablement une rune de protection contre les fantômes et les démons. Tharcem pense qu'il s'agit là du travail d'un prêtre d'Horbram. Si la plupart des prêtres d'Horbram ont une foi qui assez compatible avec le Culte des Pères Réman, il existe encore une poignée de rigoristes dont la foi est un peu plus... rustique, dirons-nous.

Arrivée à Celanire

Après une soirée passée en compagnie des hommes de Chat-aux-Aurores (qui eux aussi ont besoin de se reposer), le convoi Talendan reprend la route. Le reste du trajet se déroule sans encombre et le convoi parvient en vue de Célanire, plus précisément au village de Dun Mollen ("les deux moulins", en patois Ondrène). Les deux moulins en question sont d'ailleurs en route : visiblement les hommes du Bossu ont réussi à les faire fonctionnement. Continuant vers les faubourgs de Celanire, le convoi tombe sur un petit groupe d'hommes venant à sa rencontre : il s'agit de Midral "Cuivré", bien connu des Talendans pour être l'influent patron de la guilde minière de Solérane -- et propriétaire de nombreux esclaves. Il est accompagné de Gobeld, l'ancien patron du "Carafon", taverne très fréquentée par l'Ondhor à Solerane (au point que son établissement était plus contrôlé par l'Ondhor que par lui). Visiblement, Gobeld s'est retrouvé une bonne position à Celanire : il gère maintenant La Canne Sèche avec sa vieille patronne. C'est donc confortablement installés dans une auberge que la discussion se poursuit.

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Midral est très content de voir des Talendans et se montre assez mielleux. Il semble avoir plus ou moins pris la tête des réfugiés de Solérane et espère de l'aide de Tal Endhil ("J'ai un accord avec le Bailli Durgaut !" dira-t-il en privé à Nadine). Midral est un peu perdu : il semble croire que son statut de bourgeois de Solérane lui donne encore des droits alors qu'il a tout perdu. Nadine douche son enthousiasme (pour ne pas dire qu'elle l'envoie bouler) et seul Tharcem accepte d'écouter les jérémiades du Cuivré. Il apprend ainsi qu'on n’a pas voulu de Midral au château de Solérane, il a donc fuit la ville avec la milice de la guilde et est parvenu jusqu’ici. Tharcem apprend aussi qu'Aymar d’Orelonde (l"un des deux jumeaux à la tête des Lévriers de Rordame) tient bien la ville et fait preuve de prudence. La population de Célanire lui est très reconnaissante d'avoir réussi à assurer la sécurité de la ville. Il a environ 200 hommes à sa disposition (majoritairement des Lévriers, donc des bonnes troupes). Jusqu'à il y a peu, Aymar communiquait par pigeon avec son frère Quentin - coincé dans le chateau assiégé de Solérane. Les communications ont cessé récemment : Quentin ayant été blessé lors du siège de Solérane, il est possible qu’il ait passé l'arme à gauche. Midral a des vues sur la mine de Whardron : il essaie donc de bien se faire voir tant des réfugiés que d’Aymar pour apparaitre comme le meilleur choix pour reprendre la mine. Enfin, Midral confie à Tharcem qu’il y a à Célanire une "communauté discrète” assez influente : des “Mélénites". Intrigué, et y voyant la marque de cette "Dame Blanche" dont il a déjà croisé la route, Tharcem demande si ces Mélénites ont un chef : apparemment une "amie de Cyric Timon” y serait très influente...

Ayant accepté la proposition de Midral de le laisser gérer la distribution des vivres auprès des réfugiés, les Talendans se répartissent le travail. Nadine et Tharcem se rendent à la "citadelle" (en fait le couvent reconverti) pour se présenter aux autorités locales, à savoir Aymar. Ce dernier les reçoit en dehors de sa position : visiblement, il n'est pas vraiment convaincu que les Tal Endhil et lui soient dans le même camp. Et s'il est réellement reconnaissant que le Bailliage ait répondu à son appel, il demande de façon assez directe comment le convoi a pu traverser sans trop de dégâts le territoire occupé. Nadine explique que Herle essaie de négocier la reddition de la citadelle de Solerane, d'où l'accord avec les rebelles qui leur a permis de passer. Aymar ne croit guère à cette reddition, du moins que la citadelle ne mourra pas de faim. Évoquant la situation à Celanire, Nadine et Tharcem comprennent que ce dernier fait des échanges avec les Écorcheurs, et qu'en interne il joue sur du velours pour maintenir une sorte de paix civile entre les locaux et les Edell'Okill : si commerce il y a, les Rebelles n'attendent que le casus belli qui leur permettra d'attaquer Celanire sans rompre leur promesse. Les Levriers de Rordame se retrouvent donc à faire la police, et visiblement y parviennent. Finalement, un accord est trouvé avec Aymar : les Talendans lui "emprutent" quatre soldats et des maçons pour le trajet de retour, ce qui lui permettra de récupérer du renseignement sur le terrain. Aymar réalise alors que les Talendans eux aussi sont là pour "espionner les Venteux", ce qui semble le rassurer.

Pendant ce temps, Oleytan, Cyric et Vighnu sont allés rencontrer un certain "le Poudreux", contrebandier et ami de feu Eldan "le moineau" qui semble prêt à rejoindre Tal Endhil. Ce dernier leur indique l'existence d'une "piste Emishen" qui permettrait d'aller en direction de Darverane en suivant la rive sud du fleuve et en coupant à travers une profonde forêt. C'est la route que l'équipe de reconnaissance décide d'emprunter pour sa mission.

Crapahute dans les bois

Les vivres livrés, le convoi repart vers le sud, traversant le fleuve sur le pont de bois en direction de Greldorn (hameau qui portent le nom de son plus important fermier). Greldorn est un bon ami de Cyric et les Talendans sont bien accueillis. La petite troupe en profite pour faire une pause : Nadine et Oleytan sont toujours blessés et Vighnu prend le temps de traiter plus longuement leurs blessures. Le convoi repart vers Tal endhil sans Nadine, Vighnu, Tharcem, Oleytan et Meryle : les hommes recrutés auprès d'Aymar devraient faire illusion auprès d'éventuels observateurs et masquer le fait que cinq Talendans sont dans la nature.

C'est ainsi que deux jours après leur arrivée à Greldorn, l'équipe de reconnaissance - désormais à pied - se lance sur cette fameuse "piste Emishen" qui se révèle difficile à suivre. Il leur faut tout le talent de pisteur d'Oleytan (secondé par Meryle) pour ne pas se perdre. Le groupe avance bien : Nadine remarque bien la présence de patrouilles, et notamment d'un groupe d'Elishen qui semble suivre la même piste qu'eux, mais avec plusieurs jours d'avance. Heureusement, les Talendans évitent l'attention. Après deux jours de piste, ils se rendent compte qu'ils ont dépassé les Emishens qui les précédaient (mais sans les croiser), et tombent sur les traces d'un groupe de Dirsen allant en direction opposée ! Il semble probable que les deux groupes sont tombés l'un sur l'autre...

En tout cas, l'équipe est arrivée au sud de Mont Grison et du village de Dunwaeld, l'endroit où - selon ses informations - se trouve l'équivalent d'une "ligne de front" entre les Rebelles et les troupes Impériales. Après une nuit de repos dans un bivouac suffisamement loin des mouvements de troupes, l'équipe commence à remonter discrètement vers le nord en direction de Dunwaeld. Et effectivement, elle constate que des troupes Emishen semblent se rassembler. En observant la situation, les Talendans comprennent que les lieux sont propices à une bataille rangée, et c'est probablement ce que cherchent les Impériaux. L'équipe décide donc de rester sur place pour observer le déroulement de cet affrontement.

La bataille de Dunwaeld

Pendant la soirée, alors qu'ils cherchent un bivouac, les Talendans remarquent qu'un petit groupe d'impériaux est en train de contourner le champ de bataille, profitant d'une brume épaisse qui a commencé à tomber. Ils ne sont peut-être qu'une vingtaine, mais ils semblent vouloir attaquer le camp de commandement des rebelles, où se trouve très probablement Serment-des-Pierres. Les Talendans hésitent : doivent-ils aller prévenir la cheffe rebelle, lui dévoilant qu'ils n'ont pas respecté ses instructions de ne pas passer le fleuve ? Finalement, l'équipe décide d'un autre plan : tendre une embuscade à ceux qui tentent d'en tendre une, lancer l'alerte et déguerpir avant de se faire tuer par cette troupe en sur-nombre. Les Talendans s'installent dans la forêt, entre les Impériaux et le camp rebelle et se préparent à une nuit de veille. Ils remarquent que la troupe ennemie s'est renforcée pendant la nuit : nos héros comptent désormais une bonne cinquantaine d'ennemis...

À l'aube, la brume est toujours là. Le camp Rebelle s'anime et on commence à se préparer pour la bataille. Mais les Impériaux n'ont pas traîné : profitant du couvert de la brume, ils se sont déjà rapprochés et les guerriers Emishens finissent de s'armer dans la précipitation. La bataille s'engage et les Impériaux commencent à prendre le dessus. Et pendant ce temps, le petit groupe de "clandestins" a commencé à bouger. S'ils arrivent à frapper, le camp rebelle sera complètement désorganisé. Les Talendans alignent leurs armes de tir, Vighnu disparait dans la forêt, tandis que passent les premiers ennemis. Cinq ennemis, dix ennemis, puis le signal de Nadine. Un carreau d'arbalète part, tuant un homme. L'arc de Tharcem en blesse un autre, tout comme celui de Meryle, tandis qu'Oleytan hurle "alerte !" en langue des vents. Les Talendans prennent alors leurs jambes à leur cou, les Impériaux à leurs trousses.

Ils sont malheureusement rattrapés. Nadine est gravement blessée, Tharcem se retrouve face à deux hommes et ne parvient que difficilement à faire face. Surgissant de derrière les arbres, Vighnu est aussi mortel que d'habitude, prenant trois hommes à lui seul. Oleytan fini par se faire rattraper et est blessé à son tour. Heureusement, Meryle (qui elle avait échappé à ses poursuivants) intervient et élimine les hommes menaçant Tharcem, pendant que Vighnu secourt Oleytan. Mais Nadine est à terre...



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