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De Marches du Nord
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(Les Îles Lucanes)
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Juste avant le départ, Vera informe les autres qu'elle participe à une sorte de comité sanitaire à propos de '''l'épidémie de grippe sylvestre'''<ref>Apparemment issue de la [[Marche des Sylves]], la grippe sylvestre devint épidémique pendant les années 28-30 en se répandant dans la principauté de [[Duriane]], puis à travers tout le nord de l'Empire, tuant quelque cent mille personnes rien que dans les duchés Ondrènes.</ref> qui sévit dans les Royaumes Ondrènes. La situation semble particulièrement grave en Lorune, où il y aurait plusieurs milliers de morts.
 
Juste avant le départ, Vera informe les autres qu'elle participe à une sorte de comité sanitaire à propos de '''l'épidémie de grippe sylvestre'''<ref>Apparemment issue de la [[Marche des Sylves]], la grippe sylvestre devint épidémique pendant les années 28-30 en se répandant dans la principauté de [[Duriane]], puis à travers tout le nord de l'Empire, tuant quelque cent mille personnes rien que dans les duchés Ondrènes.</ref> qui sévit dans les Royaumes Ondrènes. La situation semble particulièrement grave en Lorune, où il y aurait plusieurs milliers de morts.
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===En mer===
 
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Version du 18 août 2020 à 17:26

À la fin du mois des Charbons, les Talendans venus hiverner à Felriane se sont joint –temporairement– au plan de Valeria "Negra" et de ses "investisseurs" hornois pour récupérer d'antiques artefacts tout autour du Golfe de Meren, pour la coquette somme de 1000 £unes pièces. Leur premier objectif se trouvant apparemment dans les Îles Lucanes, L'Orso reprend la mer à destination de Méharle, pendant que leurs compagnons restés à terre continuent de se mêler aux intrigues de la politique felrianaise...

PROTAGONISTES :


Dernier navire pour Méharle

Les Talendans prennent quelques jours avant le départ vers les îles Lucanes. Bartolome en profite pour recruter un nouvel équipage, tant pour l'équipée vers les îles (puisque Vera souhaite rester à Felriane) que pour le futur navire qui sera armé par Adira. Avec l'aide d'Ordano, il recrute comme quartier-maître Ofelia Celsine, une mère de famille ayant la trentaine et besoin d'argent suite à la ruine de sa famille. Elle est cartographe, intelligente et mène ses troupes à la baguette : exactement ce dont Bartolome a besoin pour gérer l'équipage hétéroclite de l'Orso. Trois autres marins sont recrutés : Gonzague Sotorine, marin et cuisinier d'un certain âge (et prêt à reprendre la mer pour échapper à sa femme), Dagmar, un orsani aimant la castagne qui fut lié à l'Ondhor (recruté à la Cambuse) et enfin Marivin, un ancien pêcheur de perles lui aussi un peu truand.

Il s'avère que les Sotorine de Paremine n'ont rien d'utile à dire au sujet des Îles Lucanes, aucun n'ayant jamais navigué vers ces îlots situés dans une anse dépeuplée à l'Est d'Enssyane, quoique ces îles appartiennent probablement au comté de Méharle (personne ne les revendique vraiment). Néanmoins, l'Oncle Garciàn, pilote du comptoir Sotorine de Tharguel a souvent contourné les Lucanes lorsqu'il faisait la traite du sel entre Lorune et à Senacore, et il précise que ces eaux n'ont jamais vraiment été sondées par personne : même avec le faible tirant d'eau de votre Orso, il faudra être prudents. Il sait au moins qu'approcher ces îles par l'Est ou le Nord est une mauvaise idée (bien trop de hauts-fonds) et que la route "habituelle" consiste plutôt à approcher l'archipel par ses eaux les plus profondes, à l'Ouest. Pour obtenir plus de précisions, Garciàn recommande s'adresser à Riwald Barandir, marchand assez important à Mélanque, qu'il n'a plus eut le plaisir de visiter depuis quelques années mais qui connaît la plupart des marins haréliens et se montrait très hospitalier quand les Sotorine lui livraient de l'huile et du sel. Theresa propose également de rentabiliser le voyage en emmenant une cargaison de verrerie, de cosmétique, de fourrures de Tal Endhil, d'huile d'olive corvadienne et de vins felrianais, marchandises un peu disparates mais qui devraient se vendre aisément. En échange, Theresa aimerait se procurer des cordages de marine : il paraitrait que les chantiers navals de Bastelle vont redémarrer...

Juste avant le départ, Vera informe les autres qu'elle participe à une sorte de comité sanitaire à propos de l'épidémie de grippe sylvestre[1] qui sévit dans les Royaumes Ondrènes. La situation semble particulièrement grave en Lorune, où il y aurait plusieurs milliers de morts.


Royaume-Ondrene.png

En mer

Si les températures se sont légèrement refroidies (il paraît même qu'il pourrait neiger), la mer n'est pas trop agitée. L'Orso peut donc étrenner son nouvel équipage (il ne reste de l'ancien que Ertrond et Gregorio). Il lui faut quatre jours pour faire la traversée. Le trajet ne passant pas trop loin des îles Triton, Bartolome fait un léger crochet à la demande d'Esébilio : ce dernier souhaite en effet "sonder" la présence de la balise marine avec sa lanterne. Cela fonctionne et le moine-archéologue-ingénieur peut obtenir une sorte de signature de l'artefact... et aussi constater que cette dernière n'est pas du tout stable et semble clignoter.

Les petites affaires d'Esébilio ont - comme d'habitude - nécessité d'éloigner son Templier de garde du corps en le faisant participer aux manœuvres de navigation. Ce petit manège n'a pas échappé à Ofelia, sans compter qu'elle trouve extrêmement étrange le caractère hétéroclite de l'équipage de l'Orso, qui de plus ne navigue même pas sous pavillon Sotorine. La perspicace quartier-maître demande donc des explications à son nouveau capitaine. Bartolome, après en avoir conféré avec Islinna, Vighnu et Esébilio, décide d'expliquer plus en détail ce qu'ils vont faire aux Lucanes, en présentant l'équipage comme chargé d'une "opération clandestine" au nom des Sotorine pour enquêter sur cette étrange affaire d'artefacts marins. Cette présentation relativement franche des choses semble satisfaire Ofelia, même si tout cela la trouble profondément.

À Mélanque

Une petite foule attend l'Orso sur les quais du port de Mélanque à son arrivée. Cela fait des semaines qu'un navire Kerdan n'a pas débarqué et tout le monde demande des nouvelles du monde extérieur. Personne ne semble être au courant de l'épidémie de grippe, par exemple. Islinna et Bartolome se renseignent sur le contact donné par Garciàn. Il s'avère que Riwald Barandir est mort il y bientôt deux ans et que c'est sa fille Riwen Barandir qui a repris l'affaire familiale. Les talents de négociatrice d'Islinna font encore une fois effet, et bien qu'un peu sceptique au début, la marchande se révèle plus qu'intéressée par un partenariat commercial avec les Sotorine, car elle souffre d'un véritable problème de transport de ses marchandises (essentiellement du lin, du chanvre, des céréales, un peu de fer et beaucoup de cuir et de maroquinerie). Les seuls à venir un peu régulièrement sont les Torodine, qui se livrent essentiellement au commerce d'esclaves... Riwen dispose de cordages, mais ces derniers se révèlent d'une qualité plus que médiocre : il vaut mieux pour nos Protagonistes acheter du chanvre brut (lui de bonne qualité) et effectuer la transformation à Bastelle où la main d'œuvre ne manque pas. Vighnu suggère une idée : ne pourrait-on pas embarquer quelques ouvriers locaux en direction de Bastelle et les former à la fabrication de cordages de qualité supérieure ? L'idée semble faire son chemin...

Quant aux îles Lucanes, Riwen peut mettre en contact les Talendans avec des marins qui sauront leur indiquer un accès. Mais elle les prévient : il leur sera difficile d'échapper à l'attention de l'inquisiteur local, un certain Raynald de Véruse (qui aurait d'ailleurs bossé avec Rovisto Celsine avant d'être nommé inquisiteur). Ce dernier cherche à se rendre dans les Îles Lucanes depuis plusieurs mois et ennuie tout le monde avec cela.

Nos protagonistes décident alors qu'il est préférable d'éviter d'avoir à embarquer l'importun et sa probable escorte templière. Pour cela, on vendra les marchandises au retour afin de partir au plus vite. Bartolome entreprend donc de recruter un pilote en la personne d'un certain Edlund "le Chalon", un ancien pêcheur qui non seulement a été aux Lucanes, mais qui en plus y a été prisonnier. Le type est par contre clairement alcoolique, arrivant déjà fin bourré le matin du départ (à l'aube !).

Le Sceau des Eaux-Jumelles.

Entretemps, Esébilio découvre que Raynald de Veruse a été appelé à Léandre avec son bras droit, le chevalier marélien Horohnred de Palerive, après que plusieurs courtiers d'esclaves aient trouvé la mort dans des circonstances curieuses. Ayant vite découvert que les crimes étaient liés à une sorte de "chanson maudite" arrivée des Marches en même temps qu'une fournée d'Emishen arrivés d'Aroche il y a bientôt trois mois, Raynald et ses templiers ont bientôt identifié les quelques chamans que comptait le chargement, qu'ils ont aussitôt brûlés vifs. Il semble que ça ait suffi à régler le problème puisque le seul assassinat commis depuis (il y a trois huitaines) eut pour victime un marchand "pas d'esclaves" en visite, Octave Loryame, dans la poitrine duquel les meurtriers ont gravé un curieux ovale fendu de vaguelettes (qu'Esébilio sait être le Sceau des Eaux Jumelles) : ayant déjà eut du mal à le faire venir pour le convaincre d'investir dans le développement du comté, les autorités désespèrent maintenant de trouver les coupables. À la Bibliothèque Impériale de Mélanque (qui laisse un peu à désirer), Esébilio déniche un vieux texte décrivant, d'après divers témoignages et des chroniques datant des Royaumes Côtiers, la visite aux Lucanes d'un missionnaire de Rem qui, il y a un bon siècle, y aurait trouvé six îles habitées par une population de quelques milliers d'âmes et, sur un îlot isolé, une sorte de temple troglodyte à moitié immergé dont l'unique - mais énorme - colonne était ornée d'un ovale fendu de vaguelettes. Le texte ne donne malheureusement aucune indication sur l'emplacement du temple ou de son îlot.

Pendant ces recherches, Islinna a trouvé un entrepôt où déposer la cargaison et elle commence à répandre diverses informations contradictoires sur votre prochain départ, que Vighnu prépare pour le "mauvais" matin, permettant à l'Orso de quitter le port de Mélanque à l'aube "pour ne pas rater la marée", après avoir signalé à la capitainerie votre profond regret que l'inquisiteur se soit apparemment trompé de date, alors même qu'il avait une place à bord... c'est vraiment trop bête !

Hargarde

Ofelia estimant que le trajet ferait arriver l'Orso aux Îles Lucanes au beau milieu de la nuit, il est décidé de faire une étape dans un village situé sur la côte, que les Talendans espèrent encore civilisée, Hargarde. Pendant le trajet, Islinna interroge le pilote recruté par Bart sur son "expérience malheureuse" dans les Lucanes. Mis en confiance, le marin accepte de raconter son expérience et il s'avère qu'il est clairement traumatisé par ce qui lui est arrivé. Edlund est l'ancien quartier maitre d'un navire de pêche. Il avait réussi à négocier un droit de pêche dans les lucanes, droit qu'il a exercé avec un filet dérivant en raclant les récifs. Les lucans l'ont très mal pris et "il y a eu des mots". Edlund et ses hommes ne se sont pas laissé impressionner par les autochtonnes et les pêcheurs se sont mis à l'ancre au large pour passer la nuit - espérant pêcher à nouveau le lendemain matin. Pendant la nuit, le navire a été attaqué depuis sous l'eau par des "bêtes" qui ont cisaillé le navire. Edlund a alors été capturé avec 6 survivants de l'équipage et ils furent enfermés dans une caverne partiellement immergée. Il y a passé trois semaines dans le noir complet, pendant lesquelles ses compagnons ont été mangés par des "trucs lumineux à tentacules". Edlund a survécu parce qu'il était le plus loin de l'eau dans la caverne, mais il en garde des cicatrices et il a perdu des orteils. Il a fini par être sauvé de cet enfer par des compatriotes qui l'ont échangé. Comme il est le seul survivant, personne n'a cru en son histoire. S'il a accepté l'offre de Bartolome, ce n'est d'ailleurs pas que pour l'argent, mais aussi pour se convaincre qu'il n'est pas fou. En tout cas, Edlond a l'air soulagé de s'être confié (et que visiblement on le croie) et il accepte de lever le pied sur la consommation d'eau-de-vie locale (alors qu'il avait embarqué sur l'Orso avec deux tonnelets).

La navigation se passe bien mais le vent contraire fait que l'Orso arrive en début de nuit au "port" de Hargarde. Il n'y a quasiment aucune lumière, il neige et c'est dans une obscurité presque totale et un silence de mort que Bartolome parvient à faire accoster son navire tout en délicatesse. Se fiant à sa longue expérience en matière de tavernes, le capitaine repère une légère odeur d'hydromel et se dirige vers une maison longue et basse dont il entreprend de pousser la porte lourdement calfeutrée de l'intérieur. À l'intérieur, une douzaine de personnes, des chopes d'hydromel devant eux, regardent d'un air interloqué le grand kerdan entrer dans les lieux. "Brrr, fait pas chaud, hein !" lâche-t-il en Langue des Pères. Un silence de mort lui répond.

Finalement, avec les efforts conjugués d'Islinna, Bart' et la traduction d'Edlond, les Talendans parviennent à se faire suffisamment comprendre des locaux avec leur patois Ondrène pour se faire servir une soupe de poisson (délicieuse) et de l'hydromel. La communauté est réellement isolée, même Mélanque semble être le bout du monde. Les tentatives de commerce ne vont pas très loin, les locaux n'ont à vendre que quelques moutons. Le village ne compte en fait aucun jeune : tous s'en vont dès qu'ils le peuvent. L'évocation des Lucans les inquiète : l'hiver serait "la saison des Lucans" où la mer est à eux.

Après avoir passé la nuit sur l'Orso, l'équipage retourne au village au matin. Il neige toujours et Hargarde semble toujours aussi morte, mais les Talendans souhaitent parler au chapelain local pour savoir s'il a d'autres informations sur les Lucanes. La chapelle des Pères se révèle être poussiéreuse et le chapelain gravement alcoolique. Ses ouailles ne viennent pas au culte, selon lui ce sont des païens se livrant égorgeant des moutons dans une crique à deux pas du village afin de se protéger des Lucans. Intrigués par cette information, l'équipage se met en route vers cette crique. Et effectivement, dans la crique il émerge des flots une sorte de grande "statue". Statue est un bien grand mot, puisqu'effet de l'érosion ou du piètre talent du sculpteur, il faut s'approcher de près pour parvenir à distinguer la forme de ce qui doit être... un poulpe ? Une seiche ? Des vieilles taches brunes (du sang ?) sont visibles à la longue-vue sur la statue, mais il n'y a pas de traces de passage récent dans la neige. Les Talendans décident alors d'acheter deux moutons aux locaux, puis de prendre la mer sans plus tarder.

Les Îles Lucanes

Une fois en vue de l'île principale de l'archipel des Lucanes, la navigation se révèle plus compliquée que prévu. Edlund le pilote n'a finalement abandonné la bouteille qu'une seule journée : au moment de guider le navire vers le chenal navigable il est déjà ivre. À la demande de Bartolome c'est Esébilio qui se charge de sonder les eaux, mais le moinillon est distrait par les magnifiques poissons colorés qui habitent ces eaux peu profondes. L'Orso fonce droit vers un récif et il faut que l'équipage fasse une manœuvre audacieuse de virage sur l'ancre pour se remettre dans le droit chemin. Ofelia reprend la main sur le sondage c'est finalement tout en douceur que le navire se met à quai, alors que la neige se met à tomber comme si les Talendans apportaient l'hiver avec eux.

Un étrange comité d'accueil

La nuit est déjà tombée lorsque l'Orso accoste, mais son équipage a pu avoir une vue de l'île lors de l'approche. Il s'agit d'un assemblage de rochers sombres, comme plantés dans la mer et donc le sommet arrondi émerge. Une faille sous-marine forme une lagune assez profonde (environ 30 mètres de fond) devant le port et semble traverser l'île de part en part. C'est le quai (une construction artificielle) qui en barre l'accès. Aucun navire n'est amarré et il n'y a pas âme qui vive sur le quai. Pourtant, sur une plateforme au milieu du port, un brasier a été allumé dans un grand chaudron. Seul Ordano semble y voir un signe de bienvenue.

Vighnu, Esébilio et Enguerrand s'aventurent sur le quai. La seule voie de sortie est un grand escalier massif et irrégulier, encadré d'ouvertures ressemblant à des meurtrières. Sur le quai, Islinna lance un "y a quelqu'un ?" à la cantonade. Un horrible bruit de grincement, semblant provenir du haut de l'escalier, lui répond. Puis une petite silhouette encapuchonnée apparaît. Esébilio essaie d'entamer un dialogue dans les langages qu'il connait et ce n'est qu'en essayant le vieux hornois qu'il obtient un grumpf en guise de réponse. La silhouette lui indique une ouverture et une porte ouverte et semble l'inviter à la suivre. Laissant une partie de l'équipage garder l'Orso, nos Protagonistes s'enfoncent dans l'ouverture à la suite d'Enguerrand et Esébilio. Seul Ordano s'arrête au niveau de la porte pour gratter la couche noire de saleté qui la recouvre. Derrière se trouve un métal orange : de l'airain ! Un peu plus loin, une autre porte en airain, propre cette fois : elle est gravée d'une scène représentant des individus armés de lances et affrontant un... Be'ssal ?

Redescendant un escalier, les Talendans arrivent au niveau d'un bassin, au centre duquel se trouve une plateforme. Là une autre petite silhouette encapuchonnée les attend. Elle leur offre un bol contenant un poulpe vivant. Il s'agit apparemment de quelque chose que les hôtes sont supposés manger. Ni Enguerrand ni Esébilio ne semblant disposés à goûter ce curieux apéritif, la silhouette dans une tentative de démonstration porte le poulpe sous sa capuche et entreprend de le croquer vivant. Les bruits de déglutition et le recrachage de l'encre qui s'ensuivent n'enjoignent pas vraiment à goûter la cuisine autochtone...

Finalement, une nouvelle silhouette apparaît. Non seulement elle est un peu plus grande que les deux autres, mais de plus elle descend sa capuche. Il s'agit d'une femme qui, tantôt en vieux hornois tantôt en patois ondrène, entreprend une conversation. Rapidement, elle demande aux Talendans ce qu'ils sont venus faire là, en dehors de la saison. "Et n'essayez pas de me faire croire que vous vous êtes perdus sous la neige", précise-t-elle. Après quelques tergiversations et difficultés dues à la traduction, les Talendans expliquent qu'ils souhaitent en fait trouver un artefact ancien. Cela ne choque pas la femme, qui explique qu'il y a plein de vieilleries ici, mais que cela ne pas gratuit et qu'il faudra obtenir l'autorisation du Patriarche. Les deux montons apportés semblent un bon moyen pour appuyer cette demande d'entrevue. Au détour de la conversation, les Talendans comprennent que ce Patriarche serait âgé d'au moins 200 ans... En attendant, ils sont priés de passer la nuit sur leur bateau.


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  1. Apparemment issue de la Marche des Sylves, la grippe sylvestre devint épidémique pendant les années 28-30 en se répandant dans la principauté de Duriane, puis à travers tout le nord de l'Empire, tuant quelque cent mille personnes rien que dans les duchés Ondrènes.

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