30) "L'Absent"

De Marches du Nord
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Huitaine croissante du mois des Chasses de l'an 37, à la recherche d'Andréas "Odran"

PROTAGONISTES


Le Prisonnier

arrivée à Aroche, négociation avec Oriane de Lorse (ivoire !), libération de Tharcem

A leur arrivée dans le port d'Aroche Dario et Herle découvre sur les quais un comité d'accueil, Danila Mélanoline et **** ont en effet de nombreuse nouvelles. Tharcem est toujours emprisonné mais surtout la date de l'éxécution a été choisie ... il reste peu de temps. Devant l'urgence de la situation Herle et Dario se rendent immédiatement au manoir des gardes lunes a pied Danila les accompagnent sur la route afin de les informer des nouveautés. Entre autre le capitaine Anvarel incapable d’arrêter la "chanson qui tue" serai sur la sellette. Alastor de Gardes-Lunes accueille nos deux héros et ne cache pas son inquiétude certes mais surtout son agacement concernant la situation (non mais quelle andouille l'entend t'ont grommeler notamment).

discussion dans les geôles


Dario propose de négocier avec Oriane de Lorse une livraison d'ivoire en échange de la libération de Tharcem. Les talendans on en effet récupéré de leur expédition dans le nord de l'ivoire. Les liam lon ont accepté de commercé des défenses déjà anciennes, parfois déjà à moitié sculptées, et d'autre simplement "collectée au dernier printemps"


No-Man's-Land

  • le groupe part en direction de Valmire et rencontre Brume-des-Loups
  • bivouac avec les Kormes
  • le relais incendié et les enfants dans le bac
  • Heymdal l'Émacié → duel avec Herle pour les épées
  • Tharcem, Dario, Gerlandh, Hottwald et le Molosse cpntinue leur route

Le Duel

La nage dans l’eau froide et un enchaînement de préoccupations bassement pratiques avaient eu raison de la mauvaise humeur (et de la gueule de bois) d’Herle. Devant les enfants, il faisait même l’effort d’être agréable. Un demi sourire et une caresse sur les cheveux d’une gamine avait apparemment suffit à rassurer les orphelins.
Mais son humeur repartit au noir en posant le pied sur la berge. Au milieu de l’escadron de cavalerie se tenaient deux silhouettes bien connues : l’Emacié et son Molosse. Heymdal se dirigea droit sur Herle dès que leurs regards se croisèrent. Alors que le défroqué se rhabillait, son lointain cousin lui demanda la faveur d’un entretien « privé ».

Herle et Heymdal se sont alors éloigné du gros de la troupe, non sans quelques regards inquiets de la part de Dario. Passé les politesses d’usages, réduites à leur plus simple expression, l’Emacié en vient directement au fait : il voulait l’épée d’Herle. Tout simplement.
Depuis leur première rencontre à Tal Endhil, les deux hommes savaient que leurs lames faisaient partie d’une même paire très ancienne. Si l’intérêt d’Heymdal avait déjà été piqué à l’époque, il n’avait pas montré de convoitise pour l’arme de son cadet. Sa demande était donc surprenante, et il prit le temps de l’expliquer devant l’air hostile d’Herle.
Sortant son glaive du fourreau, Heymdal montra à son cousin la fine couche de sang frais qui recouvrait la lame. Un sang rouge, luisant, comme venu d’un blessure fraîche. Le chasseur de sorcier expliqua alors que le sang était celui de Soashna - qu’il était resté frais depuis que le glaive avait tranché la tête de la sorcière. Aucun traitement n’avait pu en venir à bout. Plus grave aux yeux d’Heymdal, la malédiction tombée sur son épée lui avait fait perdre sa qualité première. En effet, il apprit à Herle que le glaive pouvait détecter les sorciers au loin. L’arme était ordinairement attirée par la sorcellerie, et il suffisait à son propriétaire de la placer sur une planche dans un baquet d’eau pour avoir une direction approximative à suivre. Mais depuis le combat dans les marécage du lac Deuxième, le glaive semblait ne vouloir indiquer que des directions fantaisistes... qui mettaient Heymdal sur les traces des Talendans. Dans ces conditions, impossible pour lui de remplir son contrat et de capturer ou d’exécuter le barde secret.
C’est pour cela que l’épée d’Herle lui devenait indispensable. Il lui fallait une arme fonctionnelle - et peut-être, grâce aux liens entre les deux lames, un moyen de lever la malédiction.
Herle compatit - mais ne céda pas. Heymdal abandonna vite la proposition d’achat pour des arguments moraux - sans succès. Il fit ensuite appel à l’héritage des comte de Rordame « que ceux-ci pourraient reprendre » - toujours sans succès.
Enfin, il passa aux menaces : révéler ce qu’il savait sur Andréas et faire émettre un avis de recherche dans la Marche des Lisières. Herle encaissa le coup mais resta impassible. Heymdal poussa alors plus loin en évoquant l’héritage de Mérane, le financement de l’ambassade et des activités de la fiancée d’Herle.

Celui-ci fut surpris. Ce n’était pas dans les manières de son cousin, pas dans son code, de s’en prendre ainsi à des « civils ». Il réalisa que toutes ces menaces, en fin de compte, n’étaient que des formules creuses pour amener Herle à ce que voulait Heymdal sans doute depuis le début : un duel.
Les gants du Défroqué fouettèrent le visage du vieux chasseur de sorcier. Impassible, il accepta le défi. Les deux hommes s’entendirent rapidement sur les conditions : un combat au premier sang, selon la tradition ondrène, sans témoin, dont l’enjeu serait l’affront fait à Mérane - mais dont la récompense serait les épées.
Le capitaine de l’escadron ne put qu’accepter le duel de mauvaise grâce. Il exigea cependant que deux de ses jeunes soldats, nobles eux-mêmes, assistent au combat. Dario d’un côté, Thorom de l’autre, protestèrent brièvement avant de céder à le demande des combattants. Les Talendans et Thorom partiraient sans attendre pour Valmire.
Une colline légèrement en surplomb du fleuve fut choisie pour le duel, où les adversaires tracèrent rapidement un cercle en fauchant l’herbe haute. Les deux jeunes cavaliers furent expédiés à quelques cinquante pas de là.

Heymdal et Herle se préparèrent. Le premier sortit ses deux lames, le second raffermit la prise sur son bouclier aux armes de Tal Endhil. Le duel commença. En vieux guerriers [chacun capable de miser 16 pions d’énergie + 4 pions de bonus dus aux armes], les deux hommes s’observèrent longuement en tournant, cherchant une faille, une indication. Herle avait déjà vu combattre Heymdal, un léger avantage. Mais celui-ci avait voulu le duel, l’avait anticipé. Chacun cherchait le défaut de l’autre sans parvenir. [Le premier round s’est limité à un duel d’observation, un jet attaque/défense pour obtenir des informations et ne pas en donner, qui n’a rien produit.]
Heymdal passa à l’attaque sans prévenir. Une rapide fente en avant réduit l’espace le séparant d’Herle. Mais ce dernier, plus jeune, le pris de vitesse. La grande épée bâtarde surgit de derrière le bouclier pour venir viser l’épaule de l’Emacié. Heymdal n’eut que le temps de remonter ses armes pour parer le coup de justesse, sans y parvenir tout à fait. Son cuir suffit néanmoins à lui éviter une première blessure.
[Herle a utilisé un pion en initiative, obtenant la priorité et obligeant Heymdal à répartir à nouveau sa mise. L’attaque est passée de 1 (après bonus d’arme et armure).]
Encore sous le choc de ce premier coup, Heymdal ne put se remettre en position à temps pour parer le deuxième. L’épée d’Herle entra lourdement dans sa cuisse, déchirant le cuir et la chair.
[La première attaque d’Herle (et la défense) ayant coûté tous ses pions à Heymdal, Herle a pu répartir ses 3 pions restants pour refaire une attaque sans que son adversaire ne puisse miser.]
Les deux hommes reculèrent. Encore en garde, Herle attendait la décision de son cousin. La coutume ondrène permet de poursuivre le duel à mort s’il le faut. Il espérait que ce ne serait pas la décision de l’Emacié. Ce dernier, appuyé sur sa jambe valide, les lames prêtes, semblait hésiter.



Valmire

  • Aymeric et Louisette
  • Mardorahn

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