25) "L'Inquisiteur" : Différence entre versions

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(Une première étape étrangement calme)
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Le convoi installe un campement à la cascade, dans un recoin à l'écart de la route.<br>
 
Le convoi installe un campement à la cascade, dans un recoin à l'écart de la route.<br>
Profitant que la ferme de <b>TRUC</b> n'est pas loin, Merane et Broghan s'en vont rendre les chiens comme promis à Vighnu. Le templier a bien du mal à retenir les molosses quand il approche de la chaumière. Un adolescent les accueille plutôt gentiment, avant d'être expédié à l'intérieur par sa mère nettement moins amène. La diplomatie de Mérane a fort à faire pour l'amener à s'adoucir. Les chiens lui sont rendus mais il faut déployer des trésors de persuasion pour qu'elle accepte l'idée de rejoindre Tal Endhil avec ses bêtes et sa famille. Un peu d'argent assouplit le dialogue et la mère finit par promettre de rejoindre le convoi au retour.
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Profitant que la ferme de Turil le Brun n'est pas loin, Merane et Broghan s'en vont rendre les chiens comme promis à Vighnu. Le templier a bien du mal à retenir les molosses quand il approche de la chaumière. Un adolescent les accueille plutôt gentiment, avant d'être expédié à l'intérieur par sa mère nettement moins amène. La diplomatie de Mérane a fort à faire pour l'amener à s'adoucir. Les chiens lui sont rendus mais il faut déployer des trésors de persuasion pour qu'elle accepte l'idée de rejoindre Tal Endhil avec ses bêtes et sa famille. Un peu d'argent assouplit le dialogue et la mère finit par promettre de rejoindre le convoi au retour.
  
 
Le lendemain, hommes et chariots se lancent dans la montée jusqu'à Solerane où ils arrivent dans la matinée.<br>
 
Le lendemain, hommes et chariots se lancent dans la montée jusqu'à Solerane où ils arrivent dans la matinée.<br>

Version du 25 mai 2016 à 02:44

Au début du mois des Cueillettes, un petit convoi de Talendan part pour Celanire afin d'y commercer, et plus si affinités.

PROTAGONISTES :

Prologue

Le Primat à peine reparti vers le Temple des Patriarches que les Talendans se remettent aux affaires. Profitant du roulage ordinaire vers Solerane, il est décidé de pousser jusqu'à Celanire afin d'y régler quelques affaires en suspens. Sous la direction de Mérane, un petit convoi s'organise. Les projets officiels sont nombreux :

  • vendre le poisson à Solerane (ne serait-ce que pour financer la suite).
  • acheter du métal (qui ira grossir les cales des nefs kerdanes), des chevaux, du grain (dont de l'orge), du vin (pour remplacer les hectolitres d'alcool bus pendant la visite du Primat).
  • trouver du matériel chirurgical correct pour les Sœurs Compatissantes.
  • recruter des ouvriers qui seront bien utiles sur les nombreux chantiers ouverts à Tal Endhil.
  • recruter des mercenaires pour compléter l'armée du bailliage.

Plus discrètement, le bailli Durgaut, Herle et Mérane ont également prévu de :

  • ralentir le chantier de l'abbaye voulue par Boniface (si elle est achevée avant celle de Tal Endhil, elle privera le bailliage de sa propre abbaye).
  • étendre le Vent des Rêves au sud.
  • recruter un alchimiste compétent pour la fabrication du Bleu des Lacs.
  • tirer le jeune Merrick de la Faille des pattes d'Aergabald de Rordame (et régler son compte à Eyfahr, l'écuyer de celui-ci, si l'occasion se présente).

Les heures qui précèdent le départ, voulu rapide par Mérane et Durgaut, sont l'occasion de recruter une légère escorte et de se renseigner, autant que possible, sur la situation à Solerane et Celanire. Le convoi va emmener la troupe loin de la frontière de l'Orage, dans une région fermement tenue pas les Seigneurs du Nord... même si officiellement nous sommes entre Impériaux, tout cela ressemble fort à une incursion en territoire ennemi.
Herle emprunte à Eliassin de Léandre, encore convalescent, un de ses templiers. Broghan est costaud, alcoolique et suffisamment curieux pour avoir appris quelques rudiments de langue des vents. Il ne semble pas mécontent d'aller faire un tour hors de Tal Endhil, surtout si cela lui permet de boire enfin autre chose que du vin de sureau. Côté emishen, Sifenen Arlan recrute son comparse Nael'Dharam contre une vague promesse de lui arranger le coup avec une donzelle peu farouche qu'il a déjà lutiné vers Celanire. L'ensemble forme une escorte raisonnable bien que légère.

Les Sœurs compatissantes, malgré des remarques déplacées d'Herle qui lui valent des regards courroucés, donnent aux voyageurs quelques noms. Ce ne seront peut-être pas des alliés, mais en tout cas la ville n'est pas tout entière sous la botte de Boniface.

  • la vieille Aurélia, patronne de l’Auberge de la Canne Sèche, est presque la doyenne du village. Ancienne sage-femme (elle a donc accouché la plupart des gens de plus de 20 ans) mais aussi avorteuse, elle était proche des Sœurs avec qui elle échangeait des remèdes, y compris des décoctions emishen fort peu légales. Elle n'a pas été inquiétée par Boniface, mais c'est pourtant la seule du village à avoir protesté contre l’exécution de la Mère Supérieure. Elle a fermé son établissement une semaine en signe de protestation, avant de ré-ouvrir devant le peu de courage public des autres villageois. Aurélia est, par sa position, la principale acheteuse de bière du coin, donc le brasseur Pirame est assez sensible à ce qu’elle raconte.
  • la famille de Greldorn vit dans un hameau fortifié de 4-5 familles à quelques km au sud-est de Célanire. Lui-même se retrouve donc à la tête d'une petite communauté assez autonome. Il est assez ouvert d’esprit pour commercer avec les Lewyllen. Il est probable que les Talendans seront bien accueillis, d'autant que ce ne sera pas la première fois que des Emishen restent au calme dans le hameau plutôt que de se risquer au village.
  • Vordyme est le plus gros propriétaire et marchand de Celanire. Les Sœurs ne l’aiment parce qu’il profite de sa position pour écraser la population et ses employés emishen. Ses fils sont le maréchal-ferrant et le cordonnier, il a 2 filles mariées et donc deux gendres. Cependant, l’arrivée de Boniface lui a fait perdre beaucoup d'influence sur le village et il est probable qu'il ne porte guère l'abbé dans son cœur.
  • le patron de la mine est un dénommé Norval, qui a été guerrier assez longtemps, s'est engagé comme garde à la mine puis en est devenu le patron. Fils de charpentier, il semblerait que ce ne soit pas pour ses compétences techniques qu'il ait été placé là. Les Sœurs n'ont pas d'idée de ses rapports avec Boniface.
  • Teillard est un drapier qu’il serait intéressant pour les Talendan de contacter, sans garantie toutefois.

Vent frais, vent du matin

Au petit matin, le convoi se met en marche. Nael'Dharam ouvre la route, souvent loin devant. Herle précède le premier chariot mené par Merane. Sifenen Arlan conduit le suivant tant bien que mal (l'Emishen est meilleur cavalier que charron) et Cyric fouette ses mules pour que son "carrosse" suive la trace. Broghan ferme la marche sur le cheval fatigué que le Temple a bien voulu lui confier.

Bien que la route vers la Passe de Nilfenan soit bien connue de tous, le rythme de cette première matinée est fort lent. Les conducteurs peinent à guider leur bêtes, les roues glissent dans les ornières et la route semble interminable. Fort heureusement pour les cavaliers, qui s'ennuient, le paysage est splendide sous le soleil d'été. Après une courte pause, il est décidé d'accélérer la cadence, seul moyen d'atteindre la passe avant la nuit. Tout le monde s'entraide et c'est un groupe nettement plus rapide, mais un peu fatigué, qui attaque la dernière montée quelque temps avant la tombée de la nuit.

Cyric, quelque peu en avance, rencontre un étrange Lewyllen : un petit bonhomme bardé de colifichet, coiffé d'un bonnet ridicule avec des oreilles de lapin. Le marchand l'identifie tout de suite comme le légendaire Chemin Tortueux et entame la conversation. Une pipe passe entre les deux hommes et Cyric a tôt fait de vomir son repas, tant l'herbe-nuage est forte.
Le colporteur lewyllen profite de l'arrivée de Merane pour l'entraîner à l'écart et échanger quelques rumeurs. Tout semble indiquer que ce nabot ridicule est très bien informé. En l'occurrence, il prévient les Talendans de la présence de Heymdal "l'Émacié" à Solerane. Il semblerait que le chasseur de prime ait provisoirement renoncé à poursuivre les esclaves évadés dans la Vallée de Cainil en raison des combats qui y ont lieu. Il serait donc de retour à Solerane où le capitaine Vanceslas Tremont l'aurai chargé d'enquêter sur la mort de Jornil "Cuivré". D'autre part, Chemin Tortueux annonce à Merane qu'elle risque de croiser, à Celanire, un étrange Emishen chauve et bien en chair. Herle reconnait à la description un Korme au service de Lashdan qu'il a déjà croisé aux environs de Tal Endhil. Habillé à l'impériale, sans tresses sociales (et pour cause), ce gros type est sans doute chargé des missions d'espionnage, mais Chemin Tortueux n'indique pas la moindre raison à sa présence.

La troupe s'arrête pour la nuit en haut de la passe, au milieu du campement des Hotars, des conscrits et des Sentinelles. Au matin, Ahroanfar le Bâtard accompagne le convoi dans la descente jusqu'à la Rivière aux Élans. IL est un peu inquiet. Les Sentinelles ont repéré des éclaireurs emishen dont elles n'ont pu identifier le clan et Ahroanfar sait désormais qu'il ne pourra pas compter sur de vrais fortifications avant un bon moment.

Une première étape étrangement calme

La route vers Solerane se déroule plutôt bien, les mules et les bœufs mènent un bon train et le convoi arrive à proximité du Marchepied en fin d'après-midi. Un peu en surplomb, Herle et Sifenen Arlan s'inquiètent de voir un bon nombre d'hommes d'arme en position aux abords de l'auberge. Une trentaine de mercenaires, ce n'est pas rien, et pour relever le tout, une bonne dizaine de vétérans portant la livrée jaune et noire des Lévriers de Rordame.
Le pisteur emishen repart prévenir le convoi qu'un autre gîte serait souhaitable, pendant qu'Herle descend se rincer le gosier... et se renseigner quelque peu.

Dans l'enceinte de l'auberge, les soldats ne semblent pas particulièrement sur le pied de guerre, mais ils ne sont pas détendus non plus. Les derniers combats ne sont pas si lointains. Plusieurs Lévriers accueillent Herle poliment mais fermement, la main sur le pommeau. La situation se détend toutefois assez vite autour de quelques bières - enfin une boisson civilisée !
Outre les soldats, l'auberge regorge de pèlerins sur le retour après la visite du Primat et la cérémonie à la Mine. Les mercenaires sont principalement issus de diverses escortes qui ont mené des esclaves aux mines pour le compte du Cuivré. Le reste du temps, ils patrouillent en prévision d'une incursion korme.
Les Lévriers, eux, sont venus de Celanire pour acheter des armes et du matériel à Solerane. Ils ont brisé une roue de leur chariot un peu plus tôt et profitent du délai pour se reposer au sec et au calme, loin de leurs officiers. Finalement plutôt aimables, ils confirment à Herle que la route est correcte et qu'il n'y a (a priori) pas trop de Kormes dans le coin (depuis le passage des Templiers). Ils expliquent sans difficulté qu'ils ont une cinquantaine à être cantonnés à Celanire (ce qui les arrange bien, c'est autrement plus calme que la vallée de Cainil) sous le commandement du chevalier Aymard, un type pas mauvais même s'il est un peu sanguin. En même temps, c'est un Ondrène, faut pas s'attendre à un calme.Les armes sont pour la population, leur officier veut renforcer la défense du village au cas où les Kormes pointent leur nez.

Le convoi installe un campement à la cascade, dans un recoin à l'écart de la route.
Profitant que la ferme de Turil le Brun n'est pas loin, Merane et Broghan s'en vont rendre les chiens comme promis à Vighnu. Le templier a bien du mal à retenir les molosses quand il approche de la chaumière. Un adolescent les accueille plutôt gentiment, avant d'être expédié à l'intérieur par sa mère nettement moins amène. La diplomatie de Mérane a fort à faire pour l'amener à s'adoucir. Les chiens lui sont rendus mais il faut déployer des trésors de persuasion pour qu'elle accepte l'idée de rejoindre Tal Endhil avec ses bêtes et sa famille. Un peu d'argent assouplit le dialogue et la mère finit par promettre de rejoindre le convoi au retour.

Le lendemain, hommes et chariots se lancent dans la montée jusqu'à Solerane où ils arrivent dans la matinée.
Mérane et Cyric s'empressent de se rendre au marché pour y vendre leur chargement de poisson séché. L'endroit est noir de monde, l'activité débordante. Les Talendans ne sont pas les bienvenus, ainsi que leur signifie plusieurs marchands. Un attroupement se forme rapidement, des mercenaires commencent à s'approcher malgré la présence intimidante de Broghan.
A nouveau, les talents oratoires de Mérane et la pénurie de poisson dans la ville finissent par avoir gain de cause : la cargaison pourra être vendu. Le grossiste habituel étant absent, les Talendans se retrouvent à vendre au détail - c'est plus long, mais l'argent rentre mieux. Et cela laisse du temps pour d'autres...

Herle en profite donc pour passer la journée, ou presque, à s'imbiber. Pardon, à recruter des mercenaires. La plupart sont bien contents d'être là, d'autant que le capitaine Trémond a eu la bonne idée d'offrir un pichet par jour à ceux qui resteraient dans la ville - il se paye ainsi une réserve à peu de frais. L'offre généreuse de 12 deniers mensuels (plus logement et couvert) pour les bleu-bites et de 2 lunes mensuelles pour les soldats aguerris, les tournées offerte et le prestige du "tueur de sorciers" finissent par convaincre une poignée d'hommes. Herle verse donc leur prime d'engagement (une demie solde) à sept mercenaires volontaires pour rejoindre l'armée de Tal Endhil. Il envoie les trois apprentis et un ancien pour leur servir de tuteur en direction du Bâtard qui les prendra en charge. Les trois autres restent pour accompagner le convoi :

  • Grevlin "Pied-d'Arbre", un Anguedais vieillissant, vétéran de la Révolte des Ondrènes puis de la Guerre des Sylves, à la large barbe grisonnante, crâne rasé, visage et bras tatoués, manie l'arc, le glaive et une lourde bardiche qu'il utilise aussi comme béquille, afin de soulager sa jambe de bois. Il prétend qu'elle ne l'empêche pas de combattre (quoique ça doive le ralentir un peu), mais c'est surtout pour son sang-froid et son expérience tactique que le Défroqué l'a recruté. Grevlin espère pouvoir finir sa vie dans un coin un peu accueillant et en tuant un minimum de monde (de son propre aveu, il en a un peu marre).
  • Malco Torodine, un Kerdan à la barbe en pointe et aux moustaches cirées, fin de la vingtaine, portant une flamboyante mèche orange vif et qui manie l'arbalète comme la rapièce. Contrairement au précédent, Malco est très impatient de parfaire son "Art" contre quiconque veut bien dégainer contre lui, d'ailleurs il était justement en route vers Tal Endhil pour y provoquer Nadine "la Moucheuse" en duel : elle aurait tué son frère il y a quelques années... Des conversations que Herle a eut avec lui, il est complètement cintré, mais proportionnellement pas plus qu'une partie des grognards de Durgaut et, prévenu que le duel pourrait ne jamais se produire, il a simplement répondu "Alors je lui paierais un verre à la place : mon frère était un sale con". Quand il ne combat pas, il joue de la viole en chantant (pas mal d'ailleurs), drague tout ce qui porte jupon et boit comme un trou.
  • la Grosse Rundella est une guerrière orsani (Herle avait entendu dire qu'elles existaient) qui porte fort bien son surnom, et une grande épée à deux mains étrangement noircie. Fille d'un forgeron de la côte Est, massacré lors d'un raid de pirates grésans, elle s'est d'abord jointe à l'armée d'Arund-le-Taureau comme cantinière, puis armurière, puis une retraite sanglante (après la bataille des Deux-Collines) a démontré son ardeur au combat et elle a été promue mercenaire de plein droit. Après 6 ans de service, elle avait économisé assez pour s'installer comme forgeronne sur le port d'Archerune... qui a évidemment cramé il y a deux mois. Franchement, si elle a le choix, elle préférerait être employée aux forges une fois arrivée à Tal Endhil, mais si pour ça elle doit dégommer quelques types de plus, c'est pas cher payé.

Le lendemain, le marché reprend.

WIP

On part pour Solerane le lendemain et on y arrive dans la matinée. Grosse activité sur place.

Ca merde un peu au marché pour le poisson mais Merane négocie proprement. Le poisson est vendu au détail, malgré l’opposition du Cuivré et les soucis de concurrence avec TE. Le soir, on voit arriver un grand type.

Recrutement de 7 mercenaires - 3 débutants et 4 aguerris (surtout des Ondrènes dont des Lorunois). J’envoie les débutants et un chef à la passe de Nylfenan.

L’offre est de 12 deniers mensuels, plus logement et couvert pour ceux sans formation. 2 lunes mensuelles pour les soldats aguerris. Dans les deux cas proposez leur une prime d’engagement équivalente à une demi solde (6 deniers pour les bleues-bites et 1 lune pour les endurcis donc…). 

"20 lunes d'argent pour le recrutement et vos éventuels frais. Je doute que vous ayez besoin d'autant mais sait-on jamais. Notez le détail de chaque dépenses. Ramenez moi des hommes et l'argent qui n'aura pas été dépensé. Les autres mercos attendent de voir : Trémond a ouvert une ardoise à son compte à l’auberge (un cruchon par jour).



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