Opération Maïse

De Marches du Nord
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EN TRAVAUX

Couplet-Lointain est en train de guider les réfugiés vers un camp d'accueil sur les crêtes au nord des Collines Chauves (au nord-est de l'Escarpe), dans une région largement inhabitée et fermement tenue par les Kormes de Eywin (la commandante que Herle a rencontré dans le no-man's-land, son nom désignant une sorte de cailloux cristallin) : beaucoup de réfugiés sont encore en route, mais plus de 700 personnes ont déjà atteint le camp et le barde en attend au moins autant d'ici une huitaine.
Des Îles Tourmente, Brume-des-Loups l'a prévenu que Litanie-des-Murènes, cheffe des Larindeln, a refusé l'appel de la Dame car ce transport semble bien trop risqué (et la Barantanen confirme que sa propre traversée a déjà été "sportive" et que la météo empire), mais la cheffe tribale n'a pas non plus empêché plusieurs chamans et quelques dizaines de volontaires de préparer le transport : ils n'ont pour l'instant que de quoi transporter environs 400 personnes (il faudrait donc faire au moins trois allers-retours, ce qui élève encore le risque). Mais elle a rencontré des pêcheurs et marchands arkonnelkan qui lui ont conseillé de chercher de l'aide auprès du clan de la baie de Telyak (si tu regardes cette carte, c'est la grande baie à l'ouest de la péninsule des Épées), et elle s'y rend donc actuellement pour découvrir si l'endroit pourrait accueillir des Otlalnan, ou au moins servir d'escale.

L'armée de Thiameld de Marale (fils du célèbre Thianon qui tua Lothard d'Orsane pour mettre un terme à la Révolte des Ondrènes), forte de presque 2.000 hommes, travaille à sécuriser la côte entre Aroche et Traval (le village de pêcheur le plus à l'Est), et se rapproche donc du camp d'accueil de Couplet-Lointain : pour l'instant ses hommes construisent des remparts et des tours de guet mais Herle a appris qu'ils attendaient du ravitaillement, des chevaux frais et du matériel pour repartir une fois que Traval sera bien protégée, probablement pour monter un camp retranché dans la passe au sud-est de Falande (le principal point de passage à travers les Collines Chauves), et ainsi s'approprier une jolie bande de côte lisiriane.
Berinor risque d'en manger sa couronne comtale...

En dehors de sa manie de tuer pour des peccadilles, Leonel Maletudine, l'assassin fraîchement embauché que le Décolleté Masqué prête à ton opération, s'avère un sociopathe presque sympathique : pas tout à fait trente ans, seulement trois doigts à la main gauche, la peau tannée par le soleil et zébrée de cicatrices, la barbe hirsute et les cheveux d'autant plus noirs qu'il ne s’embarrasse plus à les teindre dans une quelconque nuance du "roux kerdan", il aime jouer, rire, boire, bouffer, danser, courir la gueuse, piller, provoquer des bagarres, explorer, tenter l'aventure... Il n'est pas vraiment banni, simplement "mis au vert" par sa famille pour échapper aux retombées de sa dernière mésaventure à Farlane (il a tué un nobliau en pleine rue) : son parrain pense qu'il pourra regagner Cassarenne ou Loralne d'ici un an ou deux, quand les Felrianais l'auront oublié, et sa punition se résume donc à gagner sa croûte tout seul d'ici là : vous tombez très bien... De fait, quoi qu'il ne comprenne pas bien pourquoi vous vous emmerdez avec des emplumés, puisque tu lui proposes une mission risquée et plutôt dans ses cordes, il s'y attèle franchement. Puisque la communication n'est étrangement pas un problème pour ton opération (il hausse un sourcil, quand-même), sa première recommandation est de garder les passagers à bonne distance de l'embarcadère jusqu'à l'ultime moment, parce que c'est justement la côte qui sera la plus surveillée par "l'ennemi", un troupeau de piétons qui est le plus repérable depuis la terre (on a pas trop à craindre de patrouilles maritimes) et pendant l'embarquement que la flottille sera la plus vulnérable. Alors, considérant que vous aurez surtout des navires à très faible tirant d'eau (il a déjà vu des catamarans larindeln), il faudrait que le nombre exact de passagers partent à marche forcée quand les navires seront en vue de la côte, que chaque groupe de passagers soit pré-attribué à un bateau (et que ce bateau soit reconnaissable), sans aucun bagage, puis qu'ils se précipitent sur la plage (ce sera probablement une plage au fond d'une crique) pendant que les voiliers accostent, idéalement à l'aube : dès qu'un voilier est plein, on le repousse à l'eau et il se tire sans demander son reste vers le port de débarquement. Personne ne négocie, personne ne couine, personne n'attends sa mémé qui doit bientôt arriver ou les copains d'un autre équipage : un embarquement clandestin en territoire hostile, ça se chorégraphie. Si tu peux demander aux passagers de s'entraîner, ce serait mieux parce que la discipline sera essentielle, et que les Venteux ne sont pas doués pour ça. Par contre, Leonel pense que tu devrais plutôt te déguiser en "une sorte de guerrier cultuel avec une grosse étoile, là" parce que, de son point de vue, il faudrait bien plus qu'une robe de bure pour couvrir l'air profondément martial de Herle : le Lorunois est énorme, musclé de partout, couvert de cicatrices et ses gros battoirs sont plein des cals laissés par les frottements de l'acier. Si on ajoute à ça son peu de talent pour la duplicité, Leonel doute que quiconque gobe que Herle est autre chose qu'un guerrier, alors autant l'intégrer à ta couverture.