Jehol de Mélanque

De Marches du Nord
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Jehol de Mélanque, défunt Maître du Chapitre d'Histoire du collège ducal de Farlane.
Fils et successeur du célèbre historien Aloren de Mélanque [1], Jehol était le prestigieux Maître du Chapitre d'Histoire du collège ducal de Farlane.

Originaire de Lycène, le vieux Jehol avait fort bien manœuvré sa carrière pour réussir à acquérir un prestige certain tout en étudiant des sujets controversés, comme l'histoire compliquée des Ondrènes et des anciennes influences "solaires" autour du Golfe de Meren (en s'appuyant sur les travaux de Tudwal de Gelaine) et plus particulièrement la polémologie , dont l'un des documents fondamentaux est évidemment le fameux Stratégies & Stratagèmes d'Æryl de Sarde, auteur rebelle dont l'œuvre polémique est largement mise à l'index par l'Inquisition. Quitter Paremine pour Felriane lui avait ainsi donné les moyens d'échapper à l'ombre de son père autant qu'aux contraintes que le Culte des Pères impose à nombre d'études historiques et archéologiques [2].

Ses brillantes recherches ont pourtant trouvé une fin tragique lorsqu'il fut assassiné dans ses appartements du collège ducal, quelques temps avant que les Talendans ne puissent le rencontrer lors de leur hivernage à Felriane.


Des disciples indisciplinés

Au cours des années, Jehol de Mélanque eut de nombreux disciples plus ou moins notables, tous ne s'orientant pas vers des carrières "classiques". Si certains de ses disciples ont même rejoint le Culte des Pères, plusieurs autres ont touché à des sujets qui feraient probablement grincer les dents à l'inquisition. Cela est sûrement dû au conseil qu'il partageait volontiers avec ses étudiants les plus prometteurs : « Choisissez un sujet qui vous passionne, tenez y vous et ne laissez personne vous arrêter, mais faites attention à ceux qui ne partagent pas votre soif de vérité, certains utiliseront toutes leurs ressources pour vous faire taire si ce que vous présentez va à l'encontre de leurs croyances. » (sous-entendant, de rester discrets et habiles dans ses tournures face à l'inquisition).
Parmi les anciens élèves de Jehol, on peut citer les plus remarqués :

  • Eva Celsine, "antiquiste"[3] issue de l'académie de Sielle qui a longtemps travaillé auprès de Jehol sur un traité comparatif des langues anciennes (analysant les convergences et divergences grammaticales du Vieux Hornois, de la Langue des Pères et du Haut-Kerdan pour dater leur séparation de la "Primographie"). Également auteure d'une "Histoire critique des Archipels" (retraçant le développement de la civilisation kerdane et leur arrivée sur le Continent) qui lui valu beaucoup d'attentions au début des années 30, elle dirigeait des fouilles archéologiques à Khorodavahar lorsque l'équipage de l'Orizzonte y a fait escale au printemps 39.

Accessible aux PJ ayant lu la correspondance entre Eva et Jehol


Son étude comparative des langues anciennes incluait aussi une langue "du Sud" dans ses recherches. Jehol lui avait indiqué que le lien avec le Fehnri étant un peu trop visible, elle devait en réduire les références si elle voulait éviter l’œil désapprobateur de l'inquisition.

  • Rovisto Celsine : le vieil érudit trouvait que Rovisto était un archéologue doué, mais sa manie de revendre ses trouvailles au lieu de les ramener au musée de Paremine et de se rebeller contre le jeu politique qui va avec la profession l’exaspérait un peu. Il pensait au début que c’était une phase qui passerait avec l'âge mais a fini par simplement prendre l’habitude de lui faire des remontrances en espérant (mollement) finir par le convaincre. Leur plus grosse engueulade fût suite à ce qu'un étudiant ayant acheté un "diagrammes de la Porte des Solaires" à Rovisto, manque de se noyer en voulant continuer les fouilles à Cassarenne. Jehol a menacé l'archéologue-escroc de le faire renvoyer du collège s'il continuait. Malgré ses mésaventures passées et même un bref séjour dans les geôles de Felriane, les étranges événements qui agitèrent le Golfe de Meren durant l'hiver 37 donnèrent à Rovisto l'occasion d'entrer au service du Trône d'Airain au printemps 38 : il rejoignit le Bastion Hornois d'Aroche comme son premier (et pour l'instant seul) Ineffable Émissaire.
  • Raynal de Veruse, neveu de l'actuel comte de Véruse, protégé d'Aristame de Gorme et ancien compagnon de classe (et d'âneries) du précédent. S'étant spécialisé dans l'antiquité première et l'histoire des Aînés, Raynal a finalement prêté ses vœux à l'Ordre des Pénitents de Lycène, rejoignant l'Inquisition aux alentours de l'an 31 : il s'y démontra si efficace qu'il est aujourd'hui pressenti comme le prochain Vicaire Général de Lycène. Des protagonistes l'ont d'ailleurs rencontré à Mélanque durant l'hiver 37.
  • Felipe Melangoline : ayant fait des recherches sur les anciennes traditions malnides et leurs sources alternativement "premières", "des Eaux Jumelles" et "solaires", il est rentré dans son archipel pour endosser une assommante fonction administrative dont il ne fût sauvé qu'en l'an 37, quand l'Arche de Sainte-Maïse se découvrît un soudain besoin d'experts en monstres marins (!).


On peut aussi citer Parcival "Calfat", le dernier disciple sous la férule de Jehol, jusqu'à l'assassinat du vieux maître. La vingtaine, fils de pêcheurs tués en mer, il a appris à lire à l'orphelinat (religieux) de Farlane et s'est pris de passion pour l'histoire. Alors, au lieu de devenir moine Consignant, il est venu remplir tout un tas de tâches plus ou moins ingrates au Collège en général et au Chapitre en particulier (entretien, nettoyage, reliure, secrétariat, jardinage...) jusqu'à ce qu'Olianne Celsine prenne pitié du type qui vidait son pot de chambre en demandant s'il pouvait récupérer ses morceaux de parchemin inutilisés. Elle a donc insisté auprès de Jehol pour qu'il lui laisse tenter l'épreuve d'entrée (examen qu'elle a aidé le jeune Parcival à préparer), qu'il a passé "de justesse". Depuis, il continue de financer ses études (pas loin de 2 £unes par mois) avec divers petits boulots : il sert de secrétaire-archiviste à au moins trois Chapitres et, quand ses camarades boivent à l'Alidade en fin de journée, c'est lui qui sert les chopines. Parcival est donc l'un des très rares étudiants "de basse extraction" de tout le Collège, un honneur qu'il consacre à un domaine sans guère d'avenir financier et qu'il doit entièrement à ta tante Olianne.

Les derniers jours de Jehol

Après l'arrivée d'Althéa et son engueulade avec Rovisto, l'Antiquaire la présenta d'abord à son vieux professeur, pour que ce dernier se joigne à leur enquête sur la mort de Monrod de Kerheine. Ce dernier accueilli son ancien élève avec moult remontrances, mais prêta bientôt attention au récit d'Althéa. Jehol avait déjà entendu parlé du peu recommandable Monrod de Kerheine, l'autoproclamé "chroniqueur du Royaume des Ondrènes". Jehol avait entendu dire que Monrod de Kerheine était alors retourné rôder à Cassarenne et que, cette fois menacé d'arrestation par l'inquisition qui avait entre temps interdit le site, il avait dû quitter l'archipel précipitamment...

Althéa et son frère, de plus en plus curieux, se partagèrent les tâches:

  • Althéa jouerait de ses contacts à la capitainerie de Farlane pour retrouver la date exacte du départ de l'esneque et des navires "suspects" ayant pris la mer peu après.
  • Rovisto se rendrait à la bibliothèque de Sielle pour y récupérer des cartes marines.
  • Jehol tenterait de rassembler la documentation disponible au collège ducal sur d'éventuelles antiquités ondrènes ou le site "solaire" désormais interdit.


Malheureusement, Jehol s'est fait tué lors du cambriolage de son logement, après s'être fait torturer, par les hornois accompagnant Valeria Torodine.

Accessible aux Talendans ayant participé à l'enquête sur son meurtre.


Jehol de Mélanque avait en sa possession un édition originale de Stratégies & Stratagèmes, incluant les chapitres sur la magie, ainsi qu'un ensemble de pages "imprimées", en vieux hornois, cachées dans un des livres de sa bibliothèque. Les deux tomes ont été confisqué "discrètement" par le chevalier Hivelin de Calonthe.

Si le premier était connu du chevalier de Calonthe (selon ses dires) et de Rovisto (l'ayant emprunté pour ses "recherches"), l'existence du second leur était inconnue.



  1. Fondateur d'une science jeune et méconnue nommée "anthropologie", étudiée par quelques lettrés "excentriques" tels que Tudwal de Gelaine et Abradem le Paremin.
  2. Si Felriane fait maintenant partie de l'Empire, sa situation géo-politique unique lui autorise une certaine latitude avec le culte qui tente de se réapproprier et d'intégrer l'histoire felmare plus que de la contraindre et d'imposer sa version, contrairement au reste de l'empire. De plus, à Paremine, l'Université est sous l'autorité du Culte, contrairement à Farlane où le collège est chapeauté par la Duchesse.
  3. C'est un vrai mot.