Grande Chaussée
La voie est large d'exactement 8m (plus un mètre de parapet de chaque côté, haut d'un demi-mètre)), apparemment construite sans ciment de blocs exactement rectangulaire et si ajustés que, même après des millénaires (?) d'usure, on ne saurait y enfoncer un coin et même la mousse n'y prend guère. Tous les 4 ou 8km (ça dépend des endroits), la bordure s'ouvre des deux côtés de la voie pour permettre les entrées et sorties, même si des impies ont parfois construit des rampes par dessus le parapet pour ouvrir des passages là où les Premiers ne l'avaient pas prévu.
Si la route est absolument droite, régulière et amortit efficacement même les pentes de Monts Voilés (des érudits ont récemment calculé que l'inclinaison de 2 à 5° commençait en fait un peu au nord de Marale), elle s'élève parfois de plusieurs dizaines de mètres au-dessus du paysage lorsqu'elle redescend de Bragone, notamment autour du viaduc d'Archerune, là où elle franchit le fleuve Dramguil, et elle se révèle alors particulièrement dangereuse : là-haut, sur la route parfaitement lisse et givrée au moindre frimât, le vent emporte régulièrement des voyageurs et des chariots entiers.
On attribue au Cataclysme qui suivit le départ des Premiers la destruction de la chaussée à hauteur de Darverane : à partir de la prévôté des Lacs, la route s'interrompt brutalement pour disparaître dans le Fleuve Grondant.
Depuis quelques temps, une poignée de Talendans s'interrogent d'ailleurs sur ce qu'on pourrait découvrir en cherchant les vestiges de la chaussée vers le Grand Nord...
Vestiges boréaux
Moine de la Bibliothèque Impériale et archéologue spécialiste des ruines "premières", Esébilio le Brasain a profité de la Grande Expédition Boréale lancée par les Talendans pour chercher des ruines de la chaussée au-delà de Darverane, et ainsi découvert des vestiges dans le Détroit des Griffes, à proximité du Pays des Gens de Pierre et dans les Monts de l'Écho.