Coiffures & Costumes Emishen

De Marches du Nord
Aller à : Navigation, rechercher


S'il peut évidemment y avoir des variantes en fonction des circonstances, tous les Emishen adultes portent normalement au moins 2 éléments de costumes "permanents" qui les identifient visuellement au sein de leur peuple :

La Coiffure

La coiffure revêt une importance énorme car elle sert à exprimer toutes sortes de nuances sociales, du métier au rang en passant par l'appartenance à un clan, la situation matrimoniale et l'humeur du moment. Presque tous les Emishen portent donc les cheveux très longs et attachés de mille manières complexes, souvent tressés, ornés de bijoux, teints ou graissés (pour prendre des formes diverses).

En particulier, l'immense majorité des Emishen portent des "tresses sociales" (plus ou moins épaisses ou longues suivant l'importance que leur porteur accorde à l'information), qui leur tombes des tempes devant les oreilles pour indiquer s'ils sont mariés, ont des enfants (des petits enfants, etc.) et leur disponibilité sexuelle, qui va de "absolument châste, pas la peine d'essayer" à "allez-y, c'est open-bar" en passant par tout un tas de nuances incompréhensibles aux Remans ("j'suis mariée mais ça n'empêche rien", "pas sérieux s'abstenir"...). Ces tresses peuvent également être largement déroulées jusqu'à la poitrine dans les circonstances "mondaines" (quand c'est la fête, autant que ça se voit bien), glissées derrière les oreilles pour signifier qu'on est modérément d'humeur sociale pour l'instant ou carrément nouées le long du crâne pour indiquer qu'on est en guerre (et que dès lors, la bagatelle, c'est pas le moment). Elles sont alors autant indicatives de la disponibilité sexuelle et du statut matrimonial que de la disposition à en causer (les Emishen adorant cancaner, on va forcément vous parler de vos tresses : vos familles, vos coucheries, votre couple...), surtout lorsque les autres s'aperçoivent que vous avez changé vos tresses. On peut par contre les porter fines ou larges, épaisses ou plates, les replier sur elles-mêmes, les enrouler autour de l'oreille ou les re-tresser en gros paquets rien que parce qu'on trouve ça joli.

Autant par goût esthétique que pour faire tenir des coiffures souvent compliquées, les Emishen ont très largement recours aux accessoires de cheveux : les rubans, les bandeaux, les barrettes, les nœuds, les peignes, les anneaux, les plumes, les fleurs et même les pierres ou de petites gemmes sont très fréquents. Il est aussi courant de se teindre les cheveux de couleurs vives, de les graisser ou même de les raser partiellement pour leur donner des formes variées. Les guerriers de la tribu So'Sherkan, par exemple, ont fréquemment les cheveux graissés en crêtes ou en pics (souvent pointés vers l'arrière du crâne, comme des plumets d'oiseaux) et teints de rouge, de noir ou de bleu. Évidemment, avec toutes ces fioritures et leurs exigences d'hygiènes, les Emishen se trouvent à consacrer beaucoup de temps à l'entretien quotidien de leurs chevelures.

S'il existe par ailleurs des variantes tribales, claniques, personnelles (en fonction des goûts et des humeurs de chacun) et même des modes en matière de coiffure, on retrouve communément certains "insignes capillaires" des fonctions sociales :

  • les guerriers (et les combattants occasionnels) se signalent traditionnellement par une queue de cheval ou un chignon, toujours serrés très haut à l'arrière du crâne, généralement par un tube de métal, de bois ou par un ruban de cuir ligoté, environ large comme une main : le but est que ça se voit, même de face, sans pour autant gêner la visibilité ou les mouvements (ne serait-ce que pour bien signaler les "belligérants" en cas de conflit). Les "chefs combattants" portent de plus des couettes, des tresses ou des dreadlocks à l'arrière du crâne qui signalent le nombre d'unités qu'ils dirigent. De fait, l'immense majorité des Emishen combattent sans casque.
  • les chasseurs portent plutôt une longue queue de cheval, plus rarement une natte simple, attachée assez bas sur la nuque, et peignent vers l'arrière la partie supérieure de la chevelure (les chasseurs Liam'Lon ont carrément la raie au milieu), le tout donnant fréquemment une sorte catogan lâche sur les tempes.
  • les artisans se signalent généralement par de multiples tresses, éventuellement regroupés en bouquets et chignons (parfois très compliqués). Quoique beaucoup de métiers possèdent leurs propres codes en la matière (au point qu'il serait difficile de les lister), il est fréquemment admis que la finesse et l'élégance du tressage est représentatif des compétences de l'artisan.
  • les chamans et les bardes portent majoritairement les cheveux lâchés, en dehors des tresses sociales très longues et épaisses.

Le Costume

La plupart des Emishen portent des vêtements assez proches de ce qu'on trouve au nord de l'Empire, dans les terres Ondrènes : des braies plutôt larges, des tuniques de laine ou de lin généralement longues et serrées à la taille par un cordon, des gilets de peaux ou de fourrure, de grands manteaux de feutre pour se protéger du froid...

Le tout est généralement teint de nuances vives, fréquemment brodé de motifs géométriques complexes (à base de boucles, de chevrons et d'entrelacs) et souvent orné des insignes et couleurs du clan. Ces ornements claniques peuvent se limiter à quelques broderies discrètes sur les doublures ou envahir toute la trame du vêtement suivant que son porteur veut plus ou moins afficher son appartenance, mais aucun Emishen ne penserait à s'habiller sans inclure au moins quelques éléments révélateurs de son identité sociales.

En dehors de l'absence fréquente de chapeaux, bonnets et autres capuchons dont les Impériaux se couvrent presque tous, les deux principales spécificités vestimentaires emishen sont ses aspects unisexe et optionnel...

  • D'abord, les choix le costumes sont généralement dictés par les activités et comme les Emishen n'entretiennent pas de distinction de genres entre les corps de métiers ou tâches ménagères, on peut aussi bien voir des hommes porter de longues tuniques comme des robes descendant jusqu'au genoux que des femmes en braies et en armure.
  • Ensuite, le Peuple du Vent n'a non seulement pas les mêmes tabous sexuels que les Impériaux (et donc guère de fétiches vestimentaires), mais pas non plus sa crainte de la nudité. Les Emishen sont donc habillés de manière relativement minimale dès que le climat le permet (un pagne, une tunique et en avant), ils se désappent sans y penser s'ils comptent se baigner, transpirer ou faire la sieste et si on évite la plupart du temps d'exposer ses parties génitales (surtout pour des raisons d'hygiène), les poitrines des hommes comme des femmes ne sont couvertes (ou bandées) qu'en cas de contraintes pratiques.

Par contre-coup, cela signifie aussi que les vêtements indigènes ne sont presque jamais conçus avec une arrière pensée de mise en valeur des caractères sexuels : les Emishen ne font pas exprès de s'habiller sexy.

Le Layss

C'est une épaisse lanière de cuir et de boyaux tressés, longue de 4 à 6m (théoriquement, trois fois la hauteur de son propriétaire mais il y a des variantes), portant un nœud tous les 20 ou 30cm et une large boucle lestée à chaque extrémité. S'il est généralement porté comme une ceinture et un baudrier (d'armes ou de matériel), on peut en jouant sur les boucles et les nœuds l'utiliser comme lasso, fouet, sangle, outil de mesure, grappin, entrave pour les chevaux, harnais de transport et même au besoin comme bouclier (en l'enroulant sur deux épaisseurs autour de l'avant-bras et du poing, façon "ceste").

Si tous les clans possèdent des variantes pour des usages spécifiques à leurs tâches quotidiennes, on notera la propension particulière des Liam'Lon à s'en servir comme arme de proximité.

Quoique les Lewyllen commercent des layss de différentes sortes, celui de la plupart des Emishen est le plus souvent fabriqué par les quelques artisans de leur propre clans et incluent donc les habituels motifs claniques. Un Emishen se voyant offrir son premier lors du rite de passage à l'âge d'adulte, les jeunes gens ont tendance à porter les leurs de manière très ostensibles pour montrer à tout le monde qu'ils sont désormais des "grands".

Les Mocassins

Le Tildhan

Le tildhan est une grande cape traditionnelle en patchwork de laines et de fourrures (et parfois de feutre, de cuir, des pièces de bois, d'os ou de métal, des plumes...), un grand carré bariolé très épais et de "une hauteur d'épaule" de côté qui peut être plié et attaché différemment pour servir de veste d'été (plié en triangle, une pointe serrée dans la ceinture dans le dos et deux pointes devant, ça fait une veste "sans manche"), de manteau d'hiver (entièrement déployée), d'armure légère (très épais et complétés par des empiècements solides), de couchage, de tapis, de selle et, si besoin, de sac.

Chaque tildhan est tissé/tressé/cousu avec amour par la "famille" (ou les plus habiles du clan, ça se négocie) pour chacun des siens, chaque vêtement est donc unique et éminemment reconnaissable puisque sa trame va systématiquement inclure : les trois couleurs du clan et ses motifs récurrents, les motifs spécifiques liés au métier (chasseur, artisan, barde...), les éventuels insignes de rang et, fréquemment, des éléments "personnels" qui renseignent sur le propriétaire ou l'aideront dans ses fonctions (nombre de tildhan "guerriers" incluent des bandes de cuir quand ceux des chasseurs ont des éléments de camouflage, par exemple).