24) "La Sanction"

De Marches du Nord
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Au début de la huitaine mourante des Fenaisons, un groupe de Talendans est forcé de se joindre au chasseur de primes Heymdal "l'Émacié" pour traquer la sorcière en fuite Soashna. Mais en réalité, les protagonistes comptent bien en profiter pour régler quelques comptes avec les agents des Seigneurs du Nord...
Finalement, cet épisode clôturera le Chapitre I de notre campagne.

PROTAGONISTES

Les préparatifs

Peu après avoir reçu leurs instructions, nos héros profitent des deux heures dont ils disposent avant le départ pour préparer leur expédition. Andréas n'a pas l'air spécialement heureux de s'embarquer dans cette affaire, et surtout il a été vu à Solerane par un homme de l’Émacié lors d'une opération précédente. Heureusement, il était alors déguisé en paysan, et l'équipe suppose qu'un rasage de frais, des vêtements propres et une nouvelle coupe de cheveux à la dernière mode de Tal Endhil[1] lui donneront un air suffisamment différent pour ne pas attirer les soupçons. Mais comme Andréas a aussi été interrogé à Solérane par les hommes de Heymdal, Vighnu l'apothicaire accepte de préparer une potion permettant de métamorphoser la voix d'Andréas. Autre difficulté, trouver des chevaux : Heymdal organise sa poursuite à cheval, or ceux-ci sont une denrée rare à Tal Endhil et aucun de nos aventuriers n'en possède. Vighnu Pratesh, Honorable membre de la guilde franche de Tal Endhil, résout le problème en déposant une garantie de quatre pièces d'or contre quatre chevaux appartenant à la Guilde. Tout le monde est un peu surpris de la munificence de Vighnu, mais personne ne moufte.

Pendant ce temps, Brannock est parti à la recherche d'un miroir qu'il trouve dans le fatras d'Adira afin de modifier légèrement son apparence. La pièce de déguisement de Brannock est un bandeau de cuir assez large qui se porte bas sur le front, à l'Ondrène, recouvrant en partie les sourcils et renforçant la proéminence des arcades et relevant les cheveux sur le haut du front. Brannock ne le portait pas jusqu'alors, il semble qu'il connaisse l’émacié et ne désire donc ne pas être reconnu. Il rejoint alors Herle à l'Auberge du Cygne.

C'est en effet à l'Auberge du Cygne que Herle espérait trouver les Ondrènes et l’Émacié. Il découvre l'auberge en grand fracas, il semblerait qu'un affrontement assez violent ait éclaté entre deux factions parmi les hôtes de Tal Endhil. Herle discute avec celui qu'on appelle "Le Géant", Helmrick de la Faille, un chevalier Ondrène qui va se joindre au groupe de recherche de Heymdal. Helmrick est amical avec Herle et lui présente son écuyer, qui n'est autre que son petit frère. C'est alors qu'un bruit de chute coupe court à la conversation des deux chevaliers. Un homme, qu'ils reconnaissent bien vite comme étant Frère Varold l’écuyer du chevalier Balion de Noiresouche vient d'être projeté au bas de l'escalier. Celui qui a causé cela se trouve en haut de l'escalier : ce n'est autre que le baron Werek de Harden. Werek, reconnaissant Herle, lui demande où il peut trouver le Capitaine Durgaut, car il désire jeter Varold dans une geôle. Herle lui explique que Durgaut a quitté Tal Endhil et qu'il ne sait pas où il est. C'est Hartan, le patron de l'auberge, qui finit par dire au Baron que le Capitaine est parti à la Mine Bénie pour y rencontrer le Primat. Maugréant, Werek décide d'aller traiter avec l'autorité restante à Tal Endhil, l'Inflexible Lieutenant Hornois se trouve.

Brannock, Herle et Helmrick se rendent alors au camp des Templiers car c'est là que les attend Heymdal. Ce dernier est déjà monté sur son cheval, d'où il les toise. Non loin se trouve Thorom-le-Molosse, occupé à préparer trois terrifiants molosses. Heymal salue son cousin Herle, puis dévisageant Brannock, il lève un sourcil interdit. "Vous ne seriez pas le garde du corps d'Adira Pratesh ?" Brannock confirme, et explique que son devoir est de protéger son maître, y compris contre son gré lorsqu'il a été ensorcelé par une sorcière... Heymdal hoche la tête, avant de demander où est Varold. Helmrick lui explique qu'il est quelque peu retenu, et qu'en l’occurrence, c'est lui qui le remplace. Heymdal et Herle ont ensuite une discussion entre connaisseurs sur les meilleurs moyens de tuer un sorcier. Heymdal est particulièrement fier de présenter à Herle sa dernière création, un projectile enduit d'huile de plomb, spécialement conçu pour empêcher les sorciers de soigner magiquement leurs blessures. Herle en bon professionnel parait apprécier les qualités de l'engin, mais Brannock n'est guère impressionné et ne peut s'empêcher de le faire savoir. Un poil vexé, Heymdal remballe son jouet.

C'est alors qu'ils sont rejoint par Vighnu et Andréas, qui vient juste de finir de boire sa potion d'enrouement et tousse bruyamment. Herle présente Andréas comme un "juriste" dont la présence a été requise par Durgaut pour attester des évènements à venir. Thorom n'a pas l'air spécialement heureux à l'idée de voyager "avec un érudit qui a l'air malade". Mais ses réflexions sont vites interrompues par un de ses chiens qui se précipite en direction de Vighnu, aboyant et grognant de manière peu amène. "Ah mais c'est donc de là dont viennent ces fichus chiens", se dit-il intérieurement, "ce sont ceux de Turil le Brun". Et ils n'ont pas l'air très contents de retrouver celui qui a occis leur maître...

Après avoir pris des provisions pour une semaine, le groupe se met en route, avec déjà un peu de retard sur ce que Heymdal avait prévu.

Le départ

Au final, en plus des quatre Talendans, le groupe de chasseur de sorcières se compose de :
Heymdal de Rordame, dit "l'Émacié"
  • l’écuyer Grelrim, au service du chevalier Harrigal de harden,
  • Elsar d'Elorsame, un tout jeune chevalier,
  • son écuyer Beorm, bien plus âgé que lui et couturé de cicatrices,
  • le chevalier Helmrick de la Faille, dit "le géant",
  • le chevalier Heymdal "l'Émacié",
  • Lynx d'hiver, le pisteur Emishen que les Talendans ont déjà rencontré à Solerane,
  • et Thorom le molosse.

Rapidement chacun prend sa place "naturelle" dans le groupe. Lynx d'hiver en tête suivi d'Heymdal, à l’arrière c'est Beorm qui ferme la marche. Le reste se déplace plus ou moins haut dans la colonne au fil des discussions. Herle discute avec son cousin Heymdal, cherchant à obtenir des informations sur le plan du chasseur de sorcier sans grand succès. Heymdal compte en effet sur son expérience et sa préparation. De son coté l’émacié questionne Herle sur les Talendans du groupe, soucieux de leur implication dans la mission. Il s’interroge notamment sur la possible relation entre Vighnu qu'il a identifié comme un nocturne et Soashna, craignant une complicité. Brannock ne lui inspire guère plus de confiance, l’émacié ne comprend pas pourquoi le garde du corps d'Adira est venu. Herle bien que mal a l'aise lui assure qu'il a confiance en Vighnu et Brannock mais qu'il ne connait que peu le juriste. Andreas est lui abordé par le jeune chevalier Elsar. Ce dernier se trouve être un lettré et a entendu parler du Chroniqueur talendan. Tous deux discutent des Emishems et de leurs us et coutumes. Andréas apprend que le jeune homme a passé l'hiver à Aroche où sa famille s'est installée, et le chevalier ne tarit pas d'éloges sur la bibliothèque locale. Andréas apprend aussi qu'en fait d'écuyer, Beorm est surtout le maître d'armes de son père. Néanmoins sous couvert d'aimables conversations, chacun dans le groupe s'observe, s'épie et se jauge. La confiance n'est pas de mise. Brannock détaille l’équipement de chacun : force est de constater qu'à l'exception d'Andreas tous les membres du groupe paraissent être de féroces combattants.

Herle apprend toutefois lors du voyage certaines choses sur le passif d'Heydmal comme tueur de sorciers. Ce dernier aurait tué son premier sorcier un peu par hasard, alors qu'il enquêtait sur un trafic "d'artefacts étranges". Ce sorcier était un "genre d'érudit", et il a surpris Heymdal en le projetant à travers une fenêtre deux étages plus bas. C'est depuis cette mauvaise chute que Heymdal boîte et souffre du dos. Heureusement pour lui, il était déjà accompagné de Thorom à cette époque et ils ont pu faire brûler le sorcier en l'empêchant de sortir de la maison dans laquelle il avait lui-même déclenché un incendie. C'est suite à cet événement qu'il a commencé à s'intéresser aux sorciers. Sa deuxième victime fut un chaman qui "lui envoyait des rêves bizarres". Enfin, le dernier était probablement Urgrand et il était persuadé de l'avoir tué en le précipitant du haut d'une falaise. Ce n'est qu'en arrivant ici qu'il a compris que le barbu avait probablement survécu à la chute.

Malgré cette ambiance mitigée, le groupe avance néanmoins rapidement. Les Taledans, moins bon cavaliers que les Lorunois, souffrent un peu mais personne n'est décroché. La nuit approche quand Lynx d'hiver signale des chevaux et part en avant, pensant récupérer ceux perdus dans leur dernière échauffourée. Bientôt le renégat emishem revient accompagné de deux cavaliers, l'un d'entre eux n'est pas un inconnu il s'agit d'Efar, l'écuyer d'Aergabal de Rordame. Efar s'adresse à l’émacié lui demandant de se rappeler d'une promesse faite a Aergabald ... ce que l’émacié ne reconnait pas, la conversation tourne quelque peu en rond mais Efar n’hésite pas à insulter les Talendans insinuant que le groupe n'est constitué que de traitres assassins mettant en péril la mission.[2] Lorsque Herle lui répond, l’écuyer le prend alors pour cible le narguant carrément. Herle, invoquant son honneur bafoué, tente bien de provoquer Efar en duel mais celui ci n'est pas chevalier et se défile. Les deux cavaliers quittent les chasseurs laissant une ambiance exécrable. Lynx d'hiver fait remarquer que les cavaliers du groupe d'Efar était six. Vighnu est intrigué : que faisaient six hommes armés (surtout du parti d'Aergabald) dans cette région de la marche des lacs ? Le fenrhi n'a malheureusement pas le temps de s'interroger : Heymdal désire atteindre le lac avant la tombée de la nuit tous repartent donc au trot.

Le bivouac

Le bivouac à peine posé, Heymdal et Vighnu sortent leur pipe. Se découvrant un point commun avec l’Émacié, et fier de la recette de tabac qu'il a ramené de son aventure en territoire Oloden, Vighnu tente d'amadouer son interlocuteur. En vain. Heymdal prend à part Vighnu, Brannock et Andreas et les confronte. Efar a-t-il dit vrai ? Sont-ils des assassins venus pour le liquider durant cette chasse ? Heymdal interroge plus particulièrement Vighnu, l’émacié sait en effet qu'il est un assassin fenrhi de haut rang grâce à ses tatouages. Bien qu'il reconnaisse ne pas être un enfant de chœur, Vighnu se défend des accusations et soutient le regard de l’Émacié sans faillir - mais sans convaincre pour autant. Doucement la situation se tend. Les mains se rapprochent des armes, l’Émacié et Vighnu ne se quittent pas des yeux. La tension est a son comble quand Vighnu fait remarquer à Heymdal qu'Aergabald est vraiment sournois, ce a quoi l'auditoire acquiesce entrainant une légère détente de la situation. Herle s'interpose et répond de la bonne foi des Talendans, Heymdal lui demande alors d'en jurer sur son honneur... Herle s'exécute. Dés lors l'ambiance s'améliore notablement, Brannock demande a manger et rapidement un bivouac s'organise autour d'un feu pendant que Lynx d'hiver prépare un lièvre de belle taille.

Avant que le repas ne débute, Heymdal prend une nouvelle fois la parole et donne ses consignes. Hormis Herle et lui-même, personne ne doit s'approcher de Soashna, personne ne devra ni la toucher, ni l’écouter. Les autres devront donc se contenter d'armes à distance. Suite à une remarque pertinente de Brannock sur le fait que la sorcière est difficilement reconnaissable Heymdal conclut : si vous tombez sur une femme dans le doute vous tirez.... Le chasseur de sorcières a l'air de craindre l'impulsivité de Grelrim. Il lui fait répéter les consignes, et précise même : "Ne chargez pas. Si vous chargez, je vous tue". Enfin, Heymdal termine son briefing par les tours de garde. Vu le manque de confiance entre le deux partis, les tours se feront deux hommes par deux hommes, un Talendan pour un Lorunois - ce qui est désavantageux pour les Talendans puisqu'ils sont moins nombreux. Néanmoins personne ne s'oppose à cette décision. Pendant le repas, Herle fait part à la cantonade de son mépris envers Efar, et il comprend que son point de vue est relativement partagé par les autres Lorunois. Vighnu prépare du thé et en propose à tout le monde, mais seul Andreas accepte avec plaisir. Vighnu tente de briser la glace sans trop de succès avec Lynx d'hiver, qui se révèle être du genre taiseux.

Lors de son tour de garde, qu'il a pris avec Herle, Andréas à l'aide d'un sort contacte Soashna. Il avait prévu quelque chose ayant une grande portée, mais son esprit n'a pas à voyager bien loin : Soashna est juste à côté, comme une araignée dans sa toile, surveillant elle-aussi le campement par magie. Elle est très méfiante, considère que Durgaut a rompu son contrat, et ne fait pas confiance à Andreas. Elle est convaincue qu'elle peut tuer l'ensemble du groupe de chasseurs de sorciers sans soucis, car elle a eu le temps de se préparer. Un peu estomaqué par son aplomb, Andréas ne sait pas quoi répliquer. C'est donc au final Soashna qui propose d'elle-même une solution pour rétablir la confiance : que les Talandans tuent un des Lorunois. Coupant la communication, Andréas explique la situation à Herle. Ce dernier a pu noter pendant ce temps que Lynx d'hiver ne dormait pas, mais qu'il essayait de les surveiller discrètement.

Pirogues, rapides et souvenirs de guerre

le lendemain, tout le monde remonte à cheval et la petite troupe arrive rapidement au village Edell'Okhil, qui est vide depuis au moins une journée. Les habitants ont mis les bouts en emportant ce qu'ils pouvaient et la hutte de la "sorcière" a été brulée lors de l'affrontement précédent. Les pisteurs trouvent une trace. Soashna a essayé de faire croire qu'elle était partie vers le nord, mais sa piste pointe en fait vers le sud-est. Là, le groupe tombe sur des marécages et remonte une vieille piste Emishen faite de rondins. Ce qui est étrange c'est que Soashna semble avoir laissé aux alentours des traces de chaussures de ville, un peu comme si elle voulait qu'on la suive. Au bout de la piste se trouve le Lac Deuxième, et sur la berge une sorte de port pour pirogues. La piste s'arrête là. Une partie des hommes part patrouiller les berges, tandis que les autres embarquent dans des pirogues pour inspecter depuis le lac. Andreas pagaye en compagnie du Géant, et tous deux profitent de la balade pour deviser de la faune et de la flore locale, sans vraiment faire des efforts colossaux pour trouver une piste. Le groupe inspectant les berges n'ayant rien trouvé non plus, la seule conclusion logique est qu'elle a dû traverser.

Après un rapide repas, il est décidé de traverser. Les Talendans se rappellent l'existence d'un "gué des rapides" qui permet de traverser à cheval les rapides reliant les lacs deuxième et troisième. Herle, Vighnu, Brannock, l’Émacié et Thorom partent à la recherche du gué, tandis que les autres reprennent les pirogues pour inspecter la rive sud. Après une courte marche, Herle repère un cairn qui indique la position du gué. Le gué en question reste "un gué pour Emishen", autrement dit un gué avec des passages très délicats où le premier Dirsen venu ne peut que se rompre le cou. Herle s'encorde et part en éclaireur pour repérer un chemin praticable, car il est hors de question de tenter de passer directement à cheval. Il faut à Herle une bonne vingtaine de minutes d'une traversée périlleuse pour atteindre l'autre rive, et il en ressort frigorifié.

Pendant ce temps, le groupe des hommes en pirogues repère sur la rive sud du lac un hameau formé de quatre chaumières incendiées. Andréas a entendu parler de cet endroit : c'est l'ancien camp de Etayn-la-Louve, qui fut incendié par les hommes de Durgaut (dont Vighnu) il y a quelques temps. L'endroit a l'air parfaitement abandonné. Tout le monde, sauf Andreas qui reste prudemment en arrière, descend des pirogues en mode combat et approche prudemment des bâtiments. Lynx d'hiver repère bien vite une pirogue Emishen sur la rive : de là, la piste de Soashna repart vers le sud-est. Andreas et La Faille partent alors à pied vers l'est pour récupérer le groupe parti aux rapides, tandis les autres (Grelrim, Elsar et son écuyer) se lancent directement dans la traque, guidés par Lynx d'hiver. Lorsque La Faille et Andréas arrivent au gué, les hommes font traverser les chevaux, ce qui n'est pas une mince affaire et fait perdre un temps précieux. Un chien est d'ailleurs perdu lors de la traversée du gué. Au final, cette traversée du lac leur aura fait perdre une journée. Heymdal se dit que la sorcière a bien choisi son chemin de fuite, s'inquiète du fait que la sorcière pourrait chercher à les ralentir pour poser des pièges.

Une épine dans le pied

A peine sec le groupe doit repartir, car la nuit n'est plus très loin. Guidé par Andreas, le groupe progresse difficilement dans les fourrés, il n'y a pas de piste praticable pour les chevaux si ce n'est une piste Emishen qui pointe dans la mauvaise direction. Le chemin semble bien long à nos aventuriers, Andreas décide alors de changer de direction. Malheureusement le groupe continue de s'enfoncer dans des taillis toujours plus profonds, Brannock râle comme a son habitude et Herle toujours vigilant scrute le moindre buisson. Tout le monde progresse à pied, cheval en bride, pour éviter les branches basses sauf L'Emacié qui est couché sur son cheval. Vighnu décide alors de s'en mêler et trouve un chemin moins touffu dans le sous-bois. Le groupe atteint alors un marais, rapidement les hommes ont de la boue jusqu'au genoux. Le chevalier Helmrick de la Faille fait remarquer que ce n'est pas le chemin qu'avec Andreas il avait emprunté pour venir. Quelques regards noirs sont alors lancés à Andreas qui grommelle "jamais contents..." Admettant qu'ils se sont fourvoyés, nos aventuriers font demi-tour et cette fois-ci grâce a l'aide du géant Helmrick, Andreas retrouve le chemin du camp Kormes sur la rive.

Tout crottés et fatigués de leur équipée, les chasseurs de sorcières s'approchent des ruines. De la fumée s'échappe de la "longue maison", qui est le bâtiment présentant le moins mauvais état du hameau. Méfiants, certains dégainent leurs armes. Mais ce n'est que Grelrim qu'ils découvrent à l'intérieur, assis à coté du feu, la jambe dénudée jusqu'au genou et le pied posé sur une buche. Grelrim accueille ses camarades de voyage avec soulagement en leur expliquant qu'il s'est planté une épine dans le pied et qu'il lui faudrait une pince pour l'ôter. D'abord blagueurs, Vighnu et Andreas redeviennent sérieux dès qu’ils regardent la blessure de plus près. L'épine s'est plantée profondément et les contours de la blessure ont noirci, tandis que des ramifications rouges s'étendent tout autour de la plaie. Un Grelrim un peu piteux explique s'être blessé "en ramassant un truc" sous un buisson poussant contre le mur extérieur de la maison. Il ne faut pas longtemps a Herle et Vighnu pour comprendre qu'il s'agissait d'un piège à con monté par Soashna. Cette dernière a visiblement déposé quelques pièces d'argent juste sous une sorte de ronce noirâtre qui pousse le long du mur de la longue maison. La plante n'appartient clairement pas à la flore locale : Vighnu l'identifie comme étant une ronce fenrhi, la Bâgrihna qui a la particularité d'utiliser ses épines comme graines. Une fois plantée dans de la viande, "la graine" envahit avec des racines l'organisme vivant qu'elle parasite. Le malheureux Grelrim a donc une plante qui lui pousse dans le pied, et la sensation de grattement qu'il a provient très certainement de racines qui remontent son réseau sanguin... Tout aussi inquiétant, les épines de la ronce peuvent être utilisées comme des fléchettes par un utilisateur expérimenté.

Pendant ce temps, les traqueurs qui étaient partis suivre la piste rentrent. Elsar manque à l'appel. Lynx d'hiver explique que son groupe est tombé sur des grottes que le jeune chevalier a tenu à inspecter. Lors de leur exploration, Elsar semble être tombé soit dans un trou d'eau, soit dans une fondrière et il n'en est pas ressorti, pas plus qu'il ne répond aux appels. Faut-il aller le chercher maintenant, alors que la nuit tombe ? Après discussion avec l'Emacié (qui s'inquiète de devoir trainer un blessé), il est convenu dans un premier temps d'opérer Grelrim en espérant qu'il soit suffisamment en état après l'intervention pour pouvoir repartir vers Tal Endhil à cheval. Vighnu prépare l'opération qu'il réalise avec l'assistance d'Andréas tandis que Herle maintient le patient. C'est un succès : l'épine maléfique (qui formait déjà tout un ensemble de radicelles) est excisée proprement du pied et brûlée. Grelrim sera probablement en meilleur état demain. Il faudra brûler la ronce le lendemain matin.

Des tours de garde sont organisé au gré desquels, Herle et Brannock puis Herle et Vighnu tienne de discrète conversation. Vu la tournure des événements la décision est prise de ne plus faire confiance a Soashna et de la liquider c'est donc la fin du complot contre les ondrénes qui devienne tout d'un coup de précieux alliés.

Le soir, lors du tour de garde où Beorn et La Faille ont de garde, le bivouac est réveillé par une altercation entre les deux hommes. Beorn a cru entendre des cris, La faille essaie de le retenir à son poste. Tout le monde étant réveillé, l’Émacié fait faire silence : on entend effectivement comme des cris, provenant de l'ouest. L’Émacié envoie Herle et lynx d'hiver en reconnaissance dans cette direction. Herle finit par reconnaitre la voix d'Elsar qui appelle à l'aide, depuis une direction qui correspond à celle des grottes où il est supposé avoir disparu. Lynx d'hiver, lui, repère une sorte de lumière vacillante dans la même direction : des feux-follets ? Ce ne peut en tout cas être Elsar, car ce dernier a perdu sa lanterne dans sa chute. Tout ceci ressemble fort à un nouveau piège...


Des frelons d'importation

Après cette alerte le groupe de guerrier reste en éveille, impossible avec les gémissements d'Elsar de dormir. Il est d’ailleurs étrange que l'on entende si bien le jeune chevalier. Les éclaireurs on déterminé sa position à plusieurs kilomètre, normalement depuis le campement il devrai être impossible de percevoir les gémissements... Andreas décide de s'isoler en prétextant un besoin naturelle et utilise ses facultés pour repéré Elsar. Andreas le repère et constate qu'il est suivie par une nuée vrombissante et ses mouvements semblent indiquer qu'il fuit. Andreas Avertie Herle de ses découvertes de la nuit. Au matin il est décidé de créer 2 groupes, le premier constitué de la Faille et Andreas va raccompagner Grelrim de l'autre coté du lac et lui confier la moitié des chevaux en effet les moins bon cavaliers décide de ce passer de leur monture dans le marais. Le second groupe partira a la recherche d'Elsar dans le marais et seront rejoint par Andreas et La Faille après qu'il ai déposè Grelrim. Pendant que La Faille et Andreas lutte avec les chevaux pour les faire entrer dans l'eau, le second groupe s'enfonce prudemment dans le marais. Seul Vighnu est à pied pour le moment, mais avec agilité il se déplace sans problème dans le marais. Bientôt, guidé par lynx d'hiver et Herle qui oriente la recherche d’après les informations d'Andreas le fenrhi repère un corps.

Vighnu s'avance méfiant, lui aussi entend un vrombissement, alarmé Vighnu fait un signe à ses camarades pour qu'il ne s'approche plus et lui même s'immobilise. Herle répercute au autre membre du groupe l'ordre de Vighnu, rapidement un nuage d'insecte s'approche. Il n'est pas possible de prendre ces insectes pour de vulgaire moustique, outre le bruit la taille de ce qui approche est inquiétante. La nuée apparait alors, Vighnu ayant pris le soin de se couvrir des pieds à la tête fuit immédiatement. Ses camarades eux aussi s'éloigne, seul Thorom le molosse qui a mis pied a terre pour mieux contrôler les chiens doit lutter contre les insectes. La vache la nuée est composé d'insecte de la taille d'un gros frelon et leur piqure sont très douloureuse. Le groupe c'est replié sur une petite ile afin de se réorganiser ce qui laisse le temps à Vighnu d'examiner le corps d'un des insectes. Après l'examen et après avoir soigné thorom seul membre du groupe a avoir été piqué le fenrhi réussi a identifier l'insecte ce sont des Pundhrat ou Taon de Fenh. Évidemment l’espèce n'est pas endémique au marais locaux... Soashna a réussi on ne sait comment à en importé, Vighnu sait qu'il est possible de faire survivre des insectes fenrhi sous les latitude du nord. En effet il a croisé une nocturne lors des prémices de la bataille de Talendhil qui élevait une araignée des jungles de fenh pour son poison. Le plus inquietant c'est que le poison des Pundhrats est dangereux 3 ou 4 piqures et l'ont commence à divaguer plus et c'est la paralysie. Le Pundhrat ne tue pas ses proies il les paralyse pour pondre ses larves dans la chair. Elsar est donc probablement vivant et ... infecté. Beorm ne se fait pas prié dés que Vighnu laisse indiquer que son chevalier a peu être survécu il se confectionne avec une couverture une protection type poncho et se prepare à foncer dans la nuée le récupérer. Heymdal fait alors remarqué qu'il ne pourra pas seul ramener le corps il faut un volontaire de plus.

Pendant ce temps sur le lac, La faille et Andreas lutte pour a la fois pagayer et contrôler les chevaux franchement pas ravie d’être trainé dans l'eau froide du lac. De plus Grelrim n'est pas d'une grande d'aide, à part pour critiquer les 2 compagnons...

Finalement c'est Herle qui c'est porte volontaire, Vighnu s'occupe alors de parfaire les protections des 2 hommes. Une fois transformé en momie convaincante, l’écuyer et le chevalier sont presque prêt Beorm prépare un petit poêle portatif qu'il remplie de bois vert. Une fois allumé le bois vert va dégager beaucoup de fumée et repoussé les taons. Prêt ils se dirigent droit sur Elsar au milieu de la nuée. Rapidement ils repèrent le corps allume le feu et attrape Elsar par les épaules et les jambes. Bien protéger ils réussissent sans incident à ramener Elsar, Vighnu immédiatement déshabille le jeune homme qui est défiguré par les piqures presque tous les parties du corps non protégé sont gonflé et suppure. Le médecin isole 4 foyers d'infection les larves sont déjà bien implanté. Vighnu décide d'empoisonner les larves avec une pommade qu'il concocte lui même. Elsar est bien soigné mais il va falloir le transporter il ne remettra pas sur ses pieds avant des jours... Heymdal grommelle, Soashna a réussi à les affaiblir et domine le jeu, grâce à ses manœuvres elle a éliminer 2 membres des chasseurs et les a ralenti.

C'est à peu près à ce moment qu'ils sont rejoints par La Faille et Andréas, qui viennent d'arriver en pirogue après avoir déposé Grelrim et les chevaux sur la rive nord. La piste mène toujours vers les grottes, mais cela sent le piège à plein nez. Sur la rive alors qu'il pagaie, Andréas repère une zone où la végétation est morte, comme en cercle. Andréas fait accoster la pirogue et descend examiner les lieux avec Vighnu. Ils trouvent une piste allant vers le sud (et vers le grottes), une sorte de cercle rituel (qu'andréas date d'un peu plus de 24h) et une poterie à moitié enterrée dans le sol. Andréas tape cette dernière avec une pagaie : elle se brise et une petite nuée d'insectes bourdonnants en sort ! Vighnu et Andreas se jettent à l'eau pour échapper aux bestioles qui restent à les attendre en surface. Vighnu coupe deux joncs pour obtenir des sortes de tubas qui permettent à lui et Andréas de rester sous l'eau à l'abri des insectes.

Il y a anguille sur mollet

Depuis le village des réfugiés Edell'Okhil, nos héros ont d'abord traversé vers les ruines du campement d'Etayn-la-Louve, avancé dans le marais juste au sud, trouvé le malheureux Elsar d'Elorsame à moitié moribond, suivi la rivière jusqu'à la grotte des anguilles hérissées (en déclenchant quelques pièges au passage), se sont séparés pour franchir l'épaulement vers le marais plus vaste (un groupe à cheval, un groupe en pirogue) puis, à force de recherches en pataugeant, ont finalement trouvé l'ancien cercle perdu où les attendaient Soashna... et de nouvelles surprises.

Laissant les insectes derrière eux, Andreas et Vighnu se rapprochent de la rive. C'est alors qu'Andreas, qui a déjà perdu une bottine en nageant, se coince l'autre pied dans une racine sous l'eau. Andreas se débat sous l’œil d'abord amusé de ses camarades, mais l'eau tout autour de lui change peu à peu de couleur. Elle devient rougeâtre... Herle lui crie de se ne plus bouger, la Faille alarmé ajoute : "Tu dois être blessé". Herle s'enfonce dans l'eau à cheval. Le cheval est inquiet, et marche sur un truc qui craque. Reculant, Herle constate que son cheval s'est pris la patte dans quelque chose qui ressemble à un vieux filet de pêche et qui relâche du sang. Vighnu de son côté plonge avec un couteau pour essayer de dégager Andreas, il trouve le même genre de "filet" et Andreas semble saigner. Il le dégage et Vighnu se rend compte que des choses se rapprochent, des sortes d'anguilles a la mine patibulaire et de la taille d'un chien. Andreas essaie péniblement de monter à bord de la pirogue et retombe lourdement dans l'eau. Vighnu est attaqué par des anguilles il se défend avec son poignard. L'une le mort méchamment à la jambe. Andréas commence à paniquer alors qu'une autre anguille lui mange le mollet. Le sang attire d'autre poissons carnivores et les lorunois commencent à cribler de traits l'eau, transperçant une anguille qui s'approchait de Vighnu. Brannock s'appuie sur un arbre branlant et parvient à le faire tomber dans l'eau, formant une espèce de pont à proximité d'Andreas. Le fracas, et les flèches, chassent les anguilles. Brannock repêche Andreas. Herle tracte la pirogue avec son cheval, et la faille (toujours dans la pirogue) récupère Vighnu. Tout le monde s'en sort tant bien que mal. Lynx d'hiver trouve un point sec (des rochers) où Vighnu aide Andreas à bander sa jambe. Elsar est toujours inconscient à lutter contre le poison. Herle examine le filet trouvé dans l'eau, qui contenait des cadavres éventrés de petits animaux (comme des castors ou des ragondins). Merci pour le cadeau Soashna !

Suivant la suggestion de Lynx-d'hiver, Herle cherche une piste de Soashna autour des grottes, autrement dit sa vraie piste, pas le traquenard qui même droit aux grottes.

Après un conciliabule on décide de se séparer en deux groupes, un groupe "pirogue" et un groupe qui chasse à cheval. Afin de communiquer un code de communication est établie avec des cors de chasse: 1 coup long = je suis ici, réponse un coup long = je suis la 2 coup cours = venez vers nous réponse un coup cours = j'arrive 3 coup cours ou + = on est foutu fuyez pas de réponse nécessaire...

La composition des groupes est défini par les talendans qui désire bien évidemment séparer Andreas de Heymdal afin qu'il soit plus libre.... C'est brannock qui grâce a des arguments solides va convaincre le suspicieux chevalier.

le groupe pirogue comprendra : Vighnu, Andreas, Elsar, Beorm et La Faille celui des cavaliers: Heymdal, Herle, Lynx d'hiver, Thorom le Molosse et Brannock.

Une fois les groupes formés la direction de chacun coule de source, vers le sud progresserons les cavaliers pendant que la pirogue remontera la rivière vers le lac avant de redescendre le long de la berge.

Possession !

Vighnu, La Faille, Elsar, Beorn et Andreas sont dans une pirogue. Elsar tombe à l'eau. Qui reste-t-il ? Mais reprenons du début...

Installé dans un coin de l'embarcation, Andréas dessine des plantes dans son grimoire : en fait il essaie de préparer un sortilège de détection pour repérer Soashna. Vighnu guide la pirogue alors que La Faille pagaie. Beorn, arc en pogne, surveille les alentours. Vighnu repère grâce à des joncs brisés les traces d'une autre embarcation, sans doute celle de Soashna. Un grain se profile à l'horizon, venant de l'est. La tempête pour cette nuit ?

Pendant ce temps, Herle, Brannock et les autres Lorunois progressent péniblement à cheval. Ils constatent que leur cible descend plein sud. Herle et l’Émacié s'étonnent de cette trajectoire rectiligne. Se basant sur ce qu'il a compris de la magie et de ses lignes de forces géographiques, Herle se demande s'il n'y aurait pas quelque chose sur l'axe est-ouest passant par deux autres lieux "magiques", à savoir la Mine Bénie et le Cercle des Cascades. Parce que si on prolonge cette ligne vers l'ouest, on tombe précisément sur les marais vers lesquels Soashan se dirige. N'y aurait-il pas un cercle de pierres levées dans ces marais, un cercle de pierres que la sorcière chercherait ? Tous les regards se tournent vers Lynx-d'hiver.
"Tu es Emishen, tu ne sais pas ça ?
- Eh mais je ne suis pas d'ici, et je ne suis pas chaman, j'en sais rien !".
Toutefois, sur la base de ces déductions ésotériques, la troupe va tenter de couper la route à Soashna. Après tout, c'est le seul atout qu'il ont en manche...

Dans la pirogue, Andréas lance enfin son sort de détection. Il repère facilement la présence d'une sorte de pierre qui brille d'énergie magique, sise sur une petite éminence entourée d'eau. Dans l'eau autour de la pierre, Andreas sent la présence de créatures agressives. Et chevauchant la pierre comme un amant minéral, entièrement nue, il y a Soashna. Elle a l'air d'être en plein coït. Sa blessure à la cuisse parait se refermer à vue d'oeil. Et tout à coup, elle regarde droit vers Andreas. Elle n'arrête pas pour autant de se frotter au rocher, semblant prendre du plaisir à être observée. Pendant ce temps, Andreas semble presque être endormi à ses compagnons de pirogue, tout à ses observations intérieures, lorsque Elsar se réveille brusquement. Il a l'air hagard, le regard un peu vide, et surtout il ne semble reconnaitre personne. Il tousse, tousse plus fort, puis s'étrangle en crachant une bile noire. La Faille le maintient afin qu'il crache ce qui l'étouffe : une sorte de petite boule d'herbe, grosse comme un oeuf, qui se retrouve à l'eau. Une fois qu'il a retrouvé son souffle, Elsar, agissant comme un zombie, s'approche de l'avant de la pirogue et d'Andreas. Ses mains se posent sur le dos du chroniqueur, remontent sur son cou... et il commence à l'étrangler ! Vighnu intervient prestement et essaie de l'assomer, mais en fait Elsar bascule dans l'eau et entraine Andreas avec lui, tout en continuant de l'étrangler. Sous l'eau, Andreas reprend brutalement ses esprits pour découvrir qu'il est en train de tomber au fond du lac et que quelqu'un semble décidé à l'empêcher de remonter. Il panique, sort sa dague et en donne un vilain coup dans le foie à Elsar qui le lâche brusquement. Depuis la pirogue, on voit le sang s'étaler. Andréas remonte à la surface de l'eau, à bout de souffle, pour être fusillé du regard par Beorn. Vighnu a déjà plongé pour remonter Elsar et le remet dans la barque avec l'aide d'Andréas. La blessure est grave. Vighnu peut juste limiter les dégâts en introduisant ses doigts dans la profonde plaie. "Vite, vers la berge !" ordonne-t-il.

La pirogue atteint la berge, on évacue Elsar. Vighnu se remet à la tâche, bientôt rejoint par Andréas (dont Beorn semble tolérer la présence d'ici que son maître soit tiré d'affaire). Vighnu réussit l'impossible, bloquant l'hémorragie, mais ce n'est toujours pas suffisant. Andréas et lui sont épuisés par leurs efforts incessants. Vighnu suggère alors à Andréas d'utiliser la Sphère des Anciens, qu'il sait capable de transférer de l'énergie. Andreas proteste : ce n'est pas si simple, ça ne marche pas comme ça, et même si ça peut marcher en théorie, il ne l'a jamais fait. Mais Vighnu n'en a cure : il demande à La Faille d'éloigner Beorn un instant car il a besoin de rester seul avec Andreas pour sauver le jeune chevalier. "Très bien, dit La Faille, mais si à notre retour Elsar est mort, votre chroniqueur, là, il le paiera de sa vie". N'ayant plus trop le choix, Andreas acquiesce au plan de Vighnu et tente de transférer son énergie au médecin Fenhri. Cela fonctionne ! Même mieux que prévu, puisque Vighnu parvient à prélever un peu que prévu à un Andreas qui ne s'y attendait pas vraiment. Il lui reste toutefois quelques forces pour assister Vighnu dans la nouvelle opération qu'il tente sur la blessure d'Elsar. Les deux médecins sont tout à leur tâche et y mettent leurs dernières forces. Mais c'est un succès ! L’hémorragie cesse et Elsar devrait s'en tirer.

Soupirant, couvert de sueur, Andreas s'assoit pour souffler un peu. Mais un cri retentit soudain c'est Beorn. Il est armé d'une lance, et ses yeux pleins de haine sont braqués sur Vighnu. Il commence à charger.

"Meurs sale sorcier !" hurle-t-il.
"Pour une fois que ce n'est pas moi qu'on accuse...", se dit intérieurement Andreas.


Règlement de compte dans le marais

Vighnu, bien que surpris, saute par-dessus Elsar, le saisit et pose un scalpel sur sa gorge. "Tu t’arrêtes immédiatement ou je le tue !", hurle-t-il à Beorm.

Beorm lui jette le regard noir, s’arrête à quelque pas et baisse sa lance. Il reste néanmoins suffisamment proche pour pouvoir embrocher Vighnu d'un geste. Espérant obtenir du soutien, le fenrhi cherche du regard La Faille mais il constate que celui-ci sort de la forêt en marchant calmement. Andreas est épuisé par les soins prodigués à Elsar et ne peut aider son camarade, il reste silencieux. Vighnu essaye alors de raisonner Beorm :
"Tu fais exactement ce que la sorcière désire ! Tu ne te rappelles pas ce qu'a dit Heymdal en début de mission ?"
Devant l'air buté de l'Ondrène, Vighnu s'adresse alors à La Faille qui arrive doucement :
"Il est vivant, on l'a sauvé qu'est qui vous faut de plus ?
- Et maintenant, tu le menaces" rétorque le Chevalier.
- Uniquement parce que c'est la seule chose qui retienne Beorm de m'embrocher sur le champ ! Mais je veux bien retirer ma lame s'il lâche sa lance," répond le fenrhi.
La faille opine du chef et s'adresse à Beorm : "Tu te souviens de ce qu'a dis Heymdal ? On règlera nos comptes après la mission." Beorm grommelle et plante sa lance dans le sable - la laissant toutefois facilement récupérable. Néanmoins, ce geste d'apaisement convint suffisamment Vighnu pour qu'il retire sa lame de sous le cou d’Elsar et recule d'un pas.
"Mais enfin dites mois ce qui peux bien vous faire penser que je suis un sorcier ?"
La Faille répond alors : "Ah mais non, c'est une méprise !" Et rajoute devant l'air stupéfait de Vighnu et de Beorm : "C'est lui le sorcier !" en désignant Andreas. Beorm et La Faille se mettent alors a discuter. L'écuyer n'est pas convaincu : pour lui c'est clairement le Noir qui est le sorcier. Andreas et Vighnu échangent un regard inquiet.
"Mais non vous avez bien vu que c'est la sorcière qui a jeté un sort à Elsar pour qu'il attaque Andreas, rappelez-vous l’espèce de boule qu'il a recraché ! Et en plus c'est sans doute elle qui a endormi Andreas... Elle a juste été plus sournoise qu'on ne le pensait" se défend Vighnu avec Andreas qui acquiesce vigoureusement.
"Tu vois bien qu'il s'y connait en sorcellerie" réplique Beorm a La Faille. Toujours très calme le géant dit : "Si c'est pas un sorcier, comment a-t-il fait pour dessiner un plan avec l’emplacement de la sorcière dessus en dormant ?"
Le géant saisit alors le corps d'Elsar pour le porter dans la pirogue, aidé par Vighnu qui entend bien en profiter pour récupérer ses armes. La Faille visiblement attentif déclare à la cantonade (y compris pour Beorm qui récupérait sa lance): "Après la mission j'ai dit !!!"

Pendant ce temps, le groupe des cavaliers progresse avec beaucoup de difficulté dans les marais. A mesure que les cavaliers se rapprochent du bras de la rivière, les chevaux finissent par s'enfoncer. Herle manque de peu d'embourber son cheval, mais parvient à s'en tirer grâce à une corde envoyée par Heymdal via un carreau d'arbalète. Brannock, après avoir fait une pause alcoolisée, s’égare et perd de vue les autres cavaliers. Impossible de voir quelque chose dans ce marais avec l'orage qui se prépare, la pluie et l'obscurité. Il ne réussi à retrouver la trace de ses compagnons que grâce à son ouïe. Ne sachant pas trop où il se situe, Heymdal demande à ses camarades deux volontaires pour traverser la rivière à la nage et grimper sur la colline afin de profiter du point de vue pour se repérer. Personne ne se dévouant, c'est Brannock et Lynx qui se retrouvent à devoir barboter dans l'eau glacée. La traversée de la rivière est difficile mais il est encore plus dur de lutter contre le froid. Brannock et Lynx parviennent en haut de la colline mais ils grelotent terriblement. Fort heureusement, nos deux guetteurs repèrent la pirogue qui s'approche. Grâce a la corne, les deux groupes arrivent à se retrouver. Un Brannock frigorifié grimpe dans la pirogue, prenant la dernière place disponible, pendant que Lynx guide la pirogue vers les cavaliers. Il faut dire que La Faille a sèchement décrété que "le venteux" devrait guider la pirogue...

Thorom n'est pas resté inactif pendant ce temps : utilisant le chaudron il a réussi à allumer un feu à l'intérieur et ainsi réchauffe un peu de nourriture. La pirogue accoste donc sur un îlot de boue aux allures de bivouac. Tous ont les pieds dans l'eau mais au moins peuvent partager un peu de chaleur et de nourriture. Le moral est en revanche loin d’être bon. Entre les Ondrènes et les Talendans la tension est palpable, entre les regards de la Faille et les remarques de Beorm tous sentent bien que quelque chose cloche. Heymdal motive alors le groupe, on réglera ça plus tard dit-il lui aussi avant de commencer à exposer son plan. Grâce au repérage des deux nageurs la direction du cercle est établie. Heymdal explique le plan d'attaque : un groupe de cavaliers va progresser le long d'une de terre vers le cercle pendant que la pirogue fera le tour par le lac. Prise sur deux fronts, la sorcière sera harcelée à distance pour permettre comme prévu au spécialiste de s'approcher au corps à corps. Les chevaux, les chiens et Elsar dans la pirogue seront laissés à l’écart mais pas trop loin. Sur ce, chacun se prépare à sa façon : Heymdal vérifie ses flèches, Vighnu applique du poison sur ses dagues, Brannock boit un coup...

Top départ !!

Ce soir, on vous met le feu

Le cercle des marais. Trois pierres sont encore visibles dont une presque complétement couchée. Une mince langue de terre permet d'avancer jusqu'à lui. Tout le reste des alentours est immergé.


La pirogue est pleine à craquer : Andreas, Herle, Vighnu, La Faille, Beorm et Elsar s'y sont entassés. Cela ne l’empêche pas d'avancer, dans un silence pesant. Personne n'a le cœur de discuter, les visages sont fermés et inquiets. L'inquiétude grandit alors que la pluie fait place à l'orage et au tonnerre et que l’obscurité s’épaissit. Lorsque s'abat un éclair, le bruit du tonnerre qui se répercute au travers du marais est terrible, assourdissant. Au fur et à mesure que la pirogue se rapproche du cercle de pierres, les éclairs semblent tomber de plus en plus près, illuminant le ciel comme un grand incendie. Apeuré, l’équipage décide d'un commun d'accord d'accoster rapidement afin de pouvoir se disperser. Le cercle n'est plus qu'à 200 mètres lorsque les combattants débarquent. Très vite une lueur est aperçue vers le sud, le deuxième groupe qui apparait approche à la lumière d'une torche. Heymdal observe la marins de pacotille et grommelle dans sa barbe : "Autant pour l'encerclement".

Elsar est laissé seul dans la pirogue, protégé de la pluie par une couverture. Les valides sortent leurs armes, grimpent sur la crête et avancent vers le cercle en se dispersant peu à peu. Vighnu ouvre la marche à Andreas, le fenrhi compte bien permettre au chroniqueur d'approcher des pierres. Herle ne s’éloigne pas d'Heymdal et progresse à son niveau. Ainsi des binômes se créent : La Faille et Beorm, Brannock et Lynx-d'hiver, seul Thorom reste solitaire et en retrait. Prudemment, Vighnu et Andreas se rapprochent de la pierre de droite, et donc de l'eau. Brannock avance à la gauche du groupe et en tête lorsqu'il aperçoit dans l'eau quelque chose qui se rapproche doucement. La forme est massive, cela ressemble à une sorte de fourrure qui nagerait sous la surface de l'eau. Mais soudain elle se dresse ! Et avance sur ses pieds ! Un instant surpris, Brannock observe la curieuse créature à forme humaine qui semble vouloir avancer jusqu’à lui. Vighnu de son coté voit soudainement une créature identique émerger à quelques mètres de lui. Dans l'obscurité il est impossible de savoir ce qui approche, mais les vétérans qui composent le groupe s'attendaient à tout venant de Soashna. Les créatures approchent lentement mais inexorablement et déjà mettent pied sur la terre ferme. Bientôt il faudra les affronter, Andreas recule tandis que Vihgnu qui avait conserver une main libre dégaine son sabre et attend le monstre...

Vighnu patiente en attendant l'attaque de la créature qui, bien que lente à progresser, finit par se jeter sur lui. L’assassin Fenrhi esquive facilement et profite de son agilité pour faire trébucher son assaillant. Il le frappe de son sabre, qui traverse le bras de la créature sans rencontrer de réelle résistance. Un bras squelettique mais humain qui tombe dans un bruit de craquement ! Vighnu ne prend pas le risque de trop réfléchir et achève de démembrer la créature, projetant un peu partout un liquide noir. Brannock n'a pas plus de difficulté à se débarrasser de son ennemi : d'un large coup d’épée il le coupe en deux se retrouvant lui aussi recouvert d'un curieux liquide.... Les combattants vigilants s’aperçoivent que plusieurs autres créatures se sont approchées durant ce bref combat. Cinq, peut-être six, viennent d'apparaitre. Toutes sortent du marais et se dirigent vers nos héros.

Heymdal qui de son coté n'a pas arrêté de fixer le cercle crie : "Plein Nord !" Tous tournent alors leur regard vers le cercle et aperçoivent Soashna, juchée sur la pierre la plus au nord. La sorcière est assise à califourchon sur la pierre, les bras levés, semblant murmurer quelque chose. L'orage semble s’intensifier, les éclairs fusent et le tonnerre gronde plus que jamais. Vighnu se retrouve aux prises avec deux noyés, les retenant pour permettre à Andreas de se rapprocher des pierres. Mais Andreas, intimidé par la présence de créatures autour de la pierre la plus proche, décide finalement de ne pas entrer dans l'eau et avance jusqu’à la pointe des terres émergées. Sans se consulter le groupe s'organise : Brannock, Beorm et Vighnu combattent les noyés empêchant le cercle de se refermer sur eux pendant que Heymdal, Lynx et Herle se mettent en position de tir et qu'Andreas continue de se rapprocher. Vighnu remarque que La Faille est resté immobile depuis l'apparition des créatures. Il a beau crier, rien n'y fait : l'homme semble figé.

Les noyés ne sont fort heureusement pas des adversaires redoutables, Vighnu en élimine un deuxième lorsqu'il voit Beorm transpercer celui qui menaçait son flan. La créature empalée au bout de la lance ignore la douleur et, petit à petit, en s'agitant furieusement s'enfonce le long de la hampe de la lance et se rapproche de Beorm ! Ce dernier n'en mène pas large mais d'un coup de botte repousse le noyé dans le marais. L'alchimiste Fenrhi qui a observé la scène écarquille les yeux. Là encore, un liquide noir s'est répandu autour du noyé et sur les vêtements de Beorm. Vighnu regarde un peu partout et constate que peu a peu le liquide recouvre tout, terre, habits et eau. De l'huile de naphte réalise-t-il ! Les archers, pas gênés par les bruits de combat qui les entourent, ajustent leur tir, une flèche manque sa cible... Le vent, la pluie et l'obscurité ne sont pas des facteurs facilitant le tir à l'arc mais rapidement une deuxième flèche atteint sa cible qui... disparait comme un miroir qui aurait été brisé. Les cris de victoire s’étranglent dans les gorges : mais où est Soashna ? Thorom traverse le groupe dans un vacarme métallique : il a revêtu son armure lourde et charge en direction du cercle et de l'image de Soashna mais il est trop tard : emporté par son élan il ne peut s’arrêter et se retrouve dans le marais au pied des pierres. Un peu plus au sud, Beorm et Vighnu entendent des cris en provenance de la pirogue. Beorm ne réfléchit pas et se rue immédiatement dans la direction des cris, hurlant : "J'arrive Messire !"

D'autres créatures apparaissent tout autour des combattants mais ils sont encore loin, Vighnu en profite pour revenir vers Heymdal et lui dire : "Attention ces créatures sont pleines de pétrole ! Il ne faut pas être recouvert." Le chevalier Ondrène rétorque : "Trop tard !" De fait, Vighnu constate qu'il est recouvert d'huile... Agacé le fenrhi va dès lors vers la Faille qui s'est retourné et semble, loin des combats, occupé à quelque chose. Herle et Lynx, arc en main, couvrent Brannock et Thorom aux prises dans l'eau avec plusieurs noyés. Bien protégé, Andreas est presque arrivé aux pierres et constate qu'elles sont recouvertes d'inscriptions ! Vighnu, arrivé à quelques pas de La Faille l'invective : "Que fais-tu ? Secoue-toi !" Mais le géant reste dos tourné, à coté d'une lampe et d'un briquet ! Vighnu surpris fait un pas dans sa direction. Le géant Ondrène se retourne alors et d'un moulinet de son fauchard attaque le fenrhi qui n'esquive que d'un cheveu le coup mortel...

Le géant crie alors: "On a dit plus tard le noiraud !"
Un instant déboussolé, Vighnu réalise alors que La Faille n'est pas sous l'emprise de Soashna comme il l'avait un instant imaginé : il tente bel et bien de déstabiliser le groupe ! Fou de rage, Vighnu est prêt à répliquer quand Herle s'interpose. "Vighnu, laisse je gère," lui dit-il d'un ton ne souffrant pas de réplique. Le fenrhi, serrant les dents, se retire alors qu'Herle et la Faille s’éloignent de quelques pas en se jetant des regards noirs. Au pied des pierres, la bagarre fait rage quand soudain Soashna réapparait sur sa pierre. Cette fois-ci, c'est bien elle ! Et elle semble incanter ! Du côté droit, Thorom fend les noyés de son épée à deux mains comme s'il s'agissait de simples buches, mais du coin de l'œil il observe Andreas qui tente de décrypter les inscriptions sur la pierre. Du côté gauche, Brannock et Lynx repoussent toujours plus de noyés. L'eau du marais est recouverte pour une bonne part d'huile, et des éclairs tombent un peu partout. Vighnu détache sa cape toute imprégnée d'huile, pas rassuré par l'explosive situation.

C'est le moment qu’Andreas choisit pour toucher la pierre. Pendant un bref instant, il sent le pouvoir immense du cercle déferler en lui et ses poils se hérissent sur tout son corps. Mais presque simultanément un éclair tombe droit sur le cercle, aveuglant tous les combattants proches et enflammant la nappe d'huile ! Andreas, Brannock et Thorom sont pris dans les flammes ! Thorom, l'armure en feu, hurle, s’éloigne en courant et disparait dans les eaux du marais. Brannock, par miracle, arrive à échapper aux flammes en plongeant dans l'eau. Andreas ,dont le manteau a pris feu, revient vers la berge en se roulant dans le sable. Légèrement brûlé, il s'en sort à bon compte. Plus au sud, Herle et la Faille s'expliquent tout en tournant l'un autour de l'autre, les armes levées. Ils se rapprochent de la pirogue auprès de laquelle ils peuvent voir Beorm aux prises avec des Noyés. Entre les deux chevaliers Ondrènes l'explication de texte tourne vite au duel. Herle demande bien à Helmrick ce qui lui prend d'attaquer ainsi sa famille, mais le géant ne lui répond que : "Tu fais chier de Lorune ! Je suis obligé." Les deux combattants échangent alors des coups violents comme seules les brutes nordiques savent le faire. Si le géant essaye bien de trucider son cousin, [3] Herle de son côté tente d'assommer son adversaire. Les deux hommes sont déjà bien amochés quand un cri déchirant provient de la pirogue : Elsar est debout, l’épée rougie de sang, et surplombe le corps agonisant de Beorm. Herle profite de cette distraction pour proprement sonner la Faille. Pour le moment débarrassé de son adversaire et après un regard compatissant vers Elsar, le tueur de sorcier retourne attaquer Soashna et découvre un peu plus au nord le marais enflammé !

Fort heureusement, l’éclair a également ébloui Soashna, interrompue dans ses maléfices elle doit recommencer son incantation. Les chasseurs de sorcière ne sont pas les seuls à avoir souffert du feu : si les Noyés sont toujours aussi nombreux à s'approcher, désormais ils sont en flammes. Véritables brûlots, les créatures resserrent leur cercle, explosant quelque fois en projetant un peu partout du pétrole enflammé. Heymdal regarde d'un mauvais œil Andreas se trainer sur la rive, Vighnu qui revient est lui aussi accueilli par un regard peu engageant. Peu importe ! Vighnu s'approche d’Andreas et le traine plus haut sur la berge pour qu'il s'éloigne des noyés et du danger le plus immédiat. Les Noyés se réorientent aussitôt comme s'il suivaient le chroniqueur, chose qui n’échappe pas à Heymdal. Le chevalier, méfiant de nature et l’arbalète a la main, ne sait pas trop qui viser. Soashna, Vighnu, Andreas ? De son côté Lynx-d'hiver tire aussi vite qu'il le peut pour soutenir Brannock revenu sur la rive et dernier guerrier faisant barrage aux noyés. Conscient qu'Heymdal le suspecte, Vighnu qui a aperçu un Noyé dans le dos du chevalier prêt à l'attaquer l'interpelle afin de lui faire comprendre d’où vient le danger avant de se ruer sur la créature et la neutraliser. C'est à ce moment que Soashna s'en prend directement à Vihgnu : ce dernier est dos à Heymdal lorsqu'il ressent une intense envie de poignarder le chevalier. Belle opportunisme de la part de la sorcière : la confiance du groupe ne tient qu'à un fil déjà bien entamé par La Faille, et si le fenrhi devait attaquer un des Ondrènes le groupe volerait en éclats et les jusque là compagnons s’entretueraient joyeusement. Mais voilà ce n'est pas la première fois que Vighnu subit l'assaut mental d'un sorcier et après avoir rassemblé toute sa volonté, il repousse la perfide attaque. Heymdal n'est néanmoins pas complètement convaincu ; il menace Andreas de son arbalète et semble prêt à tirer. Le fenrhi lui pose alors la pointe de sabre sur une côte et lui dit: "Arrête de menacer mon pote". Pendant quelques instants la situation semble figée : Andreas épuisé et fumant regarde Heymdal qui le vise de son arbalète alors que Vighnu juste derrière a un rictus qui déforme ses traits. Et puis un bruit : klong Klong KLONG ! Vighnu esquive l'attaque de Thorom qui, à la surprise du fenrhi n'a pas succombé à ses brûlures. Le mercenaire d'un grand coup enfonce profondément son épée à deux mains dans le sol, là où se trouvait le fenrhi un moment auparavant. Vighnu prend une position défensive prêt affronter ce nouvel adversaire quand Heymdal, décidément plein de sang froid, pose son pied sur l’épée de Thorom qui cherchait à la redresser. L’Émacié déclare à Thorom : "Non, on s'occupe d'elle." Vighnu soupire au coté d'Heymdal, il plante en terre son sabre et dégaine un de ses poignards hornois. "Salope je vais t'en coller un !" hurle-t-il en direction de Soashna. Malgré la distance, l'orage et le tonnerre, son poignard file droit sur la sorcière. Le poignard semble un instant prêt a atteindre son but mais, trop court d'un cheveu, il ricoche contre la pierre et s’enfonce dans le marais.

Un Noyé est enfin parvenu à briser la défense de Brannock et attaque Andreas. Affaibli, le chroniqueur se débat tant bien que mal et il faut que Brannock s'interpose pour le sauver. Ce faisant, Brannock perd son bandeau et tombe nez-à-nez avec Thorom venu à la rescousse. Ce dernier cligne des yeux et s'exclame: "Branwen ! Je me souviens maintenant, c'est Branwen son nom !" Brannock, ainsi découvert, essaye alors d'atteindre Heymdal de sa dague sous l’œil incrédule de ses camarades. Se faisant, le garde du corps tourne le dos aux créatures et est attaqué par un Noyé en flammes qui explose à coté de lui. Lynx, touché pas le plus gros s'embrase et hurle de douleur. Brannock est lui aussi en flammes mais n'en charge pas moins l’Émacié ! Vighnu et Herle qui vient de revenir observent médusés leur compagnon attaquer Heymdal qui pare l'attaque et s’écarte de la torche vivante. Brannock s’effondre, Heymdal le laisse à son sort et fonce vers Soashna, suivi de près par Thorom. Le chevalier au passage achèvera Lynx de sa brulante agonie. Herle est parvenu à une bonne position : il sort son arc et prend soin de viser... il est à bonne distance et tire ! Soashna reçoit la flèche en plein thorax mais après un sourire reprend son incantation. Vighnu couvre Herle et Andreas qui s'est évanoui. Les Noyés sont trop loin ou hors d’état de nuire, mais alors que Herle encoche sa deuxième flèche le fenrhi repère la Faille qui s'approche dans leur dos. L'Ondrène est encore à bonne distance : le fenrhi dégaine donc sa deuxième dague empoisonnée et l'envoie en pleine course droit dans le traitre. La Faille est ralenti mais il parvient jusqu'aux deux hommes et achève sa charge d'un coup vertical de sa hache sur Vighnu. Malheureusement pour lui, son mouvement est trop lent pour surprendre le fenrhi. Herle ne se déconcentre pas et tire sa seconde flèche avec précision, Soashna est de nouveau touchée à la poitrine. Le sergent a le sourire aux lèvres : il a suffisamment ralenti la sorcière avec ses tirs. Désormais elle ne peut se défendre contre Heymdal qui lui plante son épée dans le ventre, puis Thorom qui d'un grand coup la décapite... Vighnu de son coté prend le dessus sur Helmrick de la Faille. Il s’apprête à l'achever mais Herle détendu et victorieux lui dit : "Ne le tue pas... pour l'instant" Furieux, Vighnu n'en respecte pas moins l'ordre de Herle et assomme Helmrick.

Après quelques minutes, tous les survivants se retrouvent sur la crête. Herle, Thorom, Vighnu sont debouts les armes encore en main, Heymdal, épuisé, s'est assis, Andreas est évanoui, Elsar est debout les jambes flageolantes. La Faille est non loin, ligoté. Thorom commence par exhiber la tête de la sorcière. "Où est le corps ?" demande Vighnu. "Il brûle dans le marais" lui répond-on. La discussion se porte alors sur La Faille. Vighnu ne lui pardonne rien et désire l’exécuter mais Herle n'y est pas favorable. Heymdal s'approche avec son épée, en pose la pointe sur le prisonnier et déclare: "Il n’était pas sous l'influence de la sorcière." La Faille explique alors que Aergabald, le futur comte de Rordame, a fait pression sur lui en menaçant son petit et dernier frère. "Quel fumier !" semble être la pensée générale face à cette révélation. Herle et Vighnu se regardent, Heymdal laisse la décision aux Talendans. Le sort du traitre est scellé, à la stupeur d'Elsar qui réalise que la discussion n’était rien d'autre qu'un jugement et le verdict la mort. Herle promet suite à une suggestion du fenrhi de s'occuper du petit frère de la Faille. Le géant est ébranlé et son teint commence à devenir verdâtre sous l'effet du poison des poignards de Vighnu. Il est prêt à mourir et le fait savoir. Elsar est éloigné sous un prétexte quelconque et Vighnu n'a plus qu'à effectuer proprement la besogne. Reste le cas d'Andreas qui reprend conscience à ce moment-là et se fait remarquer d'un râle. "Et lui alors ?" demande Thorom. Heymdal sort un papier : "As-tu vu son nom sur la liste ? Non ? Alors, on ne fait rien."

Un bûcher funéraire est dressé pour Lynx-d'hiver afin qu'il reçoive les sacrements de son peuple. Vighnu en profite pour observer la tête de Soashna et prélève une mèche de cheveux discrètement. Les autres corps, ceux de Beorm, La Faille et Brannock sont chargés sur les chevaux et ramenés à Tal Endhil. Épuisé mais victorieux le groupe repart vers Tal Endhil.



  1. C'est-à-dire une coupe "au bol", car c'est la seule coupe que sait faire le coiffeur/barbier de Tal Endhil...
  2. Ce qui est techniquement vrai mais n'en reste pas moins vexant.
  3. un cousin éloigné, fort heureusement !

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